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UNE NOUVELLE HIERARCHIE POUR LA FAMILLE BONANNO ? PARTIE 1

29 Avril 2013, 17:23pm

Publié par Xav + A.S

UNE NOUVELLE HIERARCHIE POUR LA FAMILLE BONANNO ? PARTIE 1

De 1991 à 2004, les Bonanno était la seule famille de la Cosa Nostra aux Etats-Unis à ne pas avoir son Boss en prison. Le parrain de cette famille à cette époque était Joseph Massino. Mais en 2004, il fût accusé de plusieurs meurtres et décida de collaborer avec la justice (voir article Joe Massino "The Last Don"). Mais depuis que Joseph Massino devint un informateur, de nombreux capitaines se succédèrent pour essayer de gérer au quotidien les affaires de la famille Bonanno.

Entre 2003 et 2004 : Joseph Massino était en train de collaborer avec le FBI, mais personne dans la famille Bonanno était au courant que leur propre "Parrain" était devenu un "rat". Elle nomma donc Anthony "Tony Green" Urso comme "Acting Boss". Ce dernier était un ami fidèle de Joseph Massino, c'était un capitaine très respecté de la famille Bonanno et il servait de chauffeur occasionnellement au "Parrain" lors de ses déplacements. Mais sa relation avec Salvatore Vitale, ex beau frère de Joseph Massino était très tendu. Salvatore Vitale n'aimait pas trop qu'Anthony Urso puisse avoir une relation aussi étroite avec le "Boss" de la famille Bonanno et plusieurs fois il essaya de trouver des prétextes pour lancer un contrat contre lui . Arrêté en 2004 pour plusieurs affaires (meurtres et racket), Anthony Urso envoya une lettre au juge fédéral Nicholas Garaufis pour demander sa clémence. Il risquait une peine de plus de 20 ans de prison et à 69 ans, il savait qu'il pouvait mourir derrière les barreaux. C'est son avocat qui écrivit sa lettre, car le mafieux ne savait ni lire ni écrire. Dans celle-ci, il raconta "Je ne suis pas le tireur dans cette affaire (en référence à l'assassinat de Anthony "Boots" Tomasulo dont il était accusé) ni dans les autres affaires dalleurs. J'essaye depuis la mort de ce jeune homme de combattre mes démons qui sont toujours en moi". Le juge ne répondit pas à sa lettre, Nicholas Garaufis n'avais sans doute pas apprécié les derniers enregistrements qu'il venait d'entendre. En effet dans ces enregistrements, Anthony Urso prétendait que le famille Bonanno devait exécuter les enfants des membres qui avaient décidé de collaborer avec le gouvernement pour essayer d'arrêter selon lui le "fléau" qui rongeait la famille Bonanno. Anthony Urso décida finalement de plaider coupable et fût condamner à purger une peine de 20 ans de prison dans un établissement fédéral. Il se libérable en 2020.


Entre 2004 et 2009 : Quand Anthony Urso fût incarcéré, la famille Bonanno n'avait toujours pas nommé un nouveau Boss à la tête de la famille. C'est alors que Vincent "Vinny Gorgeous" Basciano, un autre capitaine de la famille Bonanno fût nommé "Acting Boss". Vincent Basciano était un capitaine très respecté de la famille Bonanno, son équipe était basé dans le Bronx. Il détenait depuis plusieurs années un salon de beauté dénommé "Hello Gorgeous" d'ou son surnom. Il était aussi très proche de Joseph Massino. Quand Vincent Basciano devint Acting Boss, le gouvernement Américain avait employé les grands moyens contre plusieurs membres de la famille Bonanno. Plusieurs de ses membres et son administration furent inculpés dans plusieurs affaires. En colère face à cette situation, Vincent Basciano en voulait à une personne en particulier, le procureur général en charge du dossier contre la famille Bonanno, Greg Andres. Quelques mois avant son arrestation, il envoya un message à Joseph Massino qui était incarcéré au Métropolitan Center en attendant son procès. Il voulait son autorisation pour lancer un contrat contre le procureur général. Ce dernier lui répondit et fit passer la réponse par l'intermédiaire d'un détective privé qui venait visiter Joseph Massino pendant sa détention et qui servait de "messager"pour la famille Bonanno. Dans son message, Joseph Massino voulait savoir si Greg Andres était "irrespectueux" envers la famille Bonanno et "ou il se rendait quand il mangeait à l’extérieur". Vincent Basciano avait tout prévu. Il voulait tuer le procureur dans le restaurant "Campagnola" ou Greg Andres avait ses habitudes. Il voulait exécuter le contrat lui même, pour soit disant montrer l'exemple devant les autres membres de la famille Bonanno. D'après Dominick Cicale un ancien "soldat" de la famille Bonanno qui avait décidé de collaborer avec la justice, Vincent Basciano avait prévu de rentrer dans le restaurant avec une casquette de baseball et d'exécuter froidement le procureur pendant son repas devant sa femme. Le problème était que le lieu ou devait être commis le meurtre appartenait à Dominick "Quiet Dom"Cirillo le "Consigliere" de la famille Genovese. Finalement, avant qu'il puisse effectuer le contrat, Vincent Basciano fut inculpé dans plusieurs affaires tenant de la loi Rico (racket et meurtre). Il fût incarcéré au Métropolitan Center en plein centre de Manhattan, la ou se trouvait justement son Boss, Joseph Massino. Pendant son incarcération, Vincent Basciano ne se doutait pas le moindre instant que Joseph Massino était en train de collaborer avec le FBI. Ce dernier en profita pour enregistrer secrètement Vincent Basciano pendant les rares moments ou il se trouvait avec son ancien bras droit. Dans ces enregistrements, Vincent Basciano reparla du procureur Greg Andres et de la volonté de celui-ci de lancer un un contrat contre lui : "Ce procureur, il a détruit la famille Bonanno, il a détruit toute notre vie. On devrait en faire un exemple en l’exécutant". Quand le gouvernement Américain apprit qu'un procureur général pouvait être exécuté, elle décida d'incarcérer Vincent Basciano dans la partie la plus dure du Métropolitan Center, appelé "Isolement Total". L'Acting Boss de la famille Bonanno était maintenant complétement isolé des autres détenus. Il était enfermé plus de 23h dans sa cellule, sans aucune possibilité d'être en contact avec sa propre famille. Ce type d’incarcération était normalement réservé aux terroristes, mais pour le gouvernement Vincent Basciano était devenu un réel danger. Quelques mois plus tard, il sera condamné à une peine de prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle pour racket et meurtre, mais le gouvernement Américain n'en n'avait pas terminé avec lui.
En 2007, Vincent Basciano fût de nouveau inculpé pour le meurtre d'un associé de la famille Bonanno, Ralph "Randy" Pizzolo. Déjà condamné à la prison à vie, l'équipe de procureurs voulait maintenant que Vincent Basciano soit exécute par injection létal pour ce crime. Nicholas Garaufis le juge fédéral qui avait déjà condamné plusieurs membres de la famille Bonanno dont leur ancien Boss Joseph Massino et qui allait présider ce procès critiqua ouvertement le gouvernement de cette décision. "Cette homme sert déjà une peine de prison à vie. Essayer d'intenter un nouveau procès pour le faire condamner cette fois ci à la peine de mort, entrainerait des coûts encore plus important". Mais le gouvernement était persuader d'arriver à faire condamner à mort Vincent Basciano, pour eux, il avait un dossier solide. Pour cela, il voulait utiliser un témoin clé, Joseph Massino qui deviendra un des premiers Boss de la Cosa Nostra à témoigner dans un procès. Ils utilisèrent aussi les enregistrements entre Joseph Massino et Vincent Basciano. Dans ces derniers, on pouvait entendre clairement Vincent Basciano parler du meurtre de Ralph "Randy" Pizzolo : "J'ai donné l'ordre pour le tuer. Tu veux savoir pourquoi ?. Car c'est un gamin qui est très dangereux. Il n'écoute jamais rien et il est complétement stupide. Je pense que cette execution va en calmer certains". Ralph "Randy" Pizzolo avait été éxécuté le 30 novembre 2004 dans une zone industrielle de Williamsburg. Le procès s'ouvrit début 2011, la première personne à témoigner à la barre fût Anthony Cicale, un soldat très proche de Vincent Basciano : "J'étais un peu comme son protégé" déclara t'il, "Ralph Pizzolo a été tué, car Vincent Basciano en avait décidé ainsi tout simplement". Il raconta aussi les différents "tests" que lui faisait subir Vincent Basciano : "Il était toujours en train de me tester. Il m'avait trainé dans un bar le "Bartinis Club" à Forest Hills. Il avait demandé à sa maitresse de frotter sa jambe contre la mienne et de flirter avec moi pour voir ma réaction". Le témoin vedette en la personne de Joseph Massino arriva à la barre. Quand le procureur lui demanda qui avait décidé de tuer Ralph Pizzolo, il n'hésita pas une seconde : "Ce type au costume gris assis là m'a dit qu'il l'avait fait tuer","Il m'a dit que c'était une pourriture, un rat, un fouteur de merde, un sale gamin". Il indiqua aussi qu'il avait instauré un code entre lui et Vincent Basciano. Ce dernier était prêt selon lui à tuer n'importe qui s'il le désirait, il devait simplement utiliser le mot "Jocko" et le nom de la cible. Le 16 mai 2011, Vincent Basciano fût reconnu coupable d'avoir ordonner le meurtre de Ralph Pizzolo. Il ne restait plus qu'au jury de déterminer sa peine. Pour que Vincent Basciano soit condamné à mort, il fallait que le vote des jurés soit unanime. Le 1er Juin 2011, les jurés décidèrent de condamner une nouvelle fois Vincent Basciano à la prison à vie. Le jury prétexta que les témoins du gouvernement avaient eux aussi commis des actes horribles et qu'ils étaient pour la plupart pas emprisonnés. Vincent Basciano quitta sa cellule du Métropolitan Center à Manhattan pour être incarcéré dans la prison "Supermax" dans le Colorado. Cette prison surnommée "l'Alcatraz des Rocheuses" est un établissement fédéral de haute sécurité ou les pires criminels des États y sont incarcérés en isolement total. Vincent Basciano est détenu dans le "Bloc H" réservé aux terroristes, "l'enfer sur terre" d'après le gouvernement Américain. Mais d'après les responsables l'établissement, il s'adapterait très bien à sa nouvelle vie en prison "Vincent Basciano est une personne qui a un mental. Il faut être très fort psychologiquement pour résister à ce genre de situation" raconta un des gardiens de Supermax.

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L'ACTING BOSS DE LA FAMILLE COLOMBO CONDAMNE A 33 MOIS DE PRISON

27 Avril 2013, 15:45pm

Publié par Xav + A.S

L'ACTING BOSS DE LA FAMILLE COLOMBO CONDAMNE A 33 MOIS DE PRISON

Le juge fédéral Kiyo Matsumoto, a reçu une salve d'applaudissements à l'énoncé du verdict contre Andrew "Andy Mush" Russo. Le juge a en effet décidé de condamner l'actuel "Acting Boss" de la famille Colombo à une peine de 33 mois de prison. Andrew Russo risquait une peine beaucoup plus longue mais comme ses autres collègues mafieux, il prétexta être trop vieux et trop malade pour être incarcéré. Emprisonné depuis 2011, il sera libérable dès le mois de Mai. "Votre grand père sera bientôt de retour parmi vous" déclara Kiyo Matsumoto à la famille d'Andrew Russo présente dans la salle dont sa petite fille qui hurla de joie après le discours du juge. Indiquant que celui-ci avait une grande famille et qu'il devait songer maintenant à quitter sa vie dans le crime organisé pour s'occuper de ses enfants et petits-enfants. Andrew Russo avait été arrête le 22 janvier 2011 lors d'une grande opération orchestré par le FBI. Elle avait permis d'arrêter plus de 127 personnes liées de près ou de loin à la Mafia Italo-Américaine. La famille Colombo avait subit un énorme revers ce jour là. Plusieurs de ses membres et associés ainsi que l'administration toute entière avaient été arrêtés. Benjamin "La Griffe" Castellazzo l'"Underboss" avait été condamné à une peine de 63 mois de prison alors que le même juge avait condamné Richard Fusco le "Consigliere" actuel de la famille Colombo à une peine d'emprisonnement de 4 mois à purger dans un hôpital fédéral. Ce dernier avait été pendant tout le procès incapable d'entendre la moindre chose même en étant équipé d'un casque sans fil. Il prétextait en effet être sourd depuis des années. Quelques semaines plus tard, le juge Kiyo Matsumoto était furieuse quand elle avait appris par plusieurs témoins , que Richard Fusco avait quitté la salle d'audience en riant avec sa famille après avoir feint la surdité pendant tout le procès.
A l'énoncé du verdict, l'avocat d'Andrew Russo salua la décision du juge. "Mon client est quelqu'un de paisible, il veut passer le reste de sa vie entouré de sa famille". Mais le procureur général se demande encore de quelle famille s'agit-elle. Dans les derniers enregistrements, Andrew Russo promettait de remettre sur "pied" la famille Colombo. Lors de son arrestation en Janvier 2011, il n'avait pas hésité à initier un nouveau membre dans le Métropolitan Center, la prison ou il était incarcéré. Le procureur Elizabeth Geddes expliqua devant la presse : "La famille Colombo n'est pas une organisation communautaire. Ils n'ont qu'un seul but, se faire de l'argent".

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INITIATION DANS LA COSA NOSTRA

26 Avril 2013, 17:14pm

Publié par Xav + A.S

INITIATION DANS LA COSA NOSTRA

Pour certains associés d'origine Italienne, rentrer dans la Cosa Nostra est le couronnement de toute une vie, le privilège d'être une personne que l'on devra considérer avec respect et honneur. Mais l'intronisation d'un associé dans la Mafia est soumise à plusieurs règles. On ne rentre pas dans une famille de la Cosa Nostra aussi facilement que dans un "gang". La Cosa Nostra reste avant toute chose une "société secrète" et toute divulgation d'appartenance à une famille mafieuse est passible de la mort.
Le passage pour devenir un membre à part entière de la Cosa Nostra se fait par une cérémonie d'intronisation. Le futur initié est piqué au doigt, son sang versé sur une image sainte qui est ensuite brulée. Pendant que l'image est en train de se consumer dans ses mains, celui-ci prête serment de fidélité à sa nouvelle "famille". Pour le nouveau membre, "la "Cosa Nostra" passe avant tout, avant sa famille, avant son pays, avant Dieu.
Contrairement à d'autres organisations criminelles, le nombre de membre est très limité. Le nom des nouvelles recrues doit être approuvé par l'ensemble des familles de la Commission (familles de New-York plus la Outfit de Chicago).De nouveaux membres sont initiés seulement en remplacement de membres défunts. Les deux parents du futur initié doivent être de sang Italien et ne pas avoir travaillé pour les autorités judiciaires. A une époque seul le père comptait.
Pendant plusieurs décennies, peu d'informations circulaient sur le processus d'intégration d'un nouveau membre dans une famille de la Cosa Nostra.En 1963, Joseph Valachi devient le premier répenti de l'histoire de la Mafia aux Etats-Unis. Pendant sa déclaration devant le comité du Sénat McClellan, il raconte son initiation dans la famille Maranzano.
"Je me suis assis à une table. Il y avait un pistolet et un couteau en face de moi. Salvatore Maranzano me dit de me lever, il prononce quelques mots en Italien puis Joe Bonanno me pique le doigt. Une goutte de sang surgit et elle est versée sur une image sainte. Salvatore Maranzano prononce alors en Italien " Ce sang signifie que nous sommes maintenant une famille. Tu vivras avec le pistolet et le couteau et tu mourras avec ces armes."
Après plusieurs années d'enquête, le FBI parvient en 1989, à placer deux micros dans le plafond d'une maison située 34 Guild Street à Medford dans le Massachusetts, près de Boston. Raymond Patriarca Jr (Ancien Boss de la famille Patriarca en Nouvelle-Angleterre) préside la cérémonie de quatre nouveaux membres. Cela constitue une preuve irréfutable d'un rituel d'entrer dans une famille Mafieuse. D'après l'agent du FBI Thomas A. Hughes, la famille Patriarca a perdu beaucoup de prestige après l'enregistrement de cette cérémonie.
Les repentis deviennent de plus en plus nombreux et certains racontent leur initiation dans un livre. Ce fut le cas de Jimmy Fratianno ancien Boss de la famille de Los Angeles et de Salvatore "Sammy The Bull" Gravano ancien Underboss de la famille Gambino.
Depuis quelques années, l'amélioration des technologies a permis de renforcer la surveillance auprès des différentes familles, notamment grâce à l'enregistrement des conversations faites de façon de plus en plus discrète. Le 10 novembre 2007, John Perna fut intronisé dans la famille Lucchese. La cérémonie se déroule tout simplement dans la maison de vacance de Joseph Perna le frère de John et en présence de Ralph Perna le père, un puissant "Capitaine" de la famille Lucchese (Ralph Perna Sr a fils, Ralph Jr, John et Joseph . Tous les trois ont été initiés dans la famille Lucchese). Le FBI enregistre une conversation entre les deux frères ou John demande des conseils à son frère Joseph sur sa façon de se présenter face aux membres de la "Cosa Nostra".
John Perna : "Disons que je dois me présenter... A quelqu'un... Euh... A un membre de la famille Gambino"
Joseph Perna : "Je suis John Perna, un "amico nostra" (ami à nous)de la famille Lucchese"
John Perna : "Amico Nostra?"
Joseph Perna : "On peut aussi dire "un ami à nous" mais la plupart préfère qu'on le dise en Italien"
Le 12 Janvier 2011, l'associé de la famille Colombo Ilario “Fat Larry” Sessa est intronisé derrière les barreaux du Métropolitan Center. Il devait déjà être initié le 7 décembre 2010 dans la maison du "soldat" Emanuel Favuzza avec 3 autres membres mais la cérémonie fut annulée à cause de la présence du FBI. Pour Ilario Sesse être initié dans la Cosa Nostra était un rêve de gamin. Ce jour là, plusieurs membres et associés de cette même famille furent arrêtes et confinés dans la "salle d'admission" du Métropolitan Center. Dans la nuit du 12 Janvier l'"Acting Boss" de la famille Colombo Andrew "Andy Mush" Russo profita de cette occasion pour faire de Ilario “Fat Larry” Sessa un membre à part entière de la Cosa Nostra. La pièce était pourtant sous surveillance vidéo.Pour l'avocat d'Ilario Sessa, Vincent Romano, "Cela est tiré par les cheveux... Je ne pense pas que les accessoires utilisés pour une intronisation soit présent dans la salle d'admission...". Pourtant cette information provient de Reynold Maragni un ancien "capitaine" de la famille Colombo devenu un repenti qui assista à cette "cérémonie".
Cela rappelle l'intronisation dans la famille Lucchese de Michael "Baldy Mike" Spinelli. En 1993 il est initié dans les toilettes du Métropolitan Center par l'ancien Underboss qui devint repenti Anthony Casso. A la place de l'image sainte, les mafieux avaient utilisé du papier toilette.

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LE GOUVERNEMENT NE DEMANDERA PAS LA PEINE DE MORT POUR JOEL CACACE

26 Avril 2013, 09:39am

Publié par Xav + A.S

LE GOUVERNEMENT NE DEMANDERA PAS LA PEINE DE MORT POUR JOEL CACACE

Joel "Joe Waverly" Cacace est un capitaine de la famille Colombo connu pour avoir un tempérament très brutal, ce qui lui valu d'être très respecté dans la famille Colombo. Il aurait été impliqué selon le FBI dans plusieurs assassinats. Pour la famille Colombo, Joel Cacace est quelqu'un de confiance, qui ne trahirait jamais la famille. C'est pour cela qu'il fut nommé comme "Acting Boss" au début des années 2000, comme une récompense de sa loyauté à l'égard de la famille Colombo. Mais en 2003, les ennuis commencèrent à arriver pour Joel Cacace. Il fut arrêté par le FBI pour plusieurs affaires (assassinats, racket et extorsion). Il plaida coupable en 2004 et fut condamné à une peine de 20 ans de prison à purger dans un établissement fédéral. En 2008, alors qu'il était incarcéré, il fut de nouveau accusé d'avoir commandité le meurtre de Ralph Dols, un agent de police. Cette affaire remontait à plusieurs années, Joel Cacace aurait lancé un contrat contre Ralph Dols car il se sentait humilié qu'une personne d'origine "latino", policier de surcroit puisse se permettre de sortir avec son ancienne épouse. Le 25 août 1997, Dino Calabro et Dino Saracino deux associés de la famille Colombo avaient tendu une embuscade à Ralph Dols alors qu'il sortait tranquillement de son domicile. Une fois le contrat effectué, Dino Calabro et Dino Saracino furent initiés dans la famille Colombo. La Mafia Italo-Américaine interdit de façon générale l'attaque contre les forces de l’ordre ou les civils mais la famille Colombo restait une exception à la règle. Carmine Persico le Boss actuel de la famille Colombo avait déjà lancé un contrat contre le procureur William Aronwald. Le contrat avait été "bâcle" et c'était le père du procureur qui avait été tué à sa place. Le meurtre de Ralph Dols, un agent de police du NYPD choqua la population de New-York. Une fois Joel Cacace arrêté, le gouvernement prépara son dossier et déclara qu'il était prêt à demander une condamnation à mort pour ce crime.
En 2008, les meurtriers présumés, Dino Saracino et Dino Calabro furent arrêtés. Le dernier décida pour éviter une longue peine de prison de collaborer avec la justice. Il accusa un troisième participant dans ce meurtre en la personne de Thomas Gioeli. Ce dernier était un membre important de la famille Colombo et Dino Calabro l'accusa d'avoir participé à l'assassinat de Ralph Dols. Thomas Gioeli avait repris la relève de Joel Cacace en tant qu'"Acting Boss" lors de son arrestation en 2003. Quand il fut accusé du meurtre de Ralph Dols, il était déjà en attente de jugement pour plusieurs crimes. En mai 2012, le procès de Dino Saracino et Thomas Geoli s'ouvrit à New-York. Le témoin vedette fût Dino Calabro qui décida de témoigner à la barre. Le contre interrogatoire de Dino Calabro fut cinglant. L'avocat de la défense prétendit que Dino Calabro était un homme qui battait couramment sa femme et qu'il tuait des animaux pour le plaisir. Au final, les deux mafieux furent acquittés du meurtre de Ralph Dols, le témoignage de Dino Calabro ne fût pas jugé très convainquant par le jury. Le procureur général Eric Holder qui avait réclamé au départ à ce que Joel Cacace soit condamné à la peine de mort revint sur sa décision. Il demanda aux procureurs en charge du dossier contre Joel Cacace de ne pas demander la peine de mort contre l'ancien "Acting Boss" de la famille Colombo qui était toujours en attente de jugement dans cette affaire. Il justifia sa décision en pretextant que "Personne ne devait faire face à la peine de mort s'il n'existait pas des preuves médico-légales contre le suspect et que les témoins du gouvernement n'étaient pas jugés crédibles par les jurés".
En attendant, Joel Cacace reste incarcéré au Metropolitan Center. S'il était déclaré non coupable d'avoir commandité le meurtre de Ralph Dols, il serait libérable en 2020.

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DENNIS DELUCIA CONDAMNE A 36 MOIS DE PRISON

23 Avril 2013, 17:17pm

Publié par Xav + A.S

DENNIS DELUCIA CONDAMNE A 36 MOIS DE PRISON

Dennis DeLucia, un capitaine de la famille Colombo a été condamné à 36 mois de prison pour extorsion à purger dans un établissement fédéral. Il avait été arrête en janvier 2011 en même temps que toute l'administration de la famille Colombo. Dennis "Fat Dennis" DeLucia pouvait être condamné à plus de 46 mois de prison mais sa fille qui venait de révéler son homosexualité, a écrit une lettre qu'elle envoya au juge fédéral Kiyo Matsumoto pour soutenir son père. Dans celle-ci, elle prétendait que son père l'avait aidé dans cette dure épreuve et qu'elle espérait que sa peine de prison pour extorsion soit réduite pour qu'il puisse passer le plus temps possible avec "son petit fils". "Mon père à toujours été une personne très machiste. A la maison, c'était les femmes qui faisaient le repas et qui nettoyaient la table. Il ne m'a jamais laissé tombé quand je lui ai avoué mon homosexualité. Il a toujours été fier de moi". Dennis DeLucia avait refusé de plaider coupable de toutes les accusations retenues contre lui, ce qui avait énervé la plupart des membres de la famille Colombo. Le juge fédéral Kiyo Matsumoto le condamna finalement à une peine plus légère, il déclara que Dennis DeLucia avait donné de l'argent à une association s'occupant des enfants de détenus mais qu'"Une dizaine d'année derrière les barreaux n'avait pas changé la mentalité de Dennis DeLucia par rapport au crime organisé". Dennis DeLucia emprisonné depuis 2011 pourrait être libérable d'ici 2 mois.

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BARTOLOMEO VERNACE RECONNU COUPABLE

20 Avril 2013, 10:20am

Publié par Xav + A.S

BARTOLOMEO VERNACE RECONNU COUPABLE


Bartolomeo Vernace un capitaine de la famille Gambino vient d'être reconnu coupable des meurtres de Richard Godkin et John D'Agnese. Il aura fallu attendre plus de 30 ans avant que le principal tueur dans cette affaire ne soit jugé. Les assassinats avaient eu lieu le 11 avril 1981 au ShamRock's Bar dans le Queen. Il était 2h30 du matin et malgré l'heure avancée de la nuit, le bar était bondé. Frank Ricardi et une femme étaient en train de boire un verre tranquillement au bar. Un homme arriva et accidentellement renversa son verre sur la robe de la compagne de Frank Ricardi. Ce dernier se mis en colère et agrippa violemment l'homme par le col. John D'Agnese un des propriétaires séparèrent tant bien que mal les deux hommes et demanda à Frank Ricardi de s'en aller avant qu'il n'appelle la police. Frank Ricardi était furieux de ce manque de respect à son encontre et hurla avant de quitter le bar : "Je serais de retour".
Une vingtaine de minutes plus tard, Frank Ricardi et deux complices entrèrent dans le bar. Ils essayèrent de se frayer un chemin jusqu'à John D'Agnese qui était entrain de jouer tranquillement dans le fond de son bar au flipper. Richard Richardi s'approcha de John D'Agnese et lui tira une seule balle à bout portant dans le visage, ce dernier s'écroula instantanément sur le sol. Richard Godkin le deuxième propriétaire du bar essaya de venir en aide à son ami mais lui aussi fut exécute de plusieurs balles dans le corps. Les meurtriers profitèrent de la cohue générale pour s'enfuir tranquillement dans les rues de New-York.
Il fallut attendre plusieurs années avant que les meurtriers présumés ne soient arrêtés grâce à la volonté d'un détective à la retraite dénommé William Gill. Ce dernier interrogea plusieurs témoins, des barmans et des clients qui étaient présents au moments des faits. Grâce à ces témoignages, ils permirent d'identifier trois suspects. Le premier était connu comme Frank"Le Geech" Ricardi, le deuxième était Ronnie "Le Juif» qui s'averra être Ronnie Barlin et un troisième suspect connu sous le nom de «Pepe». Frank Riccardi avait été identifié clairement par le barman qui le connaissait très bien car c'était un très bon client. Ronnie Barlin était un délinquant notoire et grâce aux photographies lors de ses arrestations, il avait été reconnu par plusieurs clients. Mais qui était le dernier protagoniste de cette affaire, connu sous le nom de "Pepe". Grâce aux multiples photos de surveillance, le dénommé "Pepe" fut identifié comme étant Bartolomeo Vernace. Les enquêteurs décidèrent d'interroger sa femme Jacqueline Vernace, mais cette dernière ne fut pas très coopérative. Elle se souvenait plus très bien ou se trouvait son mari à cette époque prétextant qu'elle était trop malade pour aider les enquêteurs. En 1998 les trois suspects furent arrêtés par la police mais ils furent acquittés en 2002 des meurtres de Richard Godkin et John D'Agnese.
En 2011, Bartolomeo Vernace fut accusé de nouveau des meurtres de Richard Godkin et John D'Agnese. Frank Ricardi étant décédé depuis des années, il était le seul dans cette affaire à être encore inculpé. Depuis ces quelques années, Bartolomeo Vernace était devenu un membre initié de la Cosa Nostra. Il dirigeait même depuis 2008 avec deux autres capitaines, un comité chargé de contrôler les affaires de la famille Gambino pendant que le Boss de la famille Peter Gotti était emprisonné. L'arrestation de Bartolomeo Vernace fut possible grâce aux témoignages d'un ancien barman qui avait refusé de collaborer avec le gouvernement mais aussi de Linda Gotti le fille de Peter Gotti et nièce de John Gotti l'ancien parrain de la famille Gambino. Pour Patrick Sullivan le barman, il avait refusé de collaborer avec le gouvernement par crainte pour sa vie "Ces gens là, ils sont capables de vous tuer pour un verre renversé. Vous imaginez ?". Pour Linda Gotti, cela était différent. Elle était la petite amie de John D'Agnese, elle avait refusé de parler avec la police à cause de sa famille. Maintenant elle voulait témoigner pour selon elle, se faire pardonner et tourner la page définitivement avec le crime organisé. Son père purge actuellement une peine à perpétuité dans la prison fédéral de Terre-Haute dans l'Indiana. Pour certains journalistes, "Linda Gotti ne s'était jamais remise que son petite amie avait pu être tué pour quelque chose d'aussi stupide".
A l'ouverture du procès, Bartolomeo Vernace refusa de s'habiller normalement et préféra laisser sa combinaison orange de prisonnier. Kristin Mace le procureur en charge du dossier déclara que "La violence, la peur et le mensonge devait cesser". L'avocat de Bartolomeo Vernace, Charles Carnesi déclara que son client avait déjà été acquitté pour la même affaire quelques années auparavant et que la Mafia ne tuait jamais des civils car selon lui, "c'était mauvais pour les affaires". Mais le jury fut convaincu par les témoignages accablants de Linda Gotti et Patrick Sullivan. Bartolomeo Vernace fut reconnu coupable des meurtres de Richard Godkin et John D'Agnese. Emprisonné depuis 2011, Bartolomeo Vernaca avait refusé une "offre" du gouvernement. Il lui avait proposé de plaider coupable de toutes les charges retenues contre lui et d'être condamné à une peine de 12 années de prison dans un établissement fédéral mais ce dernier avait refusé. A l’énoncé du verdict Bartolomeo Vernace se contenta de hausser les épaules. Son avocat déclara à la sortie du tribunal, devant les journalistes : "Je ne remettrais jamais en cause le verdict d'un jury. Mais nous allons de nouveau examiner le dossier et analyser toutes nos options".

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John Gotti : Le Don en Teflon - Deuxième Partie

16 Avril 2013, 17:53pm

Publié par Xav + A.S

John Gotti : Le Don en Teflon - Deuxième Partie

Deux jours après la mort de Paul Castellano, les capitaines et les responsables de la famille Gambino furent convoqués au restaurant que tenait Sammy Gravano le "Caesar's East" pas très loin du lieu ou Paul Castellano fut tué. Joe Gallo l'ancien "Consigliere" de la famille Gambino présidait la réunion. Le moment était venu pour John Gotti de se faire nommer à la tête de la famille mafieuse. Sa première décision fut de promouvoir Franck DeCicco comme "Underboss" et laisser les fonctions de "Consigliere" à Joe Gallo. Pour John Gotti ce dernier avait une présence rassurante, il connaissait la Cosa Nostra dans tous ses recoins et il pouvait calmer certains capitaines qui ne comprenaient pas trop ce qui avait pu se passer avec l'exécution de Paul Castellano. Un message fut passé aux autres familles de la Cosa Nostra, leur expliquant qu'une enquête était en cours pour savoir qui avait tué Paul Castellano et qu'une fois les tueurs retrouvés, il y aurait des représailles. La famille Gambino obtient de nouveau son siège à la Commission, mais cette dernière stipula qu'une règle avait été violée et qu'un jour la famille Gambino devrait répondre du meurtre de Paul Castellano.
A peine nommé Boss de la famille Gambino, John Gotti s'apprétait à être inculpé dans deux affaires. Le premier faisait suite à une agression qui s'était déroulée quelques mois avant le meurtre de Paul Castellano, le 11 septembre 1984. Ce jour là dans une rue de New-York, Romual Piecyk réparateur de réfrigérateur retrouva sa camionnette bloquée par une voiture garée en double file. La voiture appartenait à Frank Colleta un associé de la famille Gambino qui buvait un verre tranquillement avec John Gotti dans le bar "Cozy Corne". En colère de ne pas pouvoir passer, il sortit une batte de baseball et s'assit sur le véhicule de Frank Colleta. Ce dernier sortit du bar tranquillement et quand il vit Romual Piecyk assis sur son véhicule en train de le traiter de tous les noms. Ce dernier n’eut pas le temps d'utiliser sa batte de baseball qu'il fut frappé au visage. Romual Piecyk tomba par terre et Frank Colleta en profita pour faire les poches du pauvre réparateur encore abasourdi par ce qu'il venait de lui arriver. Il se releva péniblement et une bagarre éclata entre Frank Colleta et Romual Piecyk. John Gotti qui assistait à la scène depuis le bar, se précipita sur Romual Piecyk et le frappa très durement au visage. Une nouvelle fois à terre, John Gotti profita de dire ces quelques mots à Romual Piecyk : "Tu ferais mieux de partir d'ici avant qu'il ne t'arrive quelque chose de plus grave...". Romual Piecyk s'en alla mais ramena avec lui des agents de police jusqu'au bar. A l'intérieur John Gotti et Frank Colleta était assis en train de discuter et Romual Piecyk désigna les deux mafieux comme ces agresseurs. Les policiers arrêtèrent Frank Colleta et John Gotti. Au moment ou les policiers passèrent les menottes à John Gotti, ce dernier stupéfé de se faire arrêter interpela Romual Piecyk : "Tu ne sais pas qui je suis?", Romual Piecyk lui répondit sèchement "Non et je m'en fous". Quelques jours plus tard, Romual Piecyk témoigna devant un grand jury. John Gotti et Frank Colleta furent inculpés d'agression qualifiée et de vol. Il fallut attendre plus d'un an avant que l'affaire ne soit traitée par les tribunaux et pendant ce temps Romual Piecyk découvrit qui était réellement John Gotti. Il craignait maintenant pour sa vie, il s'arma d'un pistolet et déménagea loin de New-York avec sa femme. Une semaine avant l'ouverture du procès, un sergent de la police de New-York sonna chez Romual Piecyk pour lui parler de l'affaire. Romual Piecyk fut catégorique : "Je ne témoignerai pas", il raconta qu'il avait reçu plusieurs menaces téléphoniques et que les freins de camionnette avait été coupés à plusieurs reprises. A la veille du procès, Romual Piecyk parla avc un journaliste du "New York Daily News", il lui raconta qu'il ne "voulait pas causer d'ennui à John Gotti et qu'il ne témoignera jamais contre lui". Le jour du procès, Romual Piecyk arriva au tribunal avec des lunettes fumées, il ne voulait pas croiser le regard persistant de John Gotti lors du procès. A la barre des témoins, quand le procureur lui demanda de montrer du doigt dans la salle qui était son agresseur, Romual Piecyk répondit timidement : "Pour être parfaitement honnête, cela c'est passé il y a si longtemps, que je ne m'en souviens plus". John Gotti impeccablement vêtu se tenait au premier rang à coté de son avocat Bruce Cutler. Il souriait de voir l'équipe du procureur essayant de faire changer d'avis Romual Piecyk, mais ce dernier resta sur ses positions. Le juge fédéral décida alors de classer l'affaire. A l'enoncé du verdict, des cris joie se firent entendre dans le tribunal. John Gotti avait gagné sa première bataille contre le gouvernement Américain, mais cela ne faisait que commencer.
le 7 avril 1986, John Gotti et plusieurs membres de la famille Gambino dont son frère Gene furent accusés dans plusieurs affaires tenant de la loi RICO. Avant que le procès ne commence Armond Dellacroce un "soldat" de la famille Gambino qui avait disparu depuis la mort de son père Neil Dellacroce, fit savoir à son avocat qu'il plaidait coupable de toutes les charges retenues contre lui. Cette décision choqua profondément John Gotti qui n'acceptait en aucun cas qu'un membre de la famille Gambino plaide coupable pour pouvoir alléger sa peine de prison. Pour lui, un membre initié de la Cosa Nostra doit se présenter fièrement devant le juge, tout en niant la moindre participation au crime organisé et à la Cosa Nostra. Avant que le procès commence, John Gotti fut victime d'une tentative de meurtre. Le 13 avril 1986, John Gotti, Frank DeCicco et ses proches lieutenants devaient se rendre au club social "Veterans And Friends Club" à Bensonhurst. Ce club social était le quartier général d'un "Capitaine" très respecté dans la famille Gambino, Jimmy "Brown" Failla. Celui-ci contrôlait le ramassage des ordures pour la famille Gambino. Salvatore Gravano et Frank DeCicco arrivèrent sur les lieux. A l'intérieur la plupart des proches de John Gotti étaient déjà présents, tous attendaient l'arrivé du Boss de la famille Gambino. Pour patienter, la plupart jouaient aux cartes ou buvaient un verre. Depuis la mort de Paul Castellano, une certaine tension régnait dans la famille Gambino, mais aujourd'hui tout le monde était détendu. Le téléphone du club social résonna, au bout du fil c'était John Gotti pour indiquer qu'il ne pouvait pas venir mais qu'il rejoindrait toute son équipe plus tard. Frank Bellino un membre de la famille Lucchese entra dans le club social au même moment. Il voulait s'entretenir avec Frank DeCicco. Frank Bellino avait des soucis judiciaires et il sollicita son aide en demandant la carte de son avocat. Ce dernier ne l'avait pas sur lui, il se souvient qu'il l'avait laissé dans sa voiture. Une fois sortie, Franck DeCicco remarqua tout de suite un paquet suspect sous son véhicule et pour rigoler, il lança à Frank Bellino : "Tu as vu il y a une bombe sous ma voiture". Pourquoi se méfierait-il, c'était une règle absolue, la Cosa Nostra n'utilise pas de bombes. Une fois à l'intérieur du véhicule, Frank DeCicco se pencha vers sa boite à gant, c'est à ce moment là que la bombe explosa.
L’explosion était tellement puissante que plusieurs témoins pensèrent qu’un immeuble s’était écroulé. Tous les mafieux présents dans le club social sortirent sauf Jimmy « Brown » Failla et Daniel Marino qui restèrent à l’intérieur. Salvatore Gravano se précipita sur la voiture de Frank DeCicco, ce dernier était allongé par terre. Il essaya de le saisir pour l’écarter des flammes mais son bras traversa son corps. Tous ses membres étaient disloqués, l’explosion avait aspiré tout son sang. Salvatore Gravano rejoignit John Gotti dans un bar du centre ville pour lui expliquer la situation actuelle. Pour John Gotti c'était évident, l’exécution de Paul Castellano sans l’autorisation de la Commission ne fut pas appréciée par certaines familles de la Cosa Nostra. Mais qui pouvait être derrière cette tentative d’attentat. Vincent « The Chin » Gigante le Boss de la famille Genovese n’avait pas tellement apprécié que John Gotti passe au dessus de la Commission pour tuer Paul Castellano. Pour lui, si les membres initiés de la Cosa Nostra ne respectaient pas les règles mis en place depuis des décennies, cela deviendrait l’anarchie. John Gotti décida de mobiliser l’ensemble de la famille Gambino. Il voulait montrer aux autres familles de la Cosa Nostra que la famille Gambino était unie face à cet attentat manqué. Il était évident que les personnes qui avaient orchestré cette explosion voulait amputer la famille Gambino de sa hiérarchie. Frank Bellino le soldat de la famille Lucchese qui accompagnait Franck DeCicco à l’extérieur du club social, ressemblait fortement à John Gotti. John Gotti essaya de rassurer l’ensemble de la famille Gambino en leur disant que personne ne savait qui était derrière ce complot. John Gotti pensait entretenir des bonnes relations avec le Boss de la famille Genovese, Vincent « The Chin » Gigante. Avant cette agression, John Gotti avait demandé à ce que la Commission se réunisse. Il voulait que cette dernière officialise le siège de Vic Orena comme le Boss de la famille Colombo. Avec Joseph Massino, le patron de la famille Bonanno et Vic Orena, John Gotti voulait contrôler l’ensemble de la Commission avec ces trois votes. Vincent Gigante avait décidé de reporter cette décision à une prochaine séance. Le FBI enregistra une conversation d’une faction de la famille Genovese contrôlée par Louis « Bobby » Manna. Dans cet enregistrement, on pouvait entendre Louis Manna et plusieurs complices comploter pour tuer John Gotti.
Le 18 août 1986 le procès contre John Gotti s’ouvrit à New-York. L’équipe de procureurs menée par Diane Giacalone était très préoccupée par la sélection du jury. Elle ne voulait pas que certains se laissent influencer par l’équipe d’avocats de John Gotti. Diana Giacalone et John Gotti avaient grandi dans le même quartier de New-York et elle connaissait parfaitement le monde de la Mafia. Elle voyait tout les jours les mafieux avec leurs grosses cadillac se garer en double file, ne respectant jamais les lois et terrorisant tout le quartier par le racket des commerçants. Elle avait décidé de devenir procureur pour mettre ce genre d’individus derrière les barreaux. Bruce Cutler l’avocat de John Gotti commença sa plaidoirie désobligeante contre l’équipe de procureurs. Il montra que leur dossier était "pourri", traitant les témoins du gouvernement de "racaille", de "voyous" qui avaient purgé des peines de prisons pour des crimes « odieux ». Il déclara que John Gotti était un mari aimant, un grand père qui adorait ses petits enfants et qu’il était un chef de famille oui, mais seulement de la famille Gotti.
L’équipe de procureurs commença très mal leur entrée. Elle envoya son premier témoin, un dénommé Salvatore "Crazy Sal" Polisi qui fut complétement discridité quand Bruce Cutler apprit que ce dernier avait accordé une interview deux jours avant l'ouverture du procès. Il avait solicité un journaliste pour faire la promotion de son futur livre racontant sa vie dans la Mafia. Mais Diane Giacalone avait d'autres témoins, comme un associé très proche de John Gotti, Wilfried Johnson. La substitut du procureur n'hésita pas à le menacer de dévoiler son rôle d'informateur du gouvernement si celui-ci refusait de témoigner au procès, mais ce dernier refusa. Pour le punir, Diane Giacalone le transfèra au Métropoiltan Center, là ou John Gotti était incarcéré pendant son procès. Wilfried Johnson était détenu dans la partie réservée aux informateurs du gouvernement. Dans cette partie de la prison, il croisait régulièrement John Gotti derrière une vitre blindée qui sépare les deux unités, celle des détenus en attente de jugement et les témoins du gouvernement. Ce dernier compris que son associé et ancien ami l'avait trahi et chaque fois qu'il croisait Wilfired Johson, John Gotti lui sourit et imita l'envoi d'un baiser, le baiser de la mort. L'avocat de John Gotti, Bruce Cutler pouvait être confiant sur l'issue du procès. En effet, un juré avait été acheté 60000 $ par la famille Gambino. George Pape un des jurés avait une dépendance à l'alcool. Quand il comprit qu'il pouvait gagner beaucoup d'argent en aidant John Gotti, il n'hésita pas une seule seconde. Avec lui, John Gotti et les membres de la famille Gambino étaient sûr de s'en sortir. De plus les témoins du gouvernement étaient peu crédibles et Diane Giacalone le procureur comprit que le procès allait aboutir vers une déclaration de non-culpabilité pour John Gotti. Bruce Cultler dans sa plaidoirie finale face aux jurés pretexta que "Pendant sept mois, l'équipe de procureurs à essayé de vous convaincre de mettre en prison John Gotti. Mais je vais vous dire une chose ce dossier empeste, ce dossier est pourri, ça vous donne envie de dégueuler jusqu’à vos tripes. Sa vraie place se trouve ici"Il jeta le dossier à la poubelle devant le procureur Diane Giacalone complétement abasourdie par ce qu'il venait de se passer. Après plusieurs jours de délibération, le jury déclara John Gotti et tous les membres accusés non coupable de toutes les charges retenues contre eux. A la sortie du tribunal, John Gotti fût acclamé en héros par une foule qui scandait son nom. Il était surnommé le "Don en Teflon" par les médias par rapport à sa capacité d’éviter les "armes" du gouvernement pour le mettre en prison. En arrivant dans son quartier, il fut accueillit par un feux d'artifice, une immense fête fut célébrée au club social de John Gotti le "Ravenite" avec tous ses proches. Pendant ce temps Wilfried Johnson qui venait aussi d'être libéré par la justice Américaine, compris ce qu'il allait lui arriver. Il avait trahi plusieurs membres de la famille Gambino dont son chef John Gotti. Il avait été son ami à une époque, mais collaborer avec la justice entrainait automatiquement une sentence de mort. Depuis un moment, il ne cherchait plus à fuir, il savait que l'inévitable allait se produire de toute façon, un jour ou l'autre. Il avait refusé de faire parti du programme de protection des témoins et la famille Gambino aurait vite fait de retrouver sa trace. Le 29 août 1988, en début de matinée, Wilfred Johnson quitta son domicile pour aller travailler. En arrivant à sa voiture, il fut touché d'une vingtaine de balles à plusieurs endroits du corps, il mourut sur le coup.
Le 24 janvier 1989, John Gotti se promenait tranquillement dans une rue de SoHo, un quartier de New-York quand le FBI l'arrêta pour une affaire qui remontait à 1986. Son arrestation fût virulente et John Gotti fut plaqué contre une voiture avant d'être menoté. John Gotti souriant face à cette attitude lança au policier "Je prends les paris à trois contre un sur ce procès, c’est moi qui vais le gagner". L'agent du FBI véxé par cette reflexion lui répondit séchement "Oublie ça branleur et monte dans cette putain de voiture". Cette affaire n'avait rien de sensationnelle mais vu que John Gotti était inculpé, les médias se précipitèrent dessus. John O'Connor gérait le syndicat des charpentiers. Il avait découvert que des ouvriers non syndiqués rénovaient entièrement un restaurant. En colère face à cette situation, il demanda à plusieurs membres de son syndicat de saccager ce restaurant, mais ce qu'il ignorait c'est que cet endroit appartenait à la famille Gambino. Le FBI enregistra John Gotti dans son club social le "Ravenite" ordonner à des membres de sa famille de "péter la gueule" à John O'Connor. Cette mission fut "sous-traitée" à une bande de tueurs irlandais à la solde de la famille Gambino dénommée les "Westies". Mais ce qui devait être au départ une "simple" correction se termina par un règlement de compte en règle. John O'Connor fut touché par plusieurs balles aux jambes et aux fesses. Le procureur demanda au juge de garder John Gotti en prison sans possibilité de caution possible, prétextant que John Gotti faisait face à plus de vingt cinq ans derrière les barreaux et qu'il était une menace pour la société. Son avocat Bruce Cutler répliqua que John Gotti allait gagner son procès car les charges qui pesaient sur lui étaient faible. Le juge fixa la caution à 100000 $ qu'il paya sans sourciller. Le témoin vedette du procès était James McElroy un membre des "Westies". Il témoigna contre John Gotti pour espérer une réduction de sa peine de 60 ans de prison. James McElory, était un tueur à gage, il faisait le sale boulot pour le gang Irlandais et la famille Gambino. Pour lui c'était simple si son supérieur lui disait de tuer quelqu'un, il le tuait sans aucune hésitation. Il expliqua devant le jury qu'à 18 ans, il brisait une mâchoire pour 50$. Il raconta à la barre que l'ordre de tirer sur Jimmy O'Connor était venu de James "Jimmy" Coonan le chef des "Westies" très proche de John Gotti. Pendant le contre-interrogatoire, Bruce Cutler commença comme à son habitude à attaquer verbalement l'accusé. Il traita James McElroy de "mouchard", de "chien galeux". Il prétexta qu'il "ne connaissait pas du tout John Gotti, en faîte vous avez du le rencontrer dans vos rêves une fois drogué et alcoolisé comme à votre habitude ". Continuant sur sa lancée, Bruce Cutler essaya de déstabiliser le plus possible James McElroy. : "Si j'ai bien compris, vous n'avez honte de rien. Vous assassinez un type de plusieurs coups de couteaux au visage et vous ne le regrettez pas. Je vous parie que si on vous le demandait, vous tueriez tous ceux présents dans cette salle..". Sans aucune hésitation, il répondit sèchement : "Si on me disait de le faire, je le ferais...".
L'interrogatoire de Bruce Cutler amena à l'effet escompté. Le témoignage de James McElroy n'avait pas été jugé crédible par les jurés. Il était considéré comme un tueur à gage qui avait assassiné des dizaines de personnes. De plus il se vantait d'après plusieurs témoins de démembrer lui même ses victimes qu'il transportait dans un camion frigorifique. Il n'exprimait aucun remord et ne voulait qu'une chose retrouver sa liberté en faisant tomber le plus de monde possible. Le principal accusé dans cette affaire John O'Connor décida de revenir sur ses accusations. Pendant son interrogatoire, il déclara ne connaitre personne dans le tribunal et que John Gotti ne lui avait pas causé d'ennui. Le message était bien passé, John o'Connor savait que s'il témoignait contre John Gotti, il serait un homme mort. Après plusieurs jours de délibération et malgré les preuves irréfutables qui montraient clairement que John Gotti avait commandité le règlement de compte de John O'Connor, il fut une nouvelle fois acquitté. A l'énoncé du verdict, il poussa des hurlements de joies et embrassa son avocat sur les deux joues. Il célébra de nouveau son acquittement, en faisant une grande fête dans Mulbery Street. A cette soirée, il invita de nombreux journalistes à venir manger dans son club social le "Ravenite". Plusieurs d'entre eux avaient rapporté le quotidien de John Gotti pendant le procès. Selon certains médias, John Gotti était traité comme un véritable VIP. Des associés lui tenaient un parapluie quand il pleuvait, lui donner des mouchoirs pour qu'il s'essuie les mains. Grâce à ces affaires, John Gotti était devenu un des Parrains de la Cosa Nostra les plus connu, faisant même la couverture du "Time". Cette notoriété agacée plus particulièrement les autres chefs de la Cosa Nostra. La plupart étaient des parrains de l'ancienne génération, préférant vivre modestement. Pour eux leur organisation devait rester secrète. Les membres devraient faire leur buisiness dans l'ombre et non en se pavanant devant les médias. En devenant célèbre, John Gotti attisait tous les médias sur la Cosa Nostra, ce qui le mènerait à sa perte.

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John Gotti : Le Don en Teflon - Première Partie

6 Avril 2013, 15:50pm

Publié par Xav + A.S

John Gotti : Le Don en Teflon - Première Partie

John Gotti est né le 24 Octobre 1940 dans le Bronx à New-York. Il est le 5 ème d'une famille qui compte plus de 11 enfants. Ses parents tous les deux d'origine Italienne immigrèrent très jeune aux États-Unis. Son père était un honnête travailleur, un ouvrier qui travaillait dur pour essayer de nourrir sa famille. D'après un enregistrement du FBI, John Gotti raconta à un membre de la famille Gambino une anecdote sur ses parents : "Mon père est né dans le New-Jersey et il n'a jamais foutu un pied de sa vie en Italie. Il n'avait jamais d'argent, il n'a jamais rien gagné et nous avons vécu dans la misère". Dès son plus jeune âge, John Gotti ou "Johnny Boy" pour ses amis se bagarrait très régulièrement. Son rêve n'était pas d'être médecin ou avocat, il voulait être quelqu'un, il voulait être un gangster. Son quartier était une zone à forte concentration mafieuse et John Gotti voyait ces hommes avec leurs cadillac et leurs bijoux aux doigts jouer aux cartes toute la nuit. Avec ses frères Peter et Richard, ils firent parti d'un gang et commencèrent à faire quelques courses pour les mafieux du coin. John Gotti séchait de plus en plus l'école et quand il se montrait, ses professeurs le considéraient comme un "gamin violent et incontrôlable". En plus de ses frères, John Gotti se lia d'amitié avec Angelo Ruggiero surnommé "Couac-Couac" car il parlait s'en arrêt mais aussi avec Wilfred Johnson. "Willie Boy" comme le surnommaient ses amis, était d'origine amérindienne ce qui provoquait les moqueries constantes dans son milieu. A cause de ses origines, Wilfred Johnson savait qu'il ne deviendrait jamais un membre initié de la Cosa Nostra, qu'il resterait toujours dans l'ombre de ses amis, en restant un simple associé.
Dans les années 60, John Gotti rencontra Victoria DiGiorgio, avec elle, il décida de passer sa vie à ses cotés. Ils se marièrent en 1962. A la naissance de leur premier enfant, John Gotti lâcha sa vie criminelle pour essayer de trouver un travail légitime. Il devint routier, mais la vie d'un honnête travailleur n'est pas la même chose que celle d'un mafieux. Les fins de mois étaient très dures pour la famille Gotti et les disputes entre John Gotti et sa femme de plus en plus fréquentes. C'est pour cela que John Gotti se retourna vers une vie criminelle et devint alors un associé dans l'équipe de Carmine Fatico. Ce dernier était connu par les autorités comme un "capitaine" important de la famille Gambino. Son frère et lui tenaient le club social "Bergin and Fish Club" à Ozone Park. Grâce à Carmine Fatico, l'activité de John Gotti commenca à augmenter et il gagnait de plus en plus d'argent. Une de ses spécialités était le détournement de marchandises à l'aéroport John F. Kennedy. Il fut arrêté lui et Angelo Ruggiero après avoir détourné des cigarettes pour un montant de plus de 50 000$ et furent condamnés à une peine de 3 ans de prison dans un établissement fédéral à Lewisburg en Pennsylvanie.
A sa sortie en 1972, John Gotti se lança dans différentes opérations. Son "protégé" Carmine Fatico fut arrête pour prêt usuraire. John Gotti n'était pas encore un membre initié de la Cosa Nostra. "Les livres" étaient fermés depuis des années et aucune adhésion n'était encore possible. En 1973, Emmanuel Gambino , le neveu du parrain Carlo Gambino fut kidnappé et abattu par un truand Irlandais nommé James McBratney. Un contrat fut lancé et John Gotti fut désigné avec Angelo Ruggiero pour l’exécuter. Le 22 mai 1973, John Gotti, Angelo Ruggiero et un associé Ralph Galione rentrèrent dans le bar ou James McBratney avait ses habitudes. Ce dernier était assis tranquillement en train de s'enfiler des bières . A cette heure de la soirée, le bar était remplit et une ambiance festive commençait à y régner. Pour les mafieux le plan était simple. John Gotti, Angelo Ruggiero et Ralph Galione devaient se faire passer pour des policiers. Ils devaient faire sortir tranquillement James McBratney pour le descendre à l'abri des témoins. Ils se présentèrent devant James McBratney et lui demandèrent de les suivre à l'extérieur du bar pour pouvoir procéder à son arrestation. Mais James McBratney ne se démonta pas devant les trois faux policiers et demanda à Ralph Galione de lui présenter son badge. Ce dernier, sorti son arme et tira plusieurs fois en l'air. James McBratney se précipita alors sur John Gotti et Angelo Ruggiero et une bagarre éclata. Ralph Galione se rapprocha donc du gangster Irlandais et l'abattit de plusieurs balles dans le corps.
Plusieurs jours passèrent et les enquêteurs, grâce à de nombreux témoins, commencèrent à retrouver les traces des coupables présumés. Ralph Galione, John Gotti et Angelo Ruggiero furent identifiés par plusieurs clients du bar dont la serveuse. Ils furent tous les trois inculpés d'assassinat, mais avant que le procès ne commence Ralph Galione fut assassiné à New-York. Carlo Gambino, le parrain de la famille qui porte son nom était très mécontent du rôle joué par Ralph Galione dans le meurtre de James McBratney. Pour lui, c'était du travail bâclé et le fait de l'avoir tué devant plusieurs témoins le mis très en colère. John Gotti et Angelo Ruggiero furent défendu par un des plus puissants avocats de tout New-York Roy M. Cohn, un avocat très connu dans le monde de la pègre. Grâce à lui, ils furent condamnés à 4 ans de prison pour homicide involontaire dans un établissement fédéral le 8 août 1977. A cette période de sa vie, ces quatre années de prison, c'était pas grand chose. Il savait qu'a sa sortie, il allait devenir ce qu'il avait toujours rêvé d'être, un Affranchi.
Le 28 Juillet 1977, John Gotti sortit de prison après avoir passé moins de deux ans derrière les barreaux. A son retour Carmine Fatico fut inculpé de prêt usuraire et condamné à une peine de probation de 5 ans. Pendant cette période, il lui était interdit de côtoyer des membres du crime organisé. John Gotti profita alors de l'occasion pour gérer le club social détenu depuis des années par les frères Fatico le "Bergin and Fish Club". Mais John Gotti bien que très respecté dans la famille Gambino était encore un simple associé et ses pouvoirs étaient extrêmement limités. Les familles de la Cosa Nostra n'avaient pas encore eu l'autorisation par la Commission de recruter de nouveaux membres. John Gotti attendit l'ouverture "des livres" pour commencer à exercer son pouvoir. John Gotti avait des gros problèmes financiers. Il gagnait beaucoup d'argent, mais il accumulait les dettes. Son souci c'était les jeux d'argent et plus particulièrement les paris sportifs. Il pouvait perdre des milliers de dollars en une soirée sur plusieurs matchs. Pour se renflouer, il empruntait de l'argent à différents usuriers. Le FBI était au courant de la vie de John Gotti, car il était sous surveillance. Des informations le concernant arrivaient directement chez eux par le biais d'une personne, un ami et un associé proche de John Gotti, Wilfred Johnson. En 1966, Wilfred Johnson était emprisonné pour vol à main armée et la famille Gambino par l'intermédiaire de Carmine Fatico son "Capitaine" aidait la famille de Wilfred Johnson pendant son incarcération. Mais au bout d'un moment, elle ne touchait plus rien et à sa sortie de prison il décida de coopérer avec le FBI et la police de New-York pour se venger de cet affront. Il renseignait régulièrement le gouvernement sur les activités de John Gotti et de son équipe, en échange de sa collaboration, plusieurs charges ou il était inculpé furent annulées . A l'été 1977, les familles pouvaient initier de nouveaux membres et John Gotti fut alors intronisé dans la famille Gambino. Pendant cette période, le Parrain de la famille Gambino Carlo Gambino décéda et sur son lit de mort il nomma Paul Castellano son neveu à la tête de la famille. John Gotti était très en colère de cette décision, il n'aimait pas Paul Castellano qu'il considérait plus comme un "gangster à col blanc" qui était né avec une cuillère en argent dans la bouche. Pour lui c'était Aniello Dellacroce l'Underboss de Don Carlo et son protégé qui aurait du être nommé à la tête de la famille Gambino.
La Cosa Nostra Italo-Américaine est très différente de la Cosa Nostra qui se trouve en Sicile. Dans les familles Italo-Américaine, toutes les origines Italienne sont acceptées. Les Napolitains, les Siciliens, les Calabrais se côtoient et font du business ensemble, chose inconcevable dans les différentes organisations criminelles en Italie. Paul Castellano était d'origine Sicilienne et John Gotti était d'origine Napolitaine et des clans à l'intérieur de la famille Gambino se formèrent. Après plusieurs réunions, Aniello Dellacroce accepta de servir un nouveau Parrain en étant nommé "Underboss", mais désormais sous les ordres de Paul Castellano.
Le 18 mars, c'était une journée très agréable pour la saison et Frank Gotti le quatrième et dernier enfant de John Gotti prit son vélo pour aller faire un tour pas très loin de chez lui. Frank Gotti était selon des sources l'enfant préféré de John Gotti, le "petit dernier". Frank Gotti roulait tranquillement sur la route derrière sa maison quand la voiture de John Favara le percuta, l'enfant mourut sur le coup. John Favara était un ami et voisin de John Gotti, il n'avait aucun lien avec le crime organisé et la famille Gambino. Il travaillait comme gestionnaire pour une entreprise de fabrication de meuble. La famille Favara s'entendait parfaitement bien avec la famille Gotti, le fils de John Favara, Scott était un ami de Frank Gotti. Ils jouaient tous les deux au baseball et les deux pères de famille allaient les voir pendant leurs compétitions. La mort de Frank Gotti fut une tragédie pour sa mère. Pendant les funérailles beaucoup de membres de la famille Gambino se déplacèrent. Le prêtre de la paroisse déconseilla à John Favara de se présenter à l'enterrement. Le 23 mars, une femme appela au domicile de John Favara et le menaça de mort. John Favara était trop naif pour se soucier de quelque chose, il ne s'imaginait pas que sa vie pouvait être en danger. Pour lui c'était un accident tragique, il n'y pouvait rien. Le 24 mars, un autre coup de fil résonna dans la maison de John Favara, au bout du fil, la même femme, les mêmes menaces. Le 13 avril, sa voiture fut volée et retrouvée quinze jours plus tard à un kilomètre de chez lui. En rentrant chez lui le soir, fatigué par sa journée de travail et épuisé moralement par cette histoire qui le rendait de plus en plus nerveux, son premier réflexe fut de regarder son répondeur. Il y avait plusieurs messages, mais l'un d'entre eux était très explicite, c'était une annonce pour un salon funéraire qui lui proposait des promotions pour un futur enterrement. Le 22 mai, le mot "assassin" fut peint sur sa voiture. John Favara était un ami d'Anthony Zippi dont le père était un "capitaine" de la famille Gambino, celui-ci le conseilla de déménager au plus vite et de partir le plus loin possible car il était en "danger". Mais John Favara ne l'écouta pas et le 28 mai, il fut attaqué à la batte de baseball par Victoria Gotti la mère de Frank Gotti. Il refusa de porter plainte contre elle et décida finalement de mettre sa maison en vente. Le 28 Juillet, trois jours avant son déménagement, John Favara fut kidnappé à son travail. Plusieurs témoins assistèrent epoustouflés à la scène. John Favara fut matraqué et jeté dans un fourgon. Il ne fut jamais retrouvé et il fut déclaré mort en 1983. D'après plusieurs témoignages quelques années plus tard, John Favara aurait été broyé avec sa voiture dans une décharge publique qui appartenait à Charles Carneglia un soldat de la famille Gambino en présence de John Gotti.
Au début des années 1980, le FBI commença à s'intéresser de très près à la famille Gambino. L'agent spécial Bruce Mow fut nommé à la tête d'un escadron comprenant plusieurs agents qui furent recrutés pour surveiller en permanence les activités de la famille Gambino. Grâce aux informations données par Wilfired Johnson, le FBI mis sur écoute la maison d'Angelo Ruggiero soupçonné de faire du trafic de drogue. Son frère Salvatore Ruggiero était devenu millionnaire grâce aux stupéfiants mais recherché par la justice il était en fuite. Poursuivi depuis des années par le FBI, il fut déclaré mort lors d'un accident d'avion en 1982. Angelo Ruggiero était un soldat dans l'équipe de John Gotti qui venait d'être nommé capitaine. Il essaya de reprendre les activités de son frère, mais celui-ci était très maladroit et ne savait pas tenir sa langue. Grâce aux écoutes téléphoniques, le FBI procéda à l'arrestation d'Angelo Ruggiero, Gene Gotti et d'autres membres de la famille Gambino. Tous étaient accusés de trafic d'héroine et la famille Gambino punissait de mort tout membre qui trempé dans la drogue. Les conversations téléphonique entre Angelo Ruggiero et des membres de la famille Gambino revela autre chose. En effet une certaine tension était perceptible entre le clan Gotti et le chef de la famille Gambino, Paul Castellano. Angelo Ruggiero ne se privait pas d' insulter son Boss de tous les noms et le FBI détenait ces enregistrements. John Gotti était très en colère des arrestations des membres de son équipe. Il était en rage d'avoir payé une très grosse caution pour les libérer, mais il était surtout en colère des enregistrements ou en entendait Angelo Ruggiero essayant d'utiliser maladadroitement des codes pour parler de trafic de drogue. Depuis son enfance il lui disait toujours de tenir sa langue, mais Angelo Ruggiero était une grande gueule, il aimait se vanter de ses activités auprès d'autres membres de la famille Gambino. Angelo Ruggiero était le neveu d'Aniello Dellacroce l'"Underboss" de la famille Gambino et celui-ci le conseilla à plusieurs reprises sur sa façon de se tenir face à Paul Castellano.
En 1984, Paul Castellano le boss de la famille Gambino fut accusé de complot d'assassinat, trafic de drogue mais il fut aussi inculpé dans l'affaire de la Commission. Très énervé d'apprendre que des membres de sa propre famille trafiquaient dans la drogue, il demanda alors à son bras droit Aniello Dellacroce d'avoir les enregistrements qui lui permettraient de tuer Angelo Ruggiero, Gene Gotti et surtout John Gotti. Une conversation fut enregistrée par le FBI dans la maison d'Angelo Ruggiero. Dans celle-ci, on pouvait entendre clairement Aniello Dellacroce faire la morale à son neveu, Angelo Ruggiero : " Je ne peux pas empêcher Paul (Castellano) d'écouter les bandes. Il y reviendra jusqu'à je lui dise d'aller se faire mettre avec ces bandes, et d'arrêter de mes les casser. S'il n'arrête pas, on sait ce qui se passera, la guerre ...". Paul Castellano interdisait le trafic de drogue dans sa famille, même s'il acceptait sans sourcilier l'argent reversé par l'équipe de John Gotti.
Pour Paul Castellano l'équipe de John Gotti et le club social le "Ravenite Club" prenait trop de place. Il savait que s'il ne prenait pas une décision, une guerre interne dans la famille allait éclater. Paul Castellano pensait fermer le club social de John Gotti à la mort d'Anniello Dellacroce qui était gravement malade. Il pensait rétrograder John Gotti en simple soldat puis l'aurait déplacé dans une autre équipe. Cette décision aurait entrainé inéluctablement la fin de John Gotti, il n'aurait representé plus aucune menace pour Paul Castellano. Pour John Gotti, la haine envers Paul Castellano était de plus en plus forte. Il savait que si Paul Castellano avait ces enregistrements, son équipe allait être tué, pour lui, il n'y avait plus qu'une seule chose à faire, agir.
Le 2 décembre 1985, Aniello Dellacroce mourut et le clan Gotti reçu sans le vouloir un pretexte pour lancer un contrat contre leur Boss, Paul Castellano. Ce dernier ne se présenta pas à l'enterrement de son bras droit. Il affirmait qu'il voulait éviter la surveillance du FBI pendant qu'il était mis en examen pour plusieurs affaires dépendant de la loi RICO. Pour remplacer Aniello Dellacroce, il nomma son chauffeur et garde du corps Thomas Bilotti comme "Underboss", ce qui renforça de plus en plus la colère grandissante dans sa propre famille. Avec Thomas Bilotti, il s'apprêtait à démanteler un par un les membres de l'équipe de John Gotti pour les réaffecter avec différents "Capitaines". Paul Castellano fixa une réunion au 16 décembre avec les membres de l'équipe Gotti et ses lieutenants pour parler des modifications à venir dans la famille Gambino. La réunion allait se dérouler au "Sparks Steak House" en plein centre de Manhattan. Sans le vouloir, il fixa lui même la date de sa mort.
John Gotti passa à la vitesse supérieur, il consulta plusieurs membres hauts placés de la famille Gambino, Joseph Armone un capitaine très respecté, Salvatore Gravano, Franck DeCicco, Roberto DiBernardo et Joseph N. Gallo le "Consigliere" de Paul Castellano. Tous furent d'accord de lancer un contrat contre le Boss de la famille Gambino. Pour eux Paul Castellano était entrain de "couler" la famille Gambino par ses décisions. Le problème était qu'on ne tuait pas un Parrain de la Cosa Nostra sans l'accord de la Commission, mais John Gotti décida de passer cette étape. Il donna l'ordre à ses "tueurs" de liquider Paul Castellano le 16 décembre 1985. Cette date convenait parfaitement au plan fixé par John Gotti, cela se déroulerait huit jours avant les fêtes de Noël, en plein centre de Manhattan. Des milliers de personnes seraient présentes en train de faire leurs courses et les tueurs pourraient en profiter pour se fondre dans la foule une fois le contrat exécute.
Le 16 décembre 1985, il faisait très froid ce soir là à New-York. Les illuminations de Noël donnaient un air de fête dans le quartier. Malgré les températures négatives, la rue était bondée, les gens arpentaient les différents magasins à la recherche de leurs derniers cadeaux avant les fêtes. La réunion devait avoir lieu au restaurant le "Sparks Steak House" en plein centre de Manhattan. C'était un restaurant huppé, ou les hommes d'affaires venaient y manger tout en parlant de leurs business. Situé dans un quartier chic à coté des boutiques de luxe, c'était le genre d'endroit que Paul Castellano affectionnait. Il avait une table réservée pour lui spécialement à chaque fois qu'il s'y presentait. Il adorait ce restaurant ou la cuisine était selon lui parfaite, mais il aimait surtout y venir pour parler "affaires" et il pouvait en parler pendant des heures. C'était un criminel à col blanc et pour certains membres de la famille Gambino, Paul Castellano se considérait plus comme un chef d'entreprise qu'un Parrain d'une famille mafieuse. Paul Castellano voyait en John Gotti comme un petit voyou car il faisait dans le détournement de camion. Il ne comprenait pas la mentalité de certains gangsters de sa famille, obligés de commettre des cambriolages ou des petits larcins pour essayer de survivre, de faire vivre leur famille tout simplement. Pour Paul Castellano, un membre initié doit se tenir comme un homme respectable et arrêter de se comporter comme un voleur de bas étage. Un membre de la Cosa Nostra doit selon lui se lancer dans des opérations plus importantes comme le racket. Lors de cette réunion, outre le fait qu'il devait expliquer les changements dans sa famille, Paul Castellano devait aussi rendre hommage au fils d'Aniello Dellacroce. Il avait prévu aussi d'annoncer la nomination de Thomas Billoti en tant que patron suppléant si celui-ci était incarcéré.
John Gotti arriva avec Salvatore Gravano en avance près du restaurant. Ils étaient là en observateur, pour voir si tout se déroulait comme prévu. John Gotti essaya de trouver une place assez près du lieu de rendez-vous pour essayer de voir son équipe en position. Celle-ci était composée de Vincent Artuso, Salvatore Scala, Edward Lino et John Carneglia. Tous les quatre étaient vêtus de "Trench-coat" et de chapkas noires. Ils étaient tous habillés de la même façon pour semer la confusion chez les témoins après la fusillade. Ils étaient positionnés juste devant le restaurant, attendant la voiture de Paul Castellano. La tension était palpable, ce contrat était très important. Si celui-ci échouait, une guerre allait forcément éclater dans la famille Gambino et John Gotti aurait été le premier visé. Il en était conscient, mais pour lui, cela en valait la peine, si Paul Castellano était éxécuté, il deviendrait alors le Boss de la famille Gambino. John Gotti était toujours très en colère de la nomination de Paul Castellano à la tête de la famille Gambino. Pour lui, Paul Castellano representait un monde trop éloigné de sa vie et des membres initiés de la famille. John Gotti avait vécu et avait fait "ses armes" dans la rue. Il vivait dans une modeste maison à Ozone Park alors que Paul Castellano trônait depuis son manoir nommé la "Maison Blanche" dans Staten Island. Il était 18h et les lieutenants de Paul Castellano, la plupart complice dans ce contrat commencèrent à arriver et rentrèrent dans le restaurant. Paul Castellano était en retard, le trafic à cette heure de la journée était dense et Thomas Billoti faisait de son mieux pour arriver à l'heure au rendez-vous. La Lincoln de Paul Castellano s'arrêta à un feu rouge juste à coté ou la voiture de John Gotti était garée. Pendant un moment John Gotti et Salvatore Gravano hésitèrent à faire feux sur Paul Castellano et son chauffeur, mais ils préférèrent continuer leur plan et laisser leur équipe agir.
Paul Castellano alluma le "plafonnier" de sa voiture et discuta un instant avec son chauffeur Thomas Billoti. Il discutait surement de son après-midi à faire les boutiques pour Noël avec sa famille ou de son dernier rendez avec son avocat. Il voulait à partir de maintenant profiter de chaque instant. Il venait de payer une caution de quatre millions de dollars pour sortir de prison et il savait qu'il pouvait terminer sa vie derrière les barreaux. La Lincoln arriva devant le restaurant. Thomas Billoti se gara en double file le temps d'ouvrir la porte à Paul Castellano, mais celui-ci pressé d'assister à la réunion descendit de la voiture par lui même. Paul Castellano ne remarqua pas les "tueurs" s'avancer vers lui, il ne se méfiait pas le moindre instant qu'une chose pareil pouvait lui arriver. Pourquoi se méfierait-il, il était le Parrain de la famille Gambino et le chef de la Commission et pour tuer un patron il faut l'accord de cette dernière. Paul Castellano sortit de son véhicule, quand deux hommes s'approchèrent de lui à toute vitesse. En une fraction de seconde, il comprit ce qui lui arrivait, mais il était déjà trop tard. Des coups de feu retentirent et Paul Castellano fut touché à la poitrine et tomba sur le sol. Encore en vie, allongé par terre, Paul Castellano vivait ses derniers instants. Un tueur s'approcha de lui et l'exécuta d'une balle dans la tête. Thomas Billoti remarqua que celui-ci était à terre mais avant qu'il ne puisse dégainer son arme, deux gangsters s'avancèrent vers lui et le tuèrent. Dans ce quartier, la population n'était pas habituée à ce genre de règlement de compte. La plupart s'enfuirent, d'autres restèrent bouche bée, pétrifiés après avoir vu ce qu'il venait de se passer. L'incident avait duré quelques secondes, mais les tueurs étaient déjà loin, ils avaient disparu dans la nuit, loin de la scène. Au loin, on pouvait entendre les pompiers et la police arriver sur les lieux. La voiture de John Gotti passa lentement à coté du corps des deux mafieux et s'en alla. Paul Castellano et Thomas Billoti gisaient dans une marre de sang. Les premières stations de radio annonçaient déjà la nouvelle : "Une fusillade a éclaté en plein centre de Manhattan, l'une des victimes serait le célèbre chef de la famille Gambino, Paul Castellano". John avait réussi son pari, renverser son ennemi juré et se dresser à la tête d'une des familles les plus puissantes de la Cosa Nostra. Avec John Gotti à sa tête, la famille Gambino allait rentrer dans une nouvelle ère.

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