LA DURE REALITE DES MEMBRES DE LA COSA NOSTRA - PARTIE 1

Richard « Richie From The Bronx » Martino s'habille en Hugo Boss, porte des chaussures Prada et conduit une grosse berline de marque Mercedes. Il possède par la même occasion plusieurs maisons dans les villes d'Harrison et de Southampton dans l’État du New-Jersey. D’après le gouvernement fédéral, Richard Martino a passé les dix dernières années à gérer des entreprises de communication. Grâce à ses talents et une certaine force de persuasion, il gagna près de 100 millions de dollars en quelques années, des revenues nettes estimés à près de dix millions de dollars par an. John « Johnny Beano » Setaro n'a pas terminé ses études et il gérait il y a encore très récemment un fast-food dans New-York. Il porte généralement des vêtements soignés mais assez décontractes. Il vit dans une modeste maison dans le quartier de Franklin Square à New-York. D'après les autorités, ses revenus n’excèdent pas plus de deux mille quatre cent dollars par mois. Malgré leur différence, Richard Martino et John Setaro ont tous les deux un point commun, ils sont des membres initiés de la famille Gambino. Ces deux personnalités très différentes l’une de l’autre, montrent quelque chose d’assez frappante dans cette organisation criminelle. Certains membres gagnent des millions de dollars avec le racket ou en contrôlant des entreprises légitimes et d'autres ont du mal à terminer les fins de mois et sont très souvent endettés. Dans plusieurs films basés sur la mafia, les gangsters sont toujours bien habillés, avec plusieurs bijoux aux doigts. Mais dans la réalité, cela est différent. La plupart des membres intronisés de la Cosa Nostra, ont du mal à payer leurs impôts, ou même de faire un simple plein de course. Une des règles de la Cosa Nostra stipule qu'un membre doit reverser un pourcentage de ses bénéfices à ses supérieurs. D'après certains journalistes, plusieurs Soldats ont déjà été obligés d'emprunter à des usuriers pour pouvoir rendre hommage à leur Capitaine. « Vous savez, il n'y a pas beaucoup d'avantages sociaux à être un membre de la Cosa Nostra, les heures sont longues et il y un grand risque de terminer un jour ou l'autre en prison pendant des années » déclara Gerald L. Shargel l'avocat de la famille Gotti. Pour plusieurs experts, la

Cosa Nostra est répartie en deux groupes : Les « Salariés » et « les Gros Bras ». Les premiers, généralement sont des criminels en col blanc et gagnent énormément d'argent grâce aux rackets des entreprises et sont très réactifs dans le domaine des nouvelles technologies. Les deuxièmes, sont utilisés par les familles mafieuses pour récupérer de l'argent aux mauvais payeurs ou exécuter des contrats. Pour les procureurs fédéraux, Richard Martino est un « Salarié ». Très vite il s'associa avec Salvatore LoCascio (Fils De Frank Locascio, ancien Consigliere de John Gotti) un capitaine de la famille Gambino dans l'ouverture d'un site pornographique. Le plan était simple. Les visiteurs payés avec leur carte de crédit pour avoir accès à du contenu pornographique, mais le site prélevait un abonnement tous les mois sans que la plupart des consommateurs ne soient au courant. Cette escroquerie rapporta des centaines de millions de dollars à la famille Gambino. Ils escroquèrent aussi de nombreux clients ayant des forfaits téléphoniques en les faisant s'inscrire à des « services premiums » qui leur donnaient accès à différents services, comme leur horoscope ou l’accès à certains sites pornographiques très privés. En 2004, Richard Martino fut inculpé de racket fédéral, et fut condamné en 2006 à neuf années de prison, il est sortie depuis d’un pénitencier fédéral en Juillet 2014. Pete Savino était un ancien associé de la famille Genovese qui décida de collaborer avec la justice. Pour le FBI, ce dernier était un criminel à col blanc ou un "Salarié". Il était le patron d'une entreprise d'installation de fenêtre à New-York. Dans les rapports du FBI, John Setaro est considéré comme un des « Gros Bras » de la famille Gambino. Dans une conversation enregistrée par le FBI, John Setaro déclarait qu'il détestait son travail de bookmaker, en ajoutant que s'il allait en prison, c'était essentiellement à cause de son travail d’usurier et de dur à cuire, qui lui collait trop à la peau. D'après le gouvernement fédéral, John Setaro aurait participé au meurtre de Thomas et RoseMarie Uva en 1992, mais sans preuve directe, il ne sera jamais inquiété dans cette affaire. En 2007, il plaida coupable d'extorsion et fut condamné à quarante et un mois de prison.