LE PARRAIN DE LA FAMILLE DE PHILADELPHIE REFUSE DE PLAIDER COUPABLE
C’est surement une offre qu’ils ne pouvaient pas refuser. En Août dernier, plusieurs membres de la Cosa Nostra, dont le Parrain de la famille de Philadelphie, Joseph Merlino, et le Capitaine de la famille Genovese, Pasquale « Patsy » Parrello furent inculpés de racket, d’extorsion, de fraude à l’assurance et de trafic d’armes. Cette enquête qui aura duré près de cinq années, a pu être possible, grâce aux enregistrements effectuées par des agents du FBI sous couverture, ainsi que des Associés de la famille Genovese, qui avaient décidé de collaborer avec la justice Américaine. L’un d’entre eux, Ronald « The Beast » Mastrovincenzo, dénommé CW-1 décèdera en 2010. Le second John Rubio, dénommé UC-1, est rentré dans le programme de protection des témoins avant une future présentation devant un tribunal. Mais alors que ce dernier risquait sa vie tous les jours pour essayer de faire arrêter ses collègues mafieux, les agents de liaison du FBI, en charge de sa sécurité, auraient été selon une lettre envoyée par les procureurs fédéraux au juge fédéral en charge du dossier, d’une certaine légèreté. En effet, ces derniers n’auraient pas pu préserver certaines communications entre eux et John Rubio. De plus, un ou plusieurs agents du FBI, auraient transmis des informations confidentielles, à un criminologue renommé aux Etats-Unis. Le problème, est que cette affaire tient essentiellement sur le témoignage de l’Associé de la famille Genovese, et les procureurs fédéraux sont persuadés que les avocats de la défense vont profiter de la « brèche » ouverte par les agents du FBI, pour essayer de discréditer le plus possible le principal témoin. Les procureurs fédéraux en sont conscients et ne veulent surtout pas revivre une autre désillusion après l’acquittement du Capitaine de l famille Bonanno Vincent Asaro, en Novembre 2015. Alors même, s’ils espéraient incarcérer pour de bon le Parrain de la famille de Philadelphie, Joseph Merlino, derrière les barreaux, des preuves prouvant une certaine irrégularité dans cette affaire, font que les procureurs fédéraux sont obligés de proposer des accords de plaidoyer avantageux, pour essayer de sortir de cette affaire la tête haute. La plupart des accusés on très vite accepté les accords proposés par la justice Américaine, mais pour Joseph Merlino et Pasquale Parrello, rien n’est encore fait. Ce dernier qui risquait une quarantaine d’années de prison, pourrait au mieux voir sa peine se réduire de moitié, inacceptable pour ses avocats. Pour Joseph Merlino, il est hors de question de négocier, surtout qu’il est conscient qu’il y a une très forte probabilité qu’il soit acquitté s’il tente sa chance dans un procès. Cela est surtout stratégique. Joseph Merlino est le Parrain d’une famille en pleine réorganisation. S’il était incarcéré, il pourrait perdre sa place au profit d’un George Borgesi, qui récupère petit à petit ses galons, ou encore au profit de Phil Narducci, un membre de la vieille école, qui n’attend qu’une chose que Joseph Merlino soit hors course pour pouvoir reprendre les rènes de la familes.