POUR L'AVOCAT DU PARRAIN DE LA MAFIA A PHILADELPHIE, LES PROCUREURS FONT UN HORS SUJET
Pour l'avocat de Joseph Ligambi, Edwin Jacobs (voir photo), cela est évident, les procureurs ne savent plus quoi faire, pour essayer de faire condamner son client à une longue peine de prison. La semaine dernière, l'ancien agent spécial du FBI, David Sebastiani (Cf : Un agent du FBI raconte son infiltration dans la famille de Philadelphie) était intervenu à la barre des témoins pour raconter une histoire de prêt usuraire qu'il avait eu avec Anthony Staino, un Capitaine de la famille mafieuse (Cf : Anthony Staino condamné à huit ans de prison). Mais l'avocat de Joseph Ligambi, se demande en quoi cette affaire concerne son client : "Qu'est ce que Joseph Ligambi à avoir avec ça ?" déclara t'il dans le tribunal. Et c'est grâce à cette question, que Edwin Jacobs, espère semer le doute au jury, dont le verdict dans ce procès est prévu pour la mi-Janvier. Pour lui, les procureurs ont construit une affaire de racket contre Joseph Ligambi et George Borgesi, sans aucune "preuve tangible". Et pour essayer de confirmer ses déclarations, Edwin Jacobs donna quelques exemples. Pendant plusieurs jours, les procureurs avaient essayé de prouver qu'Anthony Staino et un Associé, Gary Battaglini, géraient des activités criminelles pour le compte de Steven Mazzone, qui serait d'après les autorités l'actuel Acting Boss de la famille de Philadelphie et ami très proche de l'ancien Parrain, Joey Merlino (Cf : Joey Merlino veut se retirer de la Mafia). Pour les procureurs, Joseph Ligambi avait "approuvé" ces activités criminelles et qu'il avait touché une partie des bénéfices. Mais pour la défense, aucune preuve ne montre formellement que Joseph Ligambi était relié à ce genre d'activité. Un autre exemple, les procureurs avaient passé pendant le procès, des enregistrements de Joseph Ligambi, dont la plupart daté d'il y a plus de 10 ans. Il y avait le déjeuner dans le restaurant "LaGriglia" dans le New-Jersey (Cf : Le jury écoute les enregistrements d'un ancien Soldat de la famille Gambino). Il y avait aussi les enregistrements de Gary Battaglini, discutant avec un témoin du gouvernement, sur les paris sportifs géraient par la famille de Philadelphie. Et malgré toute cela, la voix de Joseph Ligambi n'apparait que sur très peu de bande audio, pourtant l’enquête du FBI contre Joseph Ligambi avait commencé depuis 1999. De plus, comme le rappelle son avocat, quand on entend la voix de son client, ce sont seulement pour des commentaires plutôt inoffensifs. Dans un des enregistrements, il rigola sur le fait qu'un Soldat de la famille de Philadelphie était venu chez lui, pour lui dire que le FBI l'avait prévenu que Joseph Ligambi voulait tuer son fils : "C'est quoi ce bordel. Ne reviens plus jamais foutre un pied ici" avait déclaré Joseph Ligambi. A un moment donné, on pouvait entendre le Parrain de la famille, se moquer d'un Associé, qui était tellement fauché, qu'il devait vendre des gâteaux dans le coffre de sa voiture. Il mentionna aussi le nom de Ralph Natale, l'ancien Parrain de la famille de Philadelphie qui décida de coopérer avec la justice : "Ce fils de pute de rat". Le seul point noir pour Joseph Ligambi, est une déclaration d'un Capitaine de sa famille, Joseph "Scoops" Licata, lors d'un diner avec des membres de la famille Gambino qui peuvent incriminer facilement Joseph Ligambi, comme étant le Parrain de la Cosa Nostra à Philadelphie. En effet, avant de commencer le repas et pour faire les présentations devant les membres de la famille Gambino, Joseph Licata avait déclaré : "Joseph Ligambi notre Acting Boss" et c'est sur ce point que les procureurs veulent démontrer que Joseph Ligambi est relié aux activités criminelles de la famille de Philadelphie.