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LA FAMILLE DE PHILADELPHIE CHERCHE UN ACTING BOSS POUR REMPLACER SON PARRAIN LORS DE SON INCARCÉRATION

31 Juillet 2018, 10:42am

Publié par Xav

Joseph Merlino
Joseph Merlino

En Septembre prochain, Joseph Merlino, le Parrain de la famille de Philadelphie, va sans nul doute être incarcéré pendant plusieurs mois et même si l’accord de plaidoyer effectué entre la défense et les procureurs fédéraux reste très avantageux pour Joseph Merlino, il se pose une question essentielle, qui va transmettre les ordres du Parrain dans les rues pendant son incarcération ?. A sa sortie de prison, Joseph Merlino a dû recomposer l’ensemble de sa hiérarchie, en essayant de satisfaire le plus de monde possible. De part son expérience, Joseph Merlino sait pertinemment que s’il avait composé l’organigramme de la famille de Philadelphie avec uniquement des membres qui lui sont proches, il aurait attiré sans nul doute les foudres de plusieurs factions, dont celle du Capitaine Joseph « Joe Punge » Pungitore et des frères Narducci, des membres très influents de l’ère Scarfo, qui n’apprécient pas tellement les membres dit de la « nouvelle génération ». Le poste de Consigliere fut vite trouvé, en la personne de Joseph « Chickie » Ciancaglini, un membre de la vieille école, qui a passé près de la moitié de sa vie derrière les barreaux, qui de part son expérience, arrivera à apaiser les tensions entre les différents membres. Le

Joseph « Chickie » Ciancaglini
Joseph « Chickie » Ciancaglini

poste d’Underboss aurait été attribué à un proche de Joseph Merlino, Steven « Handsome Stevie » Mazzone. Le poste d’Acting Boss reste incertains. Pendant l’incarcération de Joseph Merlino, il avait été attribué à Joseph « Uncle Joe » Ligambi, qui pendant toutes ces années années, réussi à stabiliser les luttes internes entre les différentes équipes, encore très présentes dans la famille de Philadelphie. A ce jour, plusieurs noms circulent. Le premier est celui Mike « Mikey Lance » Lancelotti, un Capitaine très respecté, qui depuis la libération de Joseph Merlino a pris énormément d’influence dans les activités criminelles de la famille. Le deuxième nom qui surgit est celui de George « Georgie Boy » Borgesi ancien  Consigliere au début des années 1990 et qui vient de reprendre ses galons de Capitaine dans le secteur de Delaware County. Après avoir été acquitté de racket en Janvier 2014, George Borgesi était revenu dans les rues de Philadelphie avec une certaine amertume. Contraint à une liberté de mouvement très limitée après sa sortie de prison et rétrogradé au rang de Soldat de part son incarcération, George Borgesi n’avait pas apprécié que le comté de Delaware County puisse avoir été un géré par un mafieux qu’il n’apprécie

George "Georgie Boy" Borgesi
George "Georgie Boy" Borgesi

guère, Martin « Marty » Angelina. Les tensions étaient palpables et Joseph Merlino qui venait de sortir lui aussi de prison et qui s'était domicilié à Boca Raton dans l’État de la Floride, ne pouvait pas agir comme il le souhaitait pour résoudre ce problème. En effet,après avoir purgé une longue peine de prison pour racket, Joseph Merlino avait de lourde contrainte sur sa liberté surveillée et les agents fédéraux gardaient toujours un œil sur lui. Quand Joseph Merlino fut affranchi de toute pression venant de la part du gouvernement fédéral, il redonna de nouveau ses galons de Capitaine à George Borgesi et le fit rentrer dans son « cercle de confiance », en lui demandant d’être son chauffeur lors de son dernier procès. Très rapidement, ce dernier se montra à plusieurs reprises avec le cercle rapproché de Joseph Merlino dans les rues de Philadelphie, pour les autorités fédérales, il ne faisait plus aucun doute, que le poste de Capitaine de George Borgesi n’était qu’un tremplin, avant qu’il ne puisse accéder à des fonctions plus importantes. Aujourd’hui les activités de George Borgesi se sont étendues. En plus de continuer à gérer son équipe depuis Delaware County, George Borgesi serait l’homme de confiance de la famille de Philadelphie pour négocier du business avec une autre famille de la Cosa Nostra, proche d’elle, sur son territoire,  la famille Patriarca. Selon les autorités fédérales, le nouvel homme de confiance de Joseph Merlino, a rencontré à plusieurs reprises, Matthew « Good Matty » Guglielmetti, un gangster de la

Matthew « Good Matty » Guglielmetti,
Matthew « Good Matty » Guglielmetti,

vieille école, qui occuperait le poste d’Underboss d’une organisation criminelle. Toujours selon le gouvernement fédéral, George Borgesi aurait effectué plusieurs aller-retour pour parler d’affaires légales et illégales, pour un partage des  bénéfices bien équitable entre les deux familles. Très actif dans le racket lié à la construction et dans le trafic de drogue, Matthew Guglielmetti avait été condamné à onze années de prison en 2005 pour trafic de drogue. De plus, George Borgesi demanderait souvent son frère, Anthony, un Soldat dans l’organisation, accompagné de plusieurs Associés, pour négocier des affaires dans le Rhode-Islan à sa place Ces nouvelles relations entretenues avec d’autres familles de la Cosa Nostra et son influence actuelle dans les rues de Philadelphie, font que George Borgesi pourrait un candidat potentiel pour prétendre au poste d’Acting Boss et servir de relais quand Joseph Merlino effectuera sa peine de prison.

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STEVEN CREA JR ESPÈRE UNE LIBÉRATION SOUS CAUTION SUITE À TÉMOIN DU GOUVERNEMENT DÉFAILLANT

27 Juillet 2018, 08:04am

Publié par Xav

Steven Crea Jr
Steven Crea Jr

Mai 2017, la hiérarchie de la famille Lucchese fut touchée de plein fouet avec l’inculpation de : Steven Crea Sr, Underboss, Matthew Madonna, Acting Boss, les Capitaines Dominic Truscello, John « Big John » Castelucci et Tindaro « Tino » Corso, ainsi que les Soldats Joseph Venice, James « Jimmy The Jew » Maffucci, Joseph « Big Joe » Datello, Paul « Paulie Roast Beef » Cassano, Christopher Londonio et Steven Crea Jr. La plupart des accusés sont inculpés de plusieurs charges fédérales tenant de la loi RICO, dont le meurtre de Michael Meldish, ancien leader du Purple Gang, un groupe affilié aux familles New-Yorkaise, dont la famille Lucchese. Considéré comme un renégat, qui n’hésitait pas à manquer de respect aux membres de la Cosa Nostra, Michael Meldish avait été assassiné en Novembre 2013 dans son propre véhicule, près d’un parc de Balsley Parck dans le célèbre quartier d'Hell's Kitchen. A cette époque, les assassins présumés ne furent jamais identifiés formellement par les autorités fédérales, mais près de quatre ans après cette exécution, le FBI était passé à l’offensive, grâce notamment aux témoignages venant de différents collaborateurs. L’un des témoins du gouvernement fut récemment identifié, il s’agit de Frank Pasqua III, fils de James Pasqua Jr, un Soldat de la famille Lucchese, qui avait été inculpé en 2016,  pour avoir essayé de faire transférer de la drogue au Metropolitan Center, lieu ou il est encore incarcéré actuellement. Frank Pasqua qui n’est pas un membre de la Cosa Nostra est lui aussi un trafiquant de drogue notoire, un ami de Steven Crea Jr, mais suite à des récentes révélations, sa participation dans un tribunal fédéral en tant que témoin du gouvernement, peut être remis en cause. En effet, en 2015, Frank Pasqua avait affirmé aux enquêteurs, que Michael Meldish avait été assassiné par son père, James Pasqua Jr, alors que ce dernier se tenait à ses côtés. Mais quelques mois avant que le FBI lance les inculpations contre les membres de la famille Lucchese, Frank Pasqua avait avoué aux procureurs fédéraux, avoir menti sur la participation de son père sur cet

Angelo Prisco (à gauche) et Michael Meldish (à droite)
Angelo Prisco (à gauche) et Michael Meldish (à droite)

assassinat, incriminant désormais d’autres personnes, comme le Soldat Christopher Londonio, des informations qu’il aurait eu de la part de Steven Crea Jr, qui lui aurait confirmé que la famille Lucchese était derrière ce meurtre. Suite à ces nouveaux éléments, le gouvernement fédéral avait alors décidé d’inculper les mafieux incriminés. Mais au fil que la

préparation d’un procès pour les membres de la famille Lucchese se confirme, les avocats de la défense ont eu la connaissance esnouvelles investigations liées à cette affaire. L’avocat de Steven Crea Jr fustige le gouvernement fédéral, qu’il accuse de vouloir allez trop vite et surtout de ne pas dire toute la vérité quand il s’agit de leur client. Pour les avocats de la défense, le cas de Steven Crea Jr est particulier, car ce dernier est encore incarcéré au Métropolitan Center de New-York depuis son arrestation en Mai 2017 et avec ces nouveaux éléments, ces derniers espèrent que le Soldat de la famille Lucchese puisse avoir prochainement une libération sous caution. L’assassinat de Michael Meldish se joue essentiellement sur le témoignage de Frank Pasqua. Les avocats de la défense en sont conscients et ont déjà préparé un plan d’attaque. Selon eux, l’Associé de la famille Lucchese est un « junkie », qui battait régulièrement sa femme et même sa propre mère devant ses enfants. Le juge fédéral avait averti les procureurs fédéraux en Janvier dernier, que les nouveaux éléments relatifs à cette affaire, devaient faire l’objet d’une double voire d’une triple vérification, avant une présentation au tribunal. Une prochaine audience pour une demande de libération sous caution est prévue prochainement et les avocats de la défense vont jouer sur le fait que les procureurs fédéraux n’ont jamais signalé au juge, que Frank Pasqua avait déjà menti au gouvernement fédéral. Si les procureurs utilisent désormais des éléments jugés peu crédibles pour garder Steven Crea et les autres mafieux inculpés derrière les barreaux, on peut se demander si cette affaire va tenir longtemps dans un procès fédéral, qui sera composé d’un jury populaire. Il sera intéressant de voir comment cette affaire va se terminer et il est fort à parier que des accords de plaidoyer arrivent très rapidement, par le biais des avocats, aux mafieux concernés.

 

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UN CAPITAINE DE LA FAMILLE GENOVESE IMPLIQUÉ DANS L'OPÉRATION EAST COAST CONDAMNÉ

21 Juillet 2018, 16:26pm

Publié par Xav

Eugene Onofrio
Eugene Onofrio

A la fin de l’opération East Coast, la majorité des membres inculpés avaient décidé de plaider coupable, seul deux mafieux, Joseph Merlino, Parrain de la famille de Philadelphie et Eugene « Rooster » Onofrio, un Capitaine de la famille Genovese, voulaient tenter leur chance dans un procès fédéral. Le Parrain de la famille de Philadelphie fut déjà jugé, mais après plusieurs semaines d’audience, les jurés n’auront jamais réussi à se mettre d’accord sur un verdict et Joseph Merlino sortira libre du tribunal. Mais peu après, un accord de plaidoyer fut trouvé entre les avocats de Joseph Merlino et les procureurs fédéraux. Cet accord prévoit que le Parrain de la famille de Philadelphie devra plaider coupable d’ un seul acte d’accusation, lié aux jeux, un délit mineur et purger une peine maximale de seize mois derrière les barreaux. Mais même si l’accord en question reste très avantageux, seul le juge fédéral en charge de cette affaire, pourra, s’il le souhaite, suivre les recommandations des procureurs fédéraux, ou voire même décider d’augmenter la peine de prison. Verdict attendu en Septembre prochain. Le cas d’Eugene Onofrio est quelque peu différent. Inculpé avec un autre Capitaine de la famille Genovese, Pasquale « Patsy » Parrello, il avait attendu seulement quelques semaines avant son procès pour accepter un accord de plaidoyer de la part des procureurs fédéraux. Pasquale Parrello, qui avait décidé de plaider coupable quant-à lui au début de l’affaire, sera finalement condamné à près de sept ans derrière les barreaux. La stratégie d’Eugene Onofrio et de ses avocats étaient simple. Ils savaient que les preuves détenues par la justice Américaine pour faire condamner la plupart des accusés de l’opération East Coast étaient minces et très fragiles et que tout se reposait sur le témoignage, très peu crédible, d’un Associé de la famille Genovese  John Rubeo. En effet, au fil de l’enquête, il fut confirmé que ce dernier, qui collaborait avec les autorités, continuait ses activités criminelles avec l’aide d’agents fédéraux désormais suspendus. Pire encore, alors que John Rubeo était entré dans le programme de protection des témoins, John Rubeo avaitt continué ses trafics et fut même inculpé de violence conjugale, ce qui décida les procureurs fédéraux de l’incarcérer en attendant les futurs procès. Au final, Eugene Onofrio décidera de plaider coupable de prêt usuraire et de trafic de cigarettes. Le Capitaine de la famille Genovese avait été enregistré à plusieurs reprises en train de parler de trafics divers et variés. Sur l’une des pistes audio, Eugene Onofrio était assez remonté contre un individu qui lui devait près de trente mille dollars : « Qu’est-ce que je dois faire avec lui ? » demanda Eugene Onofrio à l’un de ses Associés : « Est-ce que je dois lui arracher les yeux ? ». Mais pour l’avocat de la défense, son client n’est rien « qu’un vieil homme, qui vie essentiellement grâce aux aides sociales ». Pour essayez de convaincre le juge fédéral Richard Sullivan, connu pour sa sévérité envers les membres de la Cosa Nostra, l’avocat de la défense essaya de nouveau d’argumenter : « C’était comme s’il vivait dans une époque lointaine ou la famille Genovese existait ». Mais le juge fédéral, loin d’être bouleversé par les déclarations faites par l’avocat de la défense, rétorqua qu'Eugene Onofrio avait été identifié depuis longtemps comme un Capitaine de la famille Genovese. Il a également notifié que les antécédents criminels, de celui qu’on surnomme dans les rues de New-York de « Rooster », datés des années 1970, avec plusieurs condamnations à différentes peines de prison, comme pour un homicide classé comme involontaire, alors que l’individu avait été criblé de cinq balles dans le corps et écrasé par la suite par un véhicule, mais aussi pour trafic de drogue : « Vous savez, ce n’est pas comme Al Pacino dans le Parrain 3, qui répète : « Just when I thought that I was out, they pull me back in » rétorqua le juge fédéral. Eugene Onofrio, qui était présent pour recevoir son verdict, n’a pas dit grand chose, évitant de s’excuser pour les délits dont il fut condamné, il a simplement déclaré au juge : « Vous ne me reverrez plus ». Eugene Onofrio est sorti du tribunal, certes en homme libre, mais avec l'obligation de purger par la suite une peine de deux années de prison dans un pénitencier fédéral. Son avocat essayera sans nul doute de demande un aménagement de peine, sachant que son client avait déjà purgé quelques mois de prison, lors de son inculpation, au Métropolitan Center de New-York.

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LA DURE REALITE DES MEMBRES DE LA COSA NOSTRA - PARTIE 2

20 Juillet 2018, 17:16pm

Publié par Xav

James Tartaglione
James Tartaglione

James Tartaglione était un ancien Capitaine de la famille Bonanno qui en 2003, lors d'une énorme vague d'arrestations lancée sur cette organisation criminelle, décidera de collaborer avec la justice. Lors d'un procès contre plusieurs membres de la Cosa Nostra, il expliqua en détail les différences que pouvaient avoir certains membres de la mafia. « Il y a des personnes qui sont initiés dans la Cosa Nostra qui sont très intelligentes et qui gagnent énormément d'argent. Ils savent comment rapporter des millions de dollars à la famille. La plupart d'entre eux gèrent des entreprises légales. Ensuite, vous avez les « durs » , qui une fois sortie de prison, pourraient tuer une personne sur une simple demande de leur supérieur » déclara t'il. Il n'est pas évident pour les autorités de savoir combien touche un Soldat ou un capitaine d'une famille de la Cosa Nostra. La plupart cache leurs revenus pas seulement aux autorités fiscales qui pourraient saisir une partie de leurs biens, mais le plus souvent à leur propre famille mafieuse. Les familles de la Cosa Nostra sont très hiérarchisées et marche de façon pyramidale. Un simple Associé va verser un pourcentage de ses bénéfices à son supérieur direct qui majoritairement est un Soldat de la famille. Ce dernier, doit rendre lui aussi des comptes en versant un pourcentage de ses gains à son Capitaine, qui ce dernier après avoir accumulé tout l'argent, donne une partie à la hiérarchie de la famille. Le pourcentage des bénéfices que doit reverser un membre de la Cosa Nostra n'est pas vérifiable, cela varie d'une famille à une autre. Les Parrains de chaque famille touchent une prime de Noël de chacun de leurs membres. Paul Castellano qui était le Boss de la famille Gambino dans les années 1980, réclamait dix mille dollars à chacun de ses vingt capitaines. John Gotti n'exigeait quant-à lui « que » trois mille dollars. En décembre 2003, Vincent Basciano qui venait d'être nommé Acting Boss par Joseph Massino, discuta avec Anthony Urso et James Tartaglione. Vincent Basciano déclara : «Comme j'ai dis à Tony (Anthony Urso), je ne vais pas taxer les membres qui font le « boulot » (les membres qui exécutaient les contrats). Je laisse ceux qui ramènent de l'argent pour la famille, me reverser une partie ». James Tartaglione souligna lors de cette soirée, qu'il fallait des gens avec des compétences différentes pour former une famille unie : « Vous avez besoin de choses différentes pour faire une bonne « soupe » déclara t'il. Pour terminer cette partie, une dernière anecdote sur deux Soldats de la famille Genovese, Carmine Russo et Elio Albanese. Les deux hommes étaient connus des autorités comme étant des « voleurs professionnels ». Mais malgré tout l'argent récolté, les deux mafieux avaient encore du mal à joindre « les deux bouts » et pourtant Carmine Russo vivait encore chez sa mère dans Mulberry Street. Pour eux, tout était bon pour gagner de l'argent. Par exemple, Lors du 04 juillet, le jour de la fête nationale aux États-Unis, Carmine Russo et Elio Albanese vendaient à des individus des feux d'artifice. Mais leurs petites escroqueries ne durèrent que quelques années. Carmine Russo fut arrêté et condamné à 57 mois de prison dans un pénitencier fédéral, le juge le condamnera aussi à une amende de sept mille cinq cent dollars. Mais Carmine Russo faisait face comme à son habitude, à de grosses difficultés financières et demanda au juge, s’il pouvait payer son amende en plusieurs fois, à hauteur de 50 dollars tous les mois.

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LA DURE REALITE DES MEMBRES DE LA COSA NOSTRA - PARTIE 1

20 Juillet 2018, 17:09pm

Publié par Xav

 

Frank LoCascio et Richard Martino
Frank LoCascio et Richard Martino

Richard « Richie From The Bronx » Martino s'habille en Hugo Boss, porte des chaussures Prada et conduit une grosse berline de marque Mercedes. Il possède par la même occasion plusieurs maisons dans les villes d'Harrison et de Southampton dans l’État du New-Jersey. D’après le gouvernement fédéral, Richard Martino a passé les dix dernières années à gérer des entreprises de communication. Grâce à ses talents et une certaine force de persuasion, il gagna près de 100 millions de dollars en quelques années, des revenues nettes estimés à près de dix millions de dollars par an.  John « Johnny Beano » Setaro n'a pas terminé ses études et il gérait il y a encore très récemment un fast-food dans New-York. Il porte généralement des vêtements soignés mais assez décontractes. Il vit dans une modeste maison dans le quartier de Franklin Square à New-York. D'après les autorités, ses revenus n’excèdent pas plus de deux mille quatre cent dollars par mois. Malgré leur différence, Richard Martino et John Setaro ont tous les deux un point commun, ils sont des membres initiés de la famille Gambino. Ces deux personnalités très différentes l’une de l’autre, montrent quelque chose d’assez frappante dans cette organisation criminelle. Certains membres gagnent des millions de dollars avec le racket ou en contrôlant des entreprises légitimes et d'autres ont du mal à terminer les fins de mois et sont très souvent endettés. Dans plusieurs films basés sur la mafia, les gangsters sont toujours bien habillés, avec plusieurs bijoux aux doigts. Mais dans la réalité, cela est différent. La plupart des membres intronisés de la Cosa Nostra, ont du mal à payer leurs impôts, ou même de faire un simple plein de course. Une des règles de la Cosa Nostra stipule qu'un membre doit reverser un pourcentage de ses bénéfices à ses supérieurs. D'après certains journalistes, plusieurs Soldats ont déjà été obligés d'emprunter à des usuriers pour pouvoir rendre hommage à leur Capitaine. « Vous savez, il n'y a pas beaucoup d'avantages sociaux à être un membre de la Cosa Nostra, les heures sont longues et il y un grand risque de terminer un jour ou l'autre en prison pendant des années » déclara Gerald L. Shargel l'avocat de la famille Gotti. Pour plusieurs experts, la

John Setaro
John Setaro

Cosa Nostra est répartie en deux groupes : Les « Salariés » et « les Gros Bras ». Les premiers, généralement sont des criminels en col blanc et gagnent énormément d'argent grâce aux rackets des entreprises et sont très réactifs dans le domaine des nouvelles technologies. Les deuxièmes, sont utilisés par les familles mafieuses pour récupérer de l'argent aux mauvais payeurs ou exécuter des contrats. Pour les procureurs fédéraux, Richard Martino est un « Salarié ». Très vite il s'associa avec Salvatore LoCascio (Fils De Frank Locascio, ancien Consigliere de John Gotti) un capitaine de la famille Gambino dans l'ouverture d'un site pornographique. Le plan était simple. Les visiteurs payés avec leur carte de crédit pour avoir accès à du contenu pornographique, mais le site prélevait un abonnement tous les mois sans que la plupart des consommateurs ne soient au courant. Cette escroquerie rapporta des centaines de millions de dollars à la famille Gambino. Ils escroquèrent aussi de nombreux clients ayant des forfaits téléphoniques en les faisant s'inscrire à des « services premiums » qui leur donnaient accès à différents services, comme leur horoscope ou l’accès à certains sites pornographiques très privés. En 2004, Richard Martino fut inculpé de racket fédéral, et fut condamné en 2006 à neuf années de prison, il est sortie depuis d’un pénitencier fédéral en Juillet 2014. Pete Savino était un ancien associé de la famille Genovese qui décida de collaborer avec la justice. Pour le FBI, ce dernier était un criminel à col blanc ou un "Salarié". Il était le patron d'une entreprise d'installation de fenêtre à New-York. Dans les rapports du FBI, John Setaro est considéré comme un des « Gros Bras » de la famille Gambino. Dans une conversation enregistrée par le FBI, John Setaro déclarait qu'il détestait son travail de bookmaker, en ajoutant que s'il allait en prison, c'était essentiellement à cause de son travail d’usurier et de dur à cuire, qui lui collait trop à la peau. D'après le gouvernement fédéral, John Setaro aurait participé au meurtre de Thomas et RoseMarie Uva en 1992, mais sans preuve directe, il ne sera jamais inquiété dans cette affaire. En 2007, il plaida coupable d'extorsion et fut condamné à quarante et un mois de prison.

 

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JOHN GOTTI JR - DE L'OMBRE À LA LUMIÈRE - PARTIE 3

19 Juillet 2018, 16:27pm

Publié par Xav

John Alite
John Alite

Forcément du côté de John Alite, le discours est complètement différent. L’ancien Associé de la famille Gambino fait aujourd’hui le tour des émissions Américaines consacrées à la Cosa Nostra et profite de sa « notoriété » pour délivrer sa version de l’histoire. Impliqué dans de nombreux crimes et délits, dont le meurtre et le racket, John Alite a toujours raconté avec une certaine facilité, son passé criminel au sein de la famille Gambino. Avec une certaine forme de relâchement, John Alite se considère désormais être rentré dans une phase de rédemption. L’ancien Associé de la famille Gambino se dit très libre de ses mouvements, loin de se sentir menacé par une organisation criminelle dont il a travaillé pendant des dizaines d’années. D’ailleurs, il n’hésite pas à s’afficher dans certains quartiers ou la Cosa Nostra a encore une présence significative, comme à Howard Beach, lors d'une séance d’autographe pour son nouveau livre ou en se montant avec l’une des « vedettes » de l’émission Mob Wives, ce qui à le dont de choquer la plupart des habitants. Depuis l’acquittement de John Gotti lors de son dernier procès et la sortie de prison de John Alite en 2013, les deux hommes sont en guerre, mais pas un conflit « façon Cosa Nostra », désormais cette guerre se fait par médias interposés, dans les journaux, dans les émissions de télévision et sur les réseaux sociaux. John Alite n’hésite pas une seule seconde à « égratigner », l’égo de son ancien ami : « Il est aussi épais qu’une tranche de Pizza Sicilienne et aussi dur que des fettuccine (une variété de pâtes Italienne). Il a toujours vécu au crochet de son père ». Continuant sur sa lancée, John Alite déclara que son ancien ami, était un « idiot autodestructeur », sans « aucune crédibilité ». Pour ce dernier, John Gotti Jr a toujours voulu se faire passer pour un homme dur, qui profita de l’influence de son père et des mafieux qui gravitaient autour de lui pour se hisser au pouvoir. « Depuis que nous sommes enfants, il se mutile, se brûle les mains avec des cigares. Il jouait aux cartes avec d’autres gars et en même temps qu’ils enchainaient les bières, celui qui perdait devait effectuer des paris débiles. C’était ça sa vie ». Toujours selon

John Alite, les membres de la famille Gambino considéraient John Gotti Jr comme « stupide » et « faible ». Plusieurs surnoms peu flatteurs, commencèrent à circuler dans les rangs de cette famille mafieuse. Outre celui de Dumbfella, donné par les médias Américains après une arrestation qui avait permis au gouvernement fédéral de récolter une multitude d’informations sur les membres de la famille Gambino, ces anciens collègues mafieux le surnommaient aussi Uriel, pour son habitude de porter des pantalons de survêtement au dessus de sa ceinture. De Kong « parce que certains mafieux pensaient qu’il se comportait comme un singe » ou encore de Blinkies : « Ce surnom venait de sa sœur, car il clignotait des yeux quand il mentait, ce qui d’ailleurs arrivait très souvent » déclara de nouveau John Alite. Mais alors que John Gotti dit détester John Alite car il est un « rat », mais aussi pour avoir témoigné contre lui, sans succès, lors de son dernier procès, l’ancien Associé de la famille Gambino déclara que son amitié envers John Gotti Jr s’était fortement dégradé, après avoir entretenu une relation avec la sœur de John Jr, Victoria Gotti, une chose que cette dernière a toujours démenti : « Victoria et moi on se cherchait mutuellement mais personne ne le savait. C’était à une période ou elle se faisait frappé par Carmine (Agnello, Soldat dans la famille Gambino) ». D’après John Alite, il avait parlé de cette situation à John Gotti Jr, qui préféra prendre la défense de son beau-frère. Il comprit alors qu’il était considéré comme un étranger et non comme un membre à part entière de la famille, juste quelqu’un qui était utilisait pour les affaires de John Gotti Jr et son père. En parlant de Victoria Gotti, John Alite essaye de se justifier « A l’époque nous étions des gamins, mais quand j’ai dû témoigner, j’ai raconté la vérité. Je ne pouvais pas mentir dans un procès fédéral ».

 

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QUAND JOHN GOTTI S'IMMISÇAIT DANS LES AFFAIRES DE LA FAMILLE DECAVALCANTE

15 Juillet 2018, 07:34am

Publié par Xav

Giovanni Riggi
Giovanni Riggi

A la fin des années 1980, Giovanni « The Eagle » Riggi, Parrain de la famille DeCavalvante vivait une période particulièrement difficile. A cette époque, les agences gouvernementales l’avaient dans le collimateur dans plusieurs affaires de racket et la pression exercée contre le Boss de la famille DeCavalcante devenait insupportable. Giovanni Riggi savait que ce n’était plus qu’une question de semaines, voire au mieux de quelques mois, avant de se faire inculper et arrêter, il fallait donc préparer la suite, la survie de la famille DeCavalcante lors de son incarcération en dépendait. Giovanni Riggi était intrigué, car il se rendait compte que la famille Gambino, essayait d’avoir encore plus emprise sur les affaires quotidiennes des DeCavalcante, complotant même avec la plupart de ses membres. Les Gambino et les DeCavalcante ont toujours eu une relation particulière, respectueuse, mais à la fin des années 1980, les Gambino était dirigée par John Gotti et sa soif de pouvoir était omniprésente. a cette époque la petite famille du New-Jersey utilisait un Capitaine de confiance pour passer les messages entre les deux familles, Vincent « Jimmy » Rotondo. Mais en 1988, le corps sans vie de Vincent Rotondo fut retrouvé dans le coffre de sa Lincoln. Pour le remplacer, Giovanni Riggi, nomma un autre Capitaine, John « Johnny Boy » D’Amato, Capitaine d’une importante faction basée dans la ville d’Elizabeth dans le New-Jersey, mais aussi un proche de John Gotti. John D’Amato prenait ses nouvelles fonctions très au sérieux, et une fois par semaine, il se rendait au Ravenite Social Club, le siège du Parrain de la famille Gambino afin de parler business. C’est lors de l'une de ses réunions, que John D’Amato commença à parler de certains secrets bien gardés par la famille DeCavalcante, comme sur les cérémonies d’intronisation. La règle dans la Cosa Nostra, veut que le nouveau membre, fraichement initié dans sa

John D'Amato
John D'Amato

nouvelle famille, puisse « naitre » de nouveau par le sang, alors qu’une image sainte brulant dans ses mains, pendant que ce dernier prête serment d’allégeance. Mais à la fin des années 1980, les nouvelles intronisations effectuées dans la famille DeCavalcante, ne respectaient pas forcements les règles établies. En effet, selon John D’Amato, les nouveaux membres étaient recrutés par un serment verbal, effectué par un membre de la hiérarchie, laissant le pistolet et le couteau de côté. Cette méthode choqua profondément John Gotti, très ancré dans les valeurs de la Cosa Nostra et demanda alors à Giovanni Riggi de réintroniser les membres, en utilisant cette fois-ci la bonne façon de procéder. Le Parrain de la famille DeCavalcante n’eut d’autre choix que de refaire la cérémonie à une dizaine de membres, mais les tensions entre les deux familles devenaient très pesantes. Giovanni Riggi n’acceptait pas qu’un membre de sa famille, puisse parler de détails aussi intimes à un Parrain d’autre famille et même si elle s’appelle Gambino. Mais très rapidement, Giovanni Riggi fut inculpé de racket et condamné à près de quinze années de prison. Avec surement l’aval de John Gotti, Giovanni Riggi put garder son titre de Parrain, mais le Boss de la famille Gambino avait déjà un nom en tête pour être le nouvel Acting Boss des DeCavalcante et avec l’approbation de Giovanni Riggi, il nomma devinez qui ?,  John D’Amato.

 

Anthony Capo
Anthony Capo

La Cosa Nostra interdit formellement à ses membres d’avoir des relations homosexuelles, pourtant cette organisation criminelle a toujours eu l’habitude de racketter et d’extorquer les bars gays de New-York et du New-Jersey pendant de nombreuses années. John D’Amato était un mafieux respecté. Très actif dans le racket lié au domaine de la construction, ce dernier gagnait énormément d’argent. En plus d’avoir la principale équipe de la famille DeCavalcante, John D’Amato entretenait de très bonnes relations avec la famille Gambino et son Parrain flamboyant, John Gotti. La famille DeCavalcante s’est toujours sentie dénigrée par les familles New-Yorkaise, ne sentant pas considérer à sa juste valeur, elle voulait toujours prouver qu’elle pouvait avoir autant d’influence que n’importe quelle famille de la Cosa Nostra. D’ailleurs, pour montrer son importance envers les Gambino, elle avait décidé, pour aider John Gotti, d’assassiner Freid Weiss, un ancien éditorialiste, proche du Parrain de la famille Gambino, qui venait d’être inculpé pour trafic de déchets. John Gotti avait une crainte, que Freid Weiss puisse collaborer avec les autorités. Un jour, alors que Freid Weiss sortait de son immeuble, il fut pris en embuscade par deux individus, (qui seront identifiés quelques années plus tard comme les Soldats Anthony Capo et Vincent Palermo) et exécuté de plusieurs balles dans le corps. John D’Amato menait une double vie, une vie cachée strictement interdite dans les règles de la Cosa Nostra. Avec sa petite amie de l’époque, l’Acting Boss de la famille DeCavalcante, parcourait les boites échangistes et John D’Amato aurait eu des relations sexuelles avec d’autres hommes. C’est lors d’une violente dispute, que la maitresse de John D’Amato décida de se venger, en racontant cette double vie à l’un de ses amis, Anthony Capo. Cette dernière raconta leurs soirées échangistes, ou John D’Amato se livrait selon elle à « des fêtes sauvages » et donc des activités homosexuelles. Anthony Capo fut particulièrement dégouté et décida d’avertir rapidement la direction de la famille, Stefano Vitabile, le Consigliere et l’Underboss Giacamo Amari, qui décidèrent pour ne pas perdre leur respect auprès des autres familles, d’assassiner John D’Amato. Bien entendu,

Stefano Vitabile
Stefano Vitabile

Giovanni Riggi de sa cellule donna son accord et sera par la suite condamné à dix années de prison supplémentaires. Il aura fallu attendre près de dix années et la collaboration de plusieurs membres de cette famille, dont Anthony Capo, pour avoir des détails supplémentaires sur cet assassinat. Lors d’un procès, ou se trouvait en face de lui,  le Consigliere Stefano Vitabile, les Capitaines Philip Abramo et Guiseppe Schifilliti inculpés de plusieurs charges fédérales tenant de la loi RICO, Anthony Capo déclara : « Personne ne nous aurait respecté si nous avions gardé un Boss homosexuel, qui pouvait être assis avec d’autres Parrains, pour parler des affaires de la Cosa Nostra. Forcément que j’étais choqué de son comportement, il ne pouvait pas agir ainsi, il devait être un meneur d’hommes ». Forcément, pour pouvoir assassiner un Acting Boss de la Cosa Nostra, il faut obligatoirement l’accord de la Commission, mais la famille DeCavalcante voulait l’assassiner sans « permission ». Il raconta que lui et l’un de ses Associés, Victor DiChiara, allèrent chercher John D’Amato dans un quartier résidentiel de Brooklyn : « John D’Amato est monté dans la voiture et s’est assis à l’arrière. Il nous a dit « Allons manger » et là, je me suis retourné pour lui tirer dessus. Il a dit « Oh merde », il continuait à bouger, alors j’ai tiré de nouveau ». Anthony Capo et Victor DiChiara fouillèrent les poches de l’ancien Acting Boss de la famille DeCavalcante et trouvèrent près de cinq mille dollars, qu’Anthony Capo donna à son Associé pour pouvoir détruire son véhicule.

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ARRESTATIONS DANS LES FAMILLES COLOMBO ET GAMBINO

13 Juillet 2018, 14:40pm

Publié par Xav

On l’a pensé hors d’état de nuire, pratiquement détruite après de nombreuses arrestations, dues en raison de la collaboration de la plupart de ses membres. On pensait que cette famille n’avait plus de hiérarchie, que son Parrain, incarcéré à perpétuité depuis le procès dit de la Commission, ne gérait plus grand chose. Mais malheureusement comme une pieuvre, une famille de la Cosa Nostra ne meurt pas facilement. La famille Colombo a végété dans l’ombre pendant quelques années, mais les arrestations de cette semaine ont su prouver qu’elle était encore bien active dans plusieurs domaines. L’acte d’accusation dévoilée contre des membres de la Cosa Nosta implantés à Brooklyn ou encore Staten-Island, montre une multitude d’activités criminelle commises sur une période comprise entre Décembre 2010 et Juin 2018. Jerry « Fat Jerry » Ciauri et Vito « The Mask » DiFalco des membres de la famille Colombo et Anthony « Anthony Suits » LiCata, un membre de la famille Gambino font partis des membres intronisés de la Cosa Nostra arrêtés cette semaine et présentés devant un juge fédéral du district Est de New-York. Jerry Ciauri s’était déjà illustré à plusieurs reprises. Ayant déjà purgé par le passé une peine comprise entre douze et vingt cinq ans de prison pour des délits commis pour le compte de la famille Colombo, Jerry Ciauri avait fait la une de plusieurs médias Américains en 2004, après s’être illustré comme un futur comédien en herbe, lors d’une représentation du film Douze hommes en colère, jouait depuis le pénitencier de Sing Sing. Aujourd’hui, le Soldat de la famille Colombo, fait de nouveaux les gros titres des médias, mais pour une toute autre activité. Selon les procureurs fédéraux, Jerry Ciauri aurait prêté de l’argent à des taux exorbitants à des individus accros aux jeux et n'hésitait pas à utiliser la violence pour récupérer l’argent des mauvais payeurs. Par la même occasion, il a essayé de blanchir, par des moyens frauduleux, son argent afin de dissimuler sa participation dans les activités criminelles de la famille Colombo. Toujours d’après les procureurs fédéraux, Jerry Ciauri aurait menacé à plusieurs reprises l’un de ses Associés avec une arme à feux, l’accusant de ne pas donner l’argent provenant des prêts usuraires assez rapidement. Il demanda même à un autre Associé, dénommé Salvatore DiSano, connu sous le pseudonyme de Sal Heaven, de traquer cet individu et de crever les pneus de son véhicule en plein milieu de la nuit. Un autre Soldat de la famille Colombo, Vito DiFalco, lui aussi impliqué dans le prêt usuraire, aurait harcelé un mauvais payeur qui lui devait des milliers de dollars. Selon les déclarations dévoilées par les procureurs fédéraux, Vito DiFalco aurait intimidé l’individu en question, le menaçant de bruler son véhicule : « Tu sais quand je suis calme, je peux faire des bonnes choses, comme quand j’étais devant ta maison l’autre fois. Par contre, si je m’énerve j’aurais mis le feu à ta Mercedes » aurait t’il déclaré. « Cette enquête dévoile de nouveaux que les membres de la Cosa Nostra continuent à s’attaquer à notre communauté, profitant de leur réseau criminel pour utiliser la violence et s’enrichir » déclara l’un des procureurs : « La Cosa Nostra est certainement diminuée, mais elle n’est pas morte » déclara un Officier du NYPD qui travailla en étroite collaboration avec le FBI pour pouvoir arrêter et inculper les membres la Cosa Nostra. Les accusés qui risquent jusqu'à vingt années derrière les barreaux, ont tous décidé de plaider non-coupable.

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LA COSA NOSTRA TOUJOURS PRÉSENTE DANS LES DOCKS DE NEW-YORK ET DU NEW-JERSEY - PARTIE 2

11 Juillet 2018, 16:30pm

Publié par Xav

Pasquale « Patty » Falcetti Sr
Pasquale « Patty » Falcetti Sr

Récemment, le Waterfront Commission Of New-York Harbor, a eu dans le collimateur un autre membre du ILA (International Longshoremen Association), Frank Ferrara qui aurait détourné près de 355 000 dollars pour le compte de qui ?, pour la famille Genovese. Pourtant l’ILA se défend que le crime organisé ne représente plus une menace pour les quais de New-York et du New-Jersey et parle même d'harcèlement de la part des autorités : « Aujourd’hui, les quais reposent sur des artisans et des dockers hautement qualifiés. Nous voulons simplement travailler, mais les polices de New-York et du New-Jersey inventent des délits fantaisistes, déclarant qu’on offre des emplois No-Show et par la même occasion traitent les travailleurs honnêtes comme des criminels » déclara l’un de leur porte-parole. Depuis des années, l’ILA demande à l’État du New-Jersey de faire supprimer le Waterfront Commission, arguant que cette commission entravait la négociation entre les différents syndicats du front de mer, mais un juge de Newark empêcha toute manœuvre de la part de cet État, stipulant qu’il était dans « l’intérêt public que la commission puisse poursuivre son travail d’enquête et de réglementation ». On retourne sur Frank Ferrara. Il s’avéra très rapidement que cet individu avait des liens très étroits avec un Capitaine de la famille Genovese Pasquale « Patty » Falcetti Sr, qui a déjà été accusé d’avoir extorqué les frais de pensions de plusieurs dockers avec l’aide de Andrew Gigante arrêté en Janvier dernier. Identifiés comme des membres de la Cosa Nostra, les membres de l’ILA ont pourtant eu l'interdiction de s’associer avec ce genre d’individus, mais Frank Ferrara entretenait une amitié depuis des années avec Andrew Gigante. Mais les preuves contre le docker étaient trop importantes, les agents du FBI avaient même réussi à intercepter plusieurs appels entre Frank Ferrara et Pasquale Falcetti Sr.  Pour défendre son client, l'avocat de Frank Ferrara à écrit au Waterfront Commission Of New-York Harbor, déclarant que son client n’avait jamais été accusé de commettre des actes répréhensibles depuis le début de sa carrière : « En près de quarante ans, Frank Ferrara n’a jamais détourné la moindre cargaison ». L’ancien chef de la criminalité dans le New-Jersey approuve totalement le travail effectué par la commission, justifiant que la plupart des extorsions orchestrées sur les docks de New-York et du New-Jersey étaient dûs à des associations mafieuses soigneusement bien placées. Pour ce denier le grand public ne prend pas conscience du problème car « il n’y a pas de corps dans les rues », donc aucun article dans les journaux. Pour le grand public, l’image de la Cosa Nostra restant insatiablement collée avec le meurtre, or cette organisation criminelle n'utilise pas le meurtre pour extorquer et racketter les docks par son influence envers les syndicats. Pour justifier ses propos, il se basa sur la dernière enquête effectuée par la Waterfront Commission, qui stipule qu’au moins quinze membres de la Cosa Nostra, venant de sept familles différentes étaient impliqués au jour le jour sur ces extorsions, sans compter toutes les connexions annexes : « Sur les docks, vous ne pouvez pas effectuer le moindre mouvement sans que le fils, la fille, le gendre, le neveu, le cousin ou le filleul d’un membre intronisé de la Cosa Nostra ne soit au courant de ce que vous faites » déclara t’il.

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LA COSA NOSTRA TOUJOURS PRÉSENTE DANS LES DOCKS DE NEW-YORK ET DU NEW-JERSEY - PARTIE 1

8 Juillet 2018, 07:04am

Publié par Xav

Les Docks du New-Jersey
Les Docks du New-Jersey

Le Huck Finn sur Morris Avenue est un restaurant typique du New-Jersey, ou les habituelles omelettes et hamburgers partagent les salades à la grecque, les sandwichs au thon et bien sûr, le fameux meatlof. Mais ce restaurant avait aussi fait l’affiche en Octobre 2005, non pas pour sa très bonne cuisine, mais pour une découverte macabre. En effet à cette époque, une voiture de marque Acura, était stationnée depuis plusieurs semaines sur le parking du restaurant, sans avoir éveillé le moindre soupçon de la part des clients et des propriétaires. Mais au bout d’un moment, une odeur nauséabonde se dégagea du véhicule, la police qui arriva sur les lieux, découvrit alors le corps en décomposition d’un homme, celui de Lawrence Ricci, un Capitaine de la famille Genovese. Ce dernier était un habitué des lieux. Connu des autorités depuis des années, il contrôlait pour cette famille mafieuse, une partie des docks du New-Jersey. Membre influent et respecté, il utilisait, d’après les autorités fédérales, la section locale International Longshoremen Association pour perpétrer ses crimes. Ce syndicat est l’un des principaux représentant des dockers sur la côte Est des Etats-Unis et Lawrence Ricci profitait de son influence envers certains syndicalistes, pour détourner des centaines de milliers de dollars par mois pour le compte de

Lawrence Ricci
Lawrence Ricci

la famille Genovese. Mais en Février 2005, une enquête de plusieurs mois, permit aux procureurs fédéraux d’inculper Lawrence Ricci, qui se retrouva alors accusé de fraude et d’extorsion. Très rapidement, et comme cela arrive souvent dans les affaires liées à des membres de la Cosa Nostra, les procureurs fédéraux proposèrent des accords de plaidoyer aux différents accusés, une offre que Lawrence Ricci rejeta en bloc. Ce refus de vouloir plaider coupable, énerva profondément la hiérarchie de la famille Genovese, qui lui avait pourtant demandé expressément d’accepter cette offre avec les procureurs fédéraux, afin d’éviter d’incriminer par la suite d’autres mafieux. Suite à ce refus, le procès de Lawrence Ricci et de deux de ses Associés devaient se dérouler en Octobre 2015, mais ce dernier ne se présenta pas le jour de l'ouverture de son procès, il avait disparu depuis quelques jours sans laisser de trace. Le juge fédéral décidera d’émettre un mandat d’arrêt contre le Capitaine Genovese, sans savoir que Lawrence Ricci se trouvait dans le coffre d’une petite voiture Japonaise, une balle dans le crâne. Au final, les deux Associés impliqués avec Lawrence Ricci seront acquittés et personne ne sera inculpé de l’assassinat du Capitaine de la famille Genovese. Mais ce meurtre avait confirmé une nouvelle fois l’omniprésence de la Cosa Nostra dans cet État, surtout dans le port du New-Jersey. Plus d’une décennie après l’assassinat de Lawrence Ricci, rien n’a changé et le gouvernement fédéral est formel, la Cosa Nostra est encore bien présente dans les docks de New-York et du New-Jersey Depuis Janvier 2017, près de dix dockers ont été licenciés par le Waterfront Commission Of New-York Harbor, l’agence de réglementation. Dernièrement encore, un docker du New-Jersey, qui supervisait l’entretien des conteneurs frigorifiques a été licencié pour ses liens

Stephen DePiro
Stephen DePiro

présumés avec un autre Capitaine de la famille Genovese, Pasquale « Patty » Falcetti Sr : « Les ports ont toujours été un cadre idéal pour le crime organisé et l’a toujours été. Il y a tellement d’argent impliqué dans ce domaine, que cela attire forcément toutes les convoitises » déclara un ancien agent fédéral. Après le meurtre de Lawrence Ricci, la direction de la famille Genovese le remplaça rapidement par Stephen « Beach » DePiro. Au regard de son casier judiciaire, aucun crime violent n’est à signalé, mais son influence sur les docks du New-Jersey est très importante et les agences fédérales en étaient bien conscientes, il fallait donc frapper au plus vite. En 2011, le Soldat de la famille Genovese a été accusé d’avoir utilisé l’intimidation et la violence pour contrôler une partie des docks du New-Jersey. De plus, le gouvernement fédéral stipula que Stephen DePiro recevait chaque année les « primes de Noël » que les dockers reversaient aux membres de la Cosa Notra pendant les fêtes. Stepfen DePiro ne fit pas la la même erreur que son prédécesseur, Lawrence Ricci et décidera de plaider coupable et sera condamné à près de trois ans et demi derrière les barreaux. Mais cette condamnation ne changea pas grand chose : « Vous espérez toujours que chaque condamnation apportera une amélioration, mais des personnes du calibre de Stephen DePiro ne partent pas aussi facilement » déclara ce même agent fédéral. Pour l’International Longshoremen Association, la Cosa Nostra n’a plus d’influence sur les docks de la côte Est, sauf que l’agence de règlementation continue d’intenter des poursuites contre des membres de ce syndicat. Et alors que la famille Genovese aurait encore une influence certaine sur ce syndicat, il s’est révélé récemment que certains dockers avaient des liens avec une autre famille, les Colombo.

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