UN CAPITAINE DE LA FAMILLE GENOVESE IMPLIQUÉ DANS L'OPÉRATION EAST COAST CONDAMNÉ

A la fin de l’opération East Coast, la majorité des membres inculpés avaient décidé de plaider coupable, seul deux mafieux, Joseph Merlino, Parrain de la famille de Philadelphie et Eugene « Rooster » Onofrio, un Capitaine de la famille Genovese, voulaient tenter leur chance dans un procès fédéral. Le Parrain de la famille de Philadelphie fut déjà jugé, mais après plusieurs semaines d’audience, les jurés n’auront jamais réussi à se mettre d’accord sur un verdict et Joseph Merlino sortira libre du tribunal. Mais peu après, un accord de plaidoyer fut trouvé entre les avocats de Joseph Merlino et les procureurs fédéraux. Cet accord prévoit que le Parrain de la famille de Philadelphie devra plaider coupable d’ un seul acte d’accusation, lié aux jeux, un délit mineur et purger une peine maximale de seize mois derrière les barreaux. Mais même si l’accord en question reste très avantageux, seul le juge fédéral en charge de cette affaire, pourra, s’il le souhaite, suivre les recommandations des procureurs fédéraux, ou voire même décider d’augmenter la peine de prison. Verdict attendu en Septembre prochain. Le cas d’Eugene Onofrio est quelque peu différent. Inculpé avec un autre Capitaine de la famille Genovese, Pasquale « Patsy » Parrello, il avait attendu seulement quelques semaines avant son procès pour accepter un accord de plaidoyer de la part des procureurs fédéraux. Pasquale Parrello, qui avait décidé de plaider coupable quant-à lui au début de l’affaire, sera finalement condamné à près de sept ans derrière les barreaux. La stratégie d’Eugene Onofrio et de ses avocats étaient simple. Ils savaient que les preuves détenues par la justice Américaine pour faire condamner la plupart des accusés de l’opération East Coast étaient minces et très fragiles et que tout se reposait sur le témoignage, très peu crédible, d’un Associé de la famille Genovese John Rubeo. En effet, au fil de l’enquête, il fut confirmé que ce dernier, qui collaborait avec les autorités, continuait ses activités criminelles avec l’aide d’agents fédéraux désormais suspendus. Pire encore, alors que John Rubeo était entré dans le programme de protection des témoins, John Rubeo avaitt continué ses trafics et fut même inculpé de violence conjugale, ce qui décida les procureurs fédéraux de l’incarcérer en attendant les futurs procès. Au final, Eugene Onofrio décidera de plaider coupable de prêt usuraire et de trafic de cigarettes. Le Capitaine de la famille Genovese avait été enregistré à plusieurs reprises en train de parler de trafics divers et variés. Sur l’une des pistes audio, Eugene Onofrio était assez remonté contre un individu qui lui devait près de trente mille dollars : « Qu’est-ce que je dois faire avec lui ? » demanda Eugene Onofrio à l’un de ses Associés : « Est-ce que je dois lui arracher les yeux ? ». Mais pour l’avocat de la défense, son client n’est rien « qu’un vieil homme, qui vie essentiellement grâce aux aides sociales ». Pour essayez de convaincre le juge fédéral Richard Sullivan, connu pour sa sévérité envers les membres de la Cosa Nostra, l’avocat de la défense essaya de nouveau d’argumenter : « C’était comme s’il vivait dans une époque lointaine ou la famille Genovese existait ». Mais le juge fédéral, loin d’être bouleversé par les déclarations faites par l’avocat de la défense, rétorqua qu'Eugene Onofrio avait été identifié depuis longtemps comme un Capitaine de la famille Genovese. Il a également notifié que les antécédents criminels, de celui qu’on surnomme dans les rues de New-York de « Rooster », datés des années 1970, avec plusieurs condamnations à différentes peines de prison, comme pour un homicide classé comme involontaire, alors que l’individu avait été criblé de cinq balles dans le corps et écrasé par la suite par un véhicule, mais aussi pour trafic de drogue : « Vous savez, ce n’est pas comme Al Pacino dans le Parrain 3, qui répète : « Just when I thought that I was out, they pull me back in » rétorqua le juge fédéral. Eugene Onofrio, qui était présent pour recevoir son verdict, n’a pas dit grand chose, évitant de s’excuser pour les délits dont il fut condamné, il a simplement déclaré au juge : « Vous ne me reverrez plus ». Eugene Onofrio est sorti du tribunal, certes en homme libre, mais avec l'obligation de purger par la suite une peine de deux années de prison dans un pénitencier fédéral. Son avocat essayera sans nul doute de demande un aménagement de peine, sachant que son client avait déjà purgé quelques mois de prison, lors de son inculpation, au Métropolitan Center de New-York.