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DES MEMBRES INFLUENTS DE LA COSA NOSTRA CONDAMNÉS A DE COURTES PEINES DE PRISON

24 Avril 2015, 04:43am

Publié par Xav

Stephen « Beach » DePiro (voir photo à gauche) est un l’un des Soldats les plus influents de la famille Genovese dans l’État du New-Jersey. Arrêté en 2011, en même temps que plusieurs Associés de son équipe, Stephen Depiro fut accusé d’utiliser l’intimidation et la violence pour contrôler d’une main de fer le Port de Newark (Elizabeth Marine Terminal). Au regard de son casier judiciaire, aucun crime violent n’est à signalé, c’est pour cela que le juge en charge de ce dossier, avait décidé de le libérer sous caution et de le maintenir par une détention à domicile. Mais son influence est telle, qu’une grande partie des marchandises arrivant dans le port du New-Jersey, continuaient à être détournées malgré son absence. En Décembre 2014, soit pratiquement trois ans après son arrestation, Stephen DePiro décida de plaider coupable des charges retenues contre lui, un accord avec les procureurs qui lui permit de faire baisser considérablement sa peine de prison. La semaine dernière, en arrivant devant la cour fédérale de New-York ou le Soldat de la famille Genevose, s’apprêtait à recevoir son verdict, Stephen DePiro est arrivé comme à son habitude, habillé des plus grandes marques de vêtements, au volant de sa voiture de sport. L’audience ne dura que quelques minutes, une formalité pour la juge fédérale Claire Cecchi qui condamna le Soldat de la famille Genovese à près de trois ans et demi derrière les barreaux, un verdict que Sephen DePiro accepta sans broncher, refusant même la possibilité de parler une dernière fois avant son incarcération. Avant ce verdict, son avocat essaya par tous les moyens possibles de raccourcir au maximum la peine de son client, en déclarant que Stephen DePiro était un « citoyen modèle », qu’il était « profondément religieux », et qu’il allait tous les dimanches à la messe. De plus, rajouta t’il, plusieurs prêtres avaient écrit des lettres de soutien quand ce dernier fut arrêté en 2011. Toujours d’après son avocat, côté familiale, Stephen DePiro est « un exemple à suivre », car sa femme l’a toujours dis, son mari est « un homme dévoué et sympathique, qui est capable de gérer n’importe quelle situation ». Pour les procureurs fédéraux, le son de cloche est forcément différent. Oui Stephen DePiro est quelqu’un de « dévoué », mais pour sa deuxième famille, les Genovese : « Il est surtout très fidèle à la famille Genovese» ironisa le procureur Anthony Mahajan. Stephen DePiro qui se tenait debout à quelques mètres seulement, ne réagissait pas. Le procureur fédéral se lança alors dans des attaques contre le Soldat de la famille Genovese, expliquant que les dockers du port de Newark, qui avaient été convoqués devant un grand jury fédéral avant l’inculpation de Stephen DePiro pour y venir témoigner, avaient tous menti, craignant des représailles par la suite. Anthony Mahajan déclara qu’a cause de la peur et des menaces répétées des différentes familles de la Cosa Nostra, sur le port de Newark , le port « n’était plus le centre prospère du commerce international comme il pouvait l’être auparavant ».

Alors que le Soldat de la famille Genovese était condamné à trois ans et demi de prison, quelques jours avant la comparution de Stephen DePiro, un Capitaine de la famille Bonanno était lui aussi présenté devant un tribunal fédéral pour y recevoir son verdict. Giacomo « Jack » Bonventre (voir photo à drote), qui est considéré par la justice Américaine, comme un membre très haut placé des Bonanno, se permettant même de « refuser » le poste de Consgiliere, comparaissait devant une cour fédérale après avoir plaidé coupable d’avoir essayé de récupérer de l’argent venant d’un prêt usuraire. Contrairement aux autres accusés dans cette affaire, Giacomo Bonventre avait été libéré sous caution, et comme Stephen DePiro, maintenu à domicile. Malgré le fait qu’il soit reconnu comme un membre très haut placé dans la famille Bonanno, Giacomo Bonventre, n’a « que » deux précédentes condamnations qui furent soldées par des courtes peines de prison pour falsification de documents en 2005 et jeu illégal en 2007, des charges beaucoup moins importantes que ses compatriotes, accusés la plupart pour de meurtres crapuleux s’étant déroulés il y a des dizaines d’années. Giacomo Bonventre fut pendant des années un Soldat dans l’équipe de Jérôme Asaro, condamné dernièrement à sept ans et demi de prison pour avoir déplacé le corps de Paul Katz, un Associé de la famille Lucchese qui coopérait avec les autorités. D’après les procureurs fédéraux, Giacomo Bonventre était content de sa situation en tant que Soldat dans une équipé dont il respectait son supérieur et à montré pendant des années son dévouement complet à la famille Bonanno, qui pour le récompenser lui avait proposé un poste de Capitaine puis dans la hiérarchie, qu’il refusa alors. Toujours selon les procureurs, même si la peine encourue est « dérisoire » par rapport au « gabarie » de l’accusé, il fallait condamner le Capitaine de la famille Bonanno à la peine maximale, mais la juge Allyne Ross, décida de condamner Giacomo Bonventre à vingt et un mois de prison dans un pénitencier fédéral.

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"POUR ÉVITER LA PRISON, LES MAFIEUX SOUFFRENT TOUJOURS DE MALADIES GRAVES"

25 Mars 2015, 05:45am

Publié par Xav

En 2013, dans un enregistrement révélé par les procureurs fédéraux, on pouvait entendre Thomas « Tommy D » DiFiore (voir photo à gauche) qui était âgé à cette époque de soixante dix ans, « engueuler » un Capitaine craint et respecté de sa famille, Vincent « Vinny » Asaro, pour une histoire de prêt : « Si cela ne tenait qu’à moi, vous n’auriez rien eu » avait déclaré Thomas DiFiore, visiblement très énervé ce jour là, par l’attitude de Vincent Asaro qui avait selon lui mal partagé ses bénéfices. Le Capitaine de la famille Bonanno déclarant même que l’ancien Boss, Joseph Massino, connu pour sa rigueur très « militaire » était comme « Saint-Anthony » comparait à lui. Deux ans plus tard, les deux mafieux sont incarcérés au Métropolitan Center de New-York, après leur arrestation dans l’affaire dit de la « Lufthansa ». Thomas DiFiore, qui approche des soixante douze ans, se morfond au fond de sa cellule, et a adopté une attitude complètement différente que lors des enregistrements, dans un seul but, être libéré sous caution. L’actuel Acting Boss de la famille Bonanno, avec l’aide de son avocat avait plaidé à plusieurs reprises ses nombreux problèmes de santé, liés à son diabète, et qui nécessitent selon eux, une sortie pour mieux se préparer à son futur procès. Alors qu’il y a encore deux ans, ce dernier parlait d’argent, ou encore de trafics illicites, maintenant les seuls mots qui sortent de sa bouche sont : « insuline et statine ». Thomas DiFiore, fait partit des nombreux vieux mafieux qui défilent dans le tribunal fédéral de Brooklyn depuis des années, équipés de leur dialyse ou de leur tube à oxygène, dans l’espoir qu’un juge bienveillant puisse être compatissant et les libérer le plus rapidement de prison. Refusé à plusieurs reprises, Thomas DiFiore va de nouveau comparaitre devant un juge fédéral mardi prochain, mais cette fois ci, pour recevoir son verdict dans cette affiare. Dans une note adressée au tribunal, son avocat stipule que son client avait besoin de soins à intervalle régulier. Toutes les douze heures, il doit prendre ses médicaments pour sa pression artériel, son diabète, mais aussi de l’aspirine pour les douleurs dont d’après son avocat, il souffre à longueur de journée. D’après l’agent du FBI, Belle Chen, la technique adoptée par les mafieux n’est pas nouvelle, mais elle s’est amplifiée avec le temps. Pour elle, avant les familles de la Cosa Nostra, utilisaient très souvent les assassinats pour remettre de l’ordre et arriver à tuer les différents témoins qui voulaient collaborer contre eux, avant qu’ils ne témoignent. Aujourd’hui, cela est différent. Ils savent, d’après cette dernière, qu’un témoin qui rentre dans le programme de protection des témoins est quasiment hors d’atteinte et que commettre un meurtre, amplifierait la surveillance des agences gouvernementales contre eux. Cette méthode, de se faire passer malade est donc une solution toute simple pour éviter la prison et purger plutôt leur peine en résidence surveillée. Ce mois-ci par exemple, plusieurs mafieux de la famille DeCavalcante âgés pour la plupart de plus de soixante cinq ans ont été inculpés pour plusieurs charges fédérales et ont été libérés sous caution, en raison de leur âgé avancé et de leur problème de santé. Autre exemple, Bartolomeo Vernace, un Capitaine de la famille Gambino qui fut pendant un moment dans le panel de décision de la famille, avait demandé à être libéré sous caution, en raison lui aussi, de ses nombreux problèmes de santé. Il avait énuméré avec l’aide de son avocat, tous les médicaments qu’il devait prendre, allant du diltiazem pour ses artères, au Amaryl pour son diabète. Finalement, il fut reconnu coupable de meurtre et sera condamné à la prison à perpétuité. Mais par moment, les juges fédéraux ont des mauvaises surprises. Par exemple, Nicky Rizzo, un Soldat de la famille Colombo âgé de quatre vingt sept ans, avait été condamné à six mois de détention dans un hôpital fédéral, prétextant avant son verdict, qu'il souffrait de plusieurs cancers (vessie et prostate), qu'il avait de grande difficulté pour marcher et qu’il utilisait même une pompe pour uriner. A la barre, Nicky Rizzo, gémissait de douleurs, faisant même répéter la juge fédérale en raisons selon lui de sa surdité. Pour le procureur fédéral, le comportement du mafieux était « une blague », mais la juge fédérale Kiyo Matsumoto rendit un verdict très léger en raison de ses problèmes de santé, mais aussi en raison de sa vie familiale qui fut dévastée après la perte en quelques années de trois enfants. Après le verdict, Nicky Rizzo, quitta la salle d’audience, dos vouté, boitillant, surement soulagé. Quelques jours plus tard, une surveillance du FBI pu confirmer que le Soldat de la famille Colombo avait « sur-joué » lors de sa dernière audience. En effet, ce fut un Nicky Rizzo marchant normalement, qui fut aperçu par les agents fédéraux en train de sortir d’un club social détenu à cette époque par l’Acting Boss de la famille Bonanno, Vincent « Vinny TV » Badalamenti. Quelques jours plus tard, Nicky Rizzo perdit tous ses « avantages » et fut incarcéré immédiatement. Ce n’est pas la première fois que la juge fédérale, Kiyo Matsumoto, se fait « avoir » par les vieux mafieux en « détresse » au grand détriment des procureurs fédéraux qui soupirent à chaque fin d’audience. En effet, l’ancien Consigiliere de la famille Colombo décédait aujourd’hui, avait lui aussi énuméré, une liste de longue maladie : perte de mémoire, insuffisance rénale etc… Risquant deux ans de prison, la juge fut touchée par ce vieux bonhomme qui avait l’air si « inoffensif », et le plaça en résidence surveillée. Que ne fut sa surprise, quand elle apprit que Richard Fusco à la sortie du tribunal, s’était ouvertement moquée d’elle et que d’après les journalistes, ils avaient constaté que ses problèmes de santé s’étaient « considérablement améliorés » dès sa sortie. Thomas Gioeli, l’ancien Acting Boss de la famille Colombo quifut condamné en Mars 2014, à dix huit années de prison pour différents crimes, avait lui aussi déclarait lors de son procès, qu’il était « trop malade » pour faire de la prison : « Je n’ai plus de dents, je n’arrive plus à mâcher ma nourriture, je m’étouffe fréquemment. J’ai des prothèses aux genoux et aux hanches ». En rendant son verdict, le juge fédéral Brian M. Cogan, avait déclaré que les problèmes de Thomas Gioeli étaient bien réels, mais que les pénitenciers fédéraux offraient des « services de soins décents ». Incarcéré actuellement avec le Parrain de la famille Colombo, Carmine « The Snake » Persico dans la prison fédérale de Butner en Caroline du Nord, Thomas Gioeli, avait fait parler de lui dernièrement pour avoir attaqué le gouvernement fédéral, après une chute accidentelle dans les douches de sa prison. En parlant des s

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ANALYSE DE LA COSA NOSTRA ITALO-AMÉRICAINE - PARTIE 2

18 Mars 2015, 06:19am

Publié par Xav

ANALYSE DE LA COSA NOSTRA ITALO-AMÉRICAINE - PARTIE 2

Au Canada, la famille Rizzuto qui est majoritairement composée de membres d’origines Siciliennes, ont depuis plusieurs mois et même après la mort du Parrain Vito Rizzuto, continué à faire la « guerre » au clan Calabrais. Ces derniers avaient profité d’un vide laissé après l’incarcération de leur Parrain emblématique, emprisonné dans une prison fédérale Américaine pour reprendre le pouvoir. A son retour, la vengeance fut inéluctable et plusieurs meurtres continuent encore au jour d'aujourd'hui à se produire. A l’inverse, les familles de New-York ont depuis quelques années décidé de travailler avec les autres Mafias Italiennes. L’opération Old-Bridge en Février 2008 avait révélé que la famille Gambino plus en particulier, avait repris contact avec certaines familles de Cosa Nostra en Sicile et en particulier avec la famille Inzerillo pour le trafic de la drogue (Pourtant interdit dans la Cosa Nostra Italo-Américaine). La famille Inzerillo, grande perdante de la guerre qui les opposait à l’époque au clan Corléonais dans les années 1970, avait contraint plusieurs de ses membres à s’exiler aux États-Unis pour éviter de se faire tuer. Salvatore Riina, qui était à cette époque le Capo di tutti capi de Cosa Nostra en Sicile était très clair sur ce clan mafieux : « D'eux, il ne doit rien rester, même pas la semence ». Mais pour la Mafia Italo-Américaine, une solution était envisageable et pouvait éviter que les derniers membres périssent aux mains des Corleonais. L’accord entre les cinq familles de New-York et Cosa Nostra en Sicile, était simple, la famille Inzerillo n’étaient plus la bienvenue sur le continent Italien. Plusieurs années plus tard et avec l’accord de Bernardo Provenzano (arrêté en 2006) Parrain des Parrains de Cosa Nostra en Sicile qui succéda à Salvatore Riina, puis avec l’aide de Salvatore Lo Piccolo (arrêté en 2007), quelques membres de la famille Inzerillo revinrent en Sicile à certaines conditions. La plupart, comme Pietro « Tall Pete » Inzerillo, sont devenus des membres initiés de la famille Gambino, mais c’est bien Giovanni Inzerillo, né à New-York et fils du défunt Parrain, Salvatore, assassiné en 1981 par les Corléonais qui dirigerait les opérations. Entrepreneur en construction, Giovanni retourna en Sicile au début des années 2000 pour d’après le FBI, relancer le trafic de drogue entre la Mafia Italo-Américaine et Cosa Nostra en Sicile. Pour continuer ses affaires, il s’aida d’un allié proche, membre important de la famille Gambino, Franck « Franky Boy » Cali. Ce dernier qui sert d’Underboss de la famille Gambino, est marié avec la sœur d’un des fils du clan Inzerillo, pour le FBI, il ne faisait plus aucun doute que Frank Cali jouait « d’ambassadeur » entre les deux continents. Comme à son habitude, les arrestations furent médiatisées, la plupart des médias Américains prétendant même que la famille Gambino « était rayée de la carte ». Mais au final, les peines furent dérisoires. Frank Cali, fut condamné à seize mois de prison, Domenico « Sicilian Dom » Cefalu, Parrain de la famille Gambino fera deux ans de prison. Pour la plupart des individus arrêtés comme Giovanni Inzerillo, ils seront acquittés des charges retenues contre eux. Des condamnations qui ne furent pas tellement à la hauteur des arrestations qui aura monopolisé le FBI et la police Italienne. En 2014, pendant l'opération New-Bridge, des Associés de la famille Gambino et Bonanno furent arrêtés avec des membres de la 'Ndrangheta, la Mafia Calabraise, pour avoir essayé d’exporter des tonnes de drogue dans différents pays d’Europe et aux États-Unis. Raphael Loupoi, propriétaire d’une boulangerie à Bensonhurst dénommée « Royal Crown Bakery » avait des liens étroits avec Raphael Valente, un membre imminent de la Mafia Calabraise, installé aux États-Unis. Ces arrestations démontrent encore une fois que la Mafia Italo-Américaine, essaye de renouer des contacts avec ses « cousines » Italiennes pour essayer de se faire de l’argent. Encore très active dans la construction, les familles de la Cosa Nostra ont démontré qu’elle avait encore une très grande influence dans le contrôle des docks de New-York et du New-Jersey, mais aussi dans le ramassage des ordures. En Juin 2014, l‘Associé de la famille Genovese, Carmine « Papa Smurf » Franco fut condamné à un an et un jour de prison pour sa participation dans le contrôle de plusieurs boites travaillant dans l’industrie des déchets. Avec l’aide de membres de la famille, il utilisa la menace et l’intimidation auprès des différents chefs d'entreprise, pour que ces derniers reversent un pourcentage des bénéfices à la hiérarchie de la famille Genovese. Il se révéla par la suite que Carmine Franco avait déjà été interdit par la justice Américaine d'exercer dans les activités liées au ramassage des ordures, on ne perd pas les vieilles habitudes. Le même mois, le Soldat Stephen « Beach » Depiro, montra la présence significative de la famille Genovese dans le port de Newark. Les mafieux détournaient toujours des milliers de marchandises en provenance des docks et menacèrent les différents ouvriers qui refusaient de payer la « prime de Noël » aux membres de la famille. Cette habitude vieille de plusieurs dizaines d’années, a toujours été très appliquée par les membres de la Cosa Nostra dans n’importe quel domaine d’activité Dernièrement encore, Gregorio Gigliotti, un Associé de la famille Genovese, travaillant pour le Capitaine Anthony Federici, a été accusé avec sa femme d’avoir voulu importer près de cinquante cinq kilos de cocaïne venant d'Italie. Après des mois d’enquête, il fut révélé que Gregorio Gigliotti avait des liens avec certains membres de la 'Ndrangheta, encore et toujours.

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ANALYSE DE LA COSA NOSTRA ITALO-AMÉRICAINE - PARTIE 1

14 Mars 2015, 08:17am

Publié par Xav

ANALYSE DE LA COSA NOSTRA ITALO-AMÉRICAINE - PARTIE 1

A la fin des années 1960, la justice Américaine était dans l’impasse, et ne savait plus quoi faire pour lutter contre les familles de la Cosa Nostra. Il faut dire qu’à cette époque, le FBI était encore dirigé par John Edgar Hoover jusqu’à sa mort en 1972, et la lutte contre les familles de la Cosa Nostra n’était pas en réalité sa priorité. Les Parrains des différentes organisations géraient leurs familles d’une main de fer et engendraient des millions de dollars par an, grâce au racket et aux meurtres. La puissance des ces organisations criminelles étaient tellement forte que le gouvernement décida de lancer son arme secrète, la loi RICO. Crée spécialement pour lutter et démanteler le crime organisé et en particulier les familles de la Cosa Nostra. Cette loi définit le racket d'une manière très large en englobant le meurtre, l'enlèvement, le jeu etc... Le fait qu’un individu appartient à une entreprise criminelle, constitue un crime sous la loi RICO, et de ce fait les Parrains des différentes familles qui étaient tellement intouchables autrefois, peuvent désormais être condamnés pour des charges fédérales commises par leurs différents Soldats. Une fois que la loi RICO est devenue une loi fédérale au début des années 1970, les familles mafieuses qui étaient très bien implantées dans la plupart des Etats Américains, ont commencé à subir une pression considérable de la part de la justice Américaine. Les Parrains de la Cosa Nostra qui avaient structurés leur famille de façon très hiérarchisée pour éviter les condamnations, ont du revoir leur méthode de fonctionnement pour éviter des arrestations massives au sein de leur organisation. Une famille de la Cosa Nostra fonctionne de façon pyramidale. Le Parrain qui se trouve tout en haut de cette pyramide, supervise les activités criminelles de sa borgata, accompagné d’un Underboss et d’un Consigliere. En dessous, plusieurs Capitaines qui sont dispatchés dans plusieurs secteurs, gèrent quant-à eux les Soldats, les membres initiés de cette organisation, qui eux supervisent les Associés, les membres non-initiés, qui ne sont pas obligatoirement d’origine Italienne, et qui peuvent être plusieurs centaines. Les membres initiés prêtent serment d’allégeance à l’organisation, respectant des règles très strictes, qui peuvent être, si elles ne sont pas honorées, entrainer la mort sans le moindre avertissement. En agissant de manière pyramidale, les Soldats qui sont en bas de l’échelon, protègent ainsi leurs supérieurs de toutes poursuites pouvant les faire condamner à de lourdes peines de prison. L’avantage d’une loi fédérale pouvant entrainer des importantes condamnations et que la Cosa Nostra a vu la plupart de ses membres commencer à collaborer avec la justice Américaine, ce qui entraina une meilleure connaissance de cette Mafia, jugée encore impénétrable il y a encore des dizaines d’années. Dans les années 1980, la Cosa Nostra a subi deux grosses déconvenues, qui démontra que cette Mafia était de plus en plus hermétique. Pendant plusieurs années, l’agent du FBI, Joseph D. Pistonne, infiltra deux familles de la Cosa Nostra. Il commença son infiltration par l’intermédiaire de Jilly Greca de la famille Colombo, puis par la suite avec Benjamin « Lefty » Ruggiero, de la famille Bonanno, jusqu'à être à la porte de devenir un membre initié de la Cosa Nostra. Sa mission une fois révélée par les autorités judiciaires, entraina une série de meurtres au sein de la famille Bonanno, ces derniers voulant effacer la honte de s’être fait infiltrer pendant des années par un agent fédéral. Cette opération fut un énorme coup de massue pour la famille mafieuse, qui perdit par la suite sa place dans la Commission, (Organe comprenant les différents chefs de la Cosa Nostra aux États-Unis, qui règlent les affaires des différentes familles implantées et encore actives). En 1985, les inculpations dans le procès dit de « La Commission » furent aussi dévastatrices pour la Cosa Nostra, car pour la première fois dans l’histoire de la Mafia Américaine, les différents Parrains des cinq familles de New-York, accompagnés de leur bras droit furent inculpés et condamnés à des longues peines de prison, mettant ainsi fin au mythe du Parrain intouchable, trônant en haut de la pyramide et qui ramassait des millions de dollars grâce au meurtre et au racket. La famille Bonanno qui venait de subir de nombreuses arrestations face à l’opération Donnie Brasco, fut curieusement épargnée par cette enquête et en profita pour se réorganiser tranquillement, une grossière erreur de la part de la justice Américaine. Ces déconvenues ont poussé les différentes familles à changer de manière très stricte le « recrutement » des nouveaux membres initiés. Les futurs Soldats sont aujourd’hui triés sur le volet, mais cela n’empêche pas certains de devenir très rapidement des collaborateurs de justice. Car le problème est qu’une ancienne génération de mafieux, de la vieille école, a été remplacés par une nouvelle génération, moins susceptible de suivre à la lettre les règles de la Cosa Nostra. Au début des années 1990, la famille Gambino par l’intermédiaire de John Gotti, le Parrain emblématique qui fit la couverture du « Times », décida de « changer » l’image de cette organisation criminelle. Les conséquences pour la famille Gambino furent dramatiques et entraina la chute de John Gotti, mais aussi de plusieurs de ses membres en raison du témoignage de son ancien Underboss, Salvatore « Sammy The Bull » Gravano. La Cosa Nostra, cette organisation qui « vivait » dans l’ombre, n’avait pas l’habitude d’être exposée en plein jour, sous le feu des projecteurs et il fallut attendre la fin de « l’ère Gotti » pour que la famille Gambino puisse reprendre de sa « splendeur d’antan ». Comment ces familles mafieuses qui ont subi pendant des années des attaques répétées du gouvernement fédéral ont pu au jour d’aujourd’hui se reconstruire ? La raison est simple. La Cosa Nostra a su se restructurer petit à petit en profitant allégrement de la baisse des effectifs destinée à sa surveillance, transféré vers le contrôle du terrorisme international. La plupart des familles de la Cosa Nostra ont su s’adapter très facilement aux nouvelles méthodes de racket et sont devenues de plus en plus cloisonnées, pour éviter que la hiérarchie soit affectée par les arrestations. Par exemple, quand Joaquin Garcia, un agent spécial du FBI qui infiltra pendant les années 2000, la famille Gambino et le Capitaine Gregory « Greg » DePalma sous le pseudonyme de Jack Falcone, il raconta que les autres Capitaines (plus d’une dizaine au total) n’étaient pas au courant des activités criminelles des différentes équipes. Cette technique orchestrée par les nouveaux Parrains évitent de ce fait que si un mafieux décidait de collaborer, les informations soient extrêmement limitées.

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ET PENDANT CE TEMPS LA...

18 Février 2015, 06:05am

Publié par Xav

ET PENDANT CE TEMPS LA...

VINCENT ASARO FAIT FACE A DE NOUVELLES ACCUSATIONS :

Aucun répit pour les procureurs fédéraux en charge du dossier du célèbre vol de la « Lufthansa », impliquant des membres de la famille Bonnano. En fin de semaine dernière, le vieux Capitaine de la famille Bonanno, Vincent « Vinny » Asaro (voir photo), suspecté déjà par la justice d’avoir supervisé le braquage historique de l’aéroport Kennedy, qui rapporta près de six millions de dollars à la Cosa Nostra, va être accusé de deux nouvelles charges qui ne furent pas encore révélées par les autorités fédérales. Très amaigri depuis sa dernière comparution, Vincent Asaro frissonna très fortement quand son avocat demanda au juge fédéral de repousser son procès prévu en Juillet prochain, pour préparer au mieux sa défense. Son avocat a voulu être clair avec les journalistes présents à l'extérieur, son client ne frissonnait pas en raison des nouvelles charges qui vont lui être attribuées, mais car Vincent Asaro souffre de nombreux problèmes cardiaque et que la salle du tribunal ou se passait l’audience était assez humide. Vincent Asaro n’a plus tellement de choix possible dans cette affaire. S’il plaide coupable, il terminera forcément sa vie derrière les barreaux. En acceptant d’aller en procès, il a une chance minime d’être acquitté des charges retenues contre lui, même si les preuves sont accablantes et que les procureurs fédéraux disposent d’une ribambelle d’anciens membres de la famille Bonanno, dont l’ancien Boss Joseph Massino et son ex-beau frère Salvatore Vitale, prêts à intervenir en cas de besoin. Les nouvelles preuves qui vont être présentées par l’équipe de procureur doivent être assez anciennes, car le procureur Nicole Argentieri a déclaré que des enregistrements avaient été effectués sur des cassettes de l’époque et qu’elles devaient être converties en « média moderne ». Vincent Asaro outre les accusations de racket, et inculpé du meurtre de Paul Katz, un Associé de la famille Lucchese qui fut exécuté par l’équipe de James « Jimmy The Gent » Burke avec une laisse de chien. Son fils, Jérôme Asaro, un Capitaine de la famille Bonanno, avait plaidé coupable il y a quelques mois, d’avoir déplacé à plusieurs reprises le corps de Paul Katz, pour éviter qu’il soit retrouvé par le FBI, le corps sera retrouvé finalement au sous-sol de la maison de James Burke.

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L'UNDERBOSS DE LA FAMILLE PATRIARCA VA BIENTÔT SORTIR DE PRISON :

Carmen « The Big Cheeze » DiNunzio (voir photo), qui est considéré comme l’actuel Underboss de la famille Patriarca, a vu sa peine réduite de plusieurs mois par un juge fédéral, après avoir assisté à différents programmes pendant son incarcération. Incarcéré depuis 2009 au pénitencier fédéral de Lorreto dans l’ouest de la Pennsylvanie, ou il avait été condamné à près de six années de prison pour corruption, les procureurs fédéraux en charge de ce dossier ne s’opposèrent pas à sa sortie de prison, en raison des son attitude exemplaire pendant son séjour dans ce pénitencier fédéral. Carmine DiNunzio sera donc libéré le 19 Février prochain, une bonne chose pour son avocat qui déclarait que le bureau fédéral des prisons avait prévu avant ce verdict, de transférer son client dans une autre prison fédérale dans le Massachusetts pour y terminer sa peine. Le transfert de membres présumés de la Cosa Nostra dans différentes prisons fédérales pendant leur incarcération est très courante et à pour seul but que ces derniers ne puissent pas gérer leurs affaires depuis leur cellule. Carmin DiNunzio et le frère d’Anthony DiNunzio, ancien Acting Boss de la famille Patriarca, condamné lui aussi à six années de prison pour extorsion en 2012. La famille mafieuse serait gérée actuellement par Peter Limone avec l’aide de l’Acting Boss, Anthony « Spucky » Spagnolo, qui a été accusé il y a quelques mois d’extorsion.

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LA COSA NOSTRA ET LES SURNOMS :

Dans la Cosa Nostra, cela est désormais une chose habituelle, les membres initiés ou affiliés à cette organisation criminelle, sont pratiquement tous dotés d’un surnom plus ou moins flatteur. Cette technique, permet en effet aux membres de rester plus discrets, et de compliquer la tache aux agents du FBI chargés de leur surveillance. Le problème est que certains surnoms peuvent être parfois être humiliants et être très peu appréciés par les membres qui le portent. Il y a des surnoms qui peuvent prêtés sourire comme le Soldat de la famille Bonanno, Anthony « Skinny » Santoro (voir photo), dénommé « Le Maigre » par ses amis, alors que ce dernier pèse plus de cent kilos, ou encore Anthony « The Hant » Spilotro, qui fut surnommé « La Fourmi » en raison de sa taille (1m55). Mais quand on occupe un poste à responsabilité au sein de la Cosa Nostra, certains surnoms peuvent être très mal pris surtout par un Parrain et c’est le cas actuellement avec le Boss de la famille de Détroit, Jack « Jacky The Kid » Giacalone. Ce dernier n’apprécierait pas tellement que les membres de sa famille puissent l’appeler par ce pseudonyme. Ce surnom avait été donné par son oncle Anthony « Tony Jack » Giacalaone, ancien Capitaine de la famille de Détroit, qui lu avait attribué ce surnom, en raison de l’admiration que pouvait porter Jack Giacalone lors de son enfance pour les films de « Cow-boys et de Hors la loi ». « Chaque fois qu’il rentré dans une salle son oncle criait « Il est la Jacky The Kid » déclara un proche de la famille. Jack Giacalone est aussi doté d’un autre surnom, qui peut faire penser au personnage de Tony Soprano, dans la série télévisé « The Sopranos » qui fut diffusé par la chaine câblé HBO à la fin des années 1990. En effet, certains membres le surnomment aussi « Jackie The Bathrobe » en raison de son habitude a effectué des réunions de bon matin chez lui en peignoir de bain.

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PORTRAIT DES DIFFERENTS MEMBRES DE LA COSA NOSTRA QUI ONT COLLABORÉ AVEC LA JUSTICE - PARTIE 3

10 Janvier 2015, 08:29am

Publié par Xav

Phil Leonetti – Underboss – Famille de Philadelphie : Neveu de l’un des Parrains les plus sanguinaires de la Cosa Nostra, Nicodemo Scarfo Sr, Phil Leonetti a occupé pendant près de trois années, le poste d’Underboss de la famille de Philadelphie de 1986 à 1989. Reconnu coupable de plusieurs charges fédérales, un an après l’emprisonnement de Nicodemo Scaro Sr à une peine de prison à perpétuité, Phil Leonetti décida de coopérer avec le gouvernement pour baisser sa peine d’emprisonnement. Sa volonté de retourner sa veste, venait aussi du fait que la relation qu’il entretenait avec son oncle, était de plus en plus tendue. Nicodemo Scarfo Sr, devenait d’après Phil Leonetti de plus en plus « paranoïaque » et détruisait petit à petit la famille de Philadelphie en raison de son régime régi par la terreur. Au départ, il devait commencer à témoigner dans le procès contre le Parrain de la famille Gambino à la fin des années 1980, John Gotti, mais Salvatore Gravano, l’Underboss de ce dernier décida à son tour de collaborer avec le FBI, prenant sa place à la barre des témoins Au final, après avoir aidé la justice Américaine à faire condamner plusieurs mafieux à des longues peines de prison, Phil Leonetti ne purgea que cinq années de prison. Aujourd’hui, il vit avec sa famille dans le programme de protection des témoins et à un travail légitime. Il aide encore la justice dans les procès contres des membres de la Cosa Nostra et intervient de temps en temps dans des documentaires sur le crime organisé.

Salvatore Vitale – Underboss - Famille Bonanno : En 2003, FBI lança une opération contre les membres de la famille Bonanno, le Parrain en exercice à cette époque, Joseph Massino et son beau-frère, qui occupait le poste d’Underboss, furent accusés de plusieurs meurtres et racket tenant de la loi RICO. Salvatore Vitale décida de coopérer avec la justice Américaine, quand il apprit que Joseph Massino avait l’intention de lancer un contrat contre ce dernier. Il faut dire, que le Parrain hésitait très fortement à faire ce genre de chose. L’assassiner pouvait créer un séisme dans la famille Bonanno, mais aussi dans sa « vraie » famille, sa femme Joséphine étant la sœur de Salvatore Vitale. Vincent Basciano, qui fut promu Acting Boss après l’incarcération de Joseph Massino, avait « analysé » les déplacements de l’Underboss de la famille Bonanno, et s’était rendu compte que Salvatore Vitale faisait souvent du sport dans une salle à New-York. Son plan était donc simple, il avait prévu de le descendre à sa sortie, mais l’ordre n’arriva finalement jamais. Salvatore Vitale fut le troisième Underboss de la Cosa Nostra à coopérer avec la justice Américaine, et sa collaboration entraina la collaboration de plusieurs membres de la famille Bonanno. Il occupait le poste de Sous-Chef, et même si Joseph Massino l’avait assez isolé ces derniers temps, il savait beaucoup de choses sur les activités criminelles de la famille mafieuse. Son témoignage permit de faire condamner entre autre l’ancien Parrain de la famille Bonanno, à une peine de prison à perpétuité et d’identifier près de cinq cent individus appartenant ou étant reliés de près ou de loin à la Cosa Nostra. Son témoignage fut jugé « extraordinaire » par la justice Américaine, permettant de résoudre des crimes orchestrés par la Cosa Nostra depuis plusieurs décennies et donnant un schéma précis de l’organisation actuelle de la famille Bonanno et des autres familles de New-York. Aujourd’hui, Salvatore Vitale à été libéré de prison et continue à intervenir dans différents procès contre des membres de la Cosa Nostra et à intégrer avec sa famille le programme de protection des témoins.

Vincent « The Fish » Cafaro – Capitaine – Famille Genovese : Capitaine dans la famille Genovese, et ancien protégé d’Anthony « Fat Tony » Salerno, Vincent Cafaro décida de collaborer avec le gouvernement fédéral, après une arrestation pour racket en 1986. Chose assez rare dans cette famille qui ne compte que quelques repentis, Vincent Cafaro fut libéré sous caution du Métropolitan Center à New-York, pour pouvoir enregistrer des membres de son ancienne famille dans différentes réunions. Il décrivit par écrit et oralement comment Vincent « The Chin » Gigante, Parrain de la famille Genovese de 1981 à 2005, avait profité d’un accident vasculaire cérébral d’Anthony Salerno, pour prendre le contrôle de la famille et laisser croire le FBI qu’Anthony Salerno était le vrai Boss dans cette histoire. Cette technique permettra à Vincent Gigante d’éviter le procès dit de « La Commission » et de laisser condamner Anthony Salerno à une peine de cent ans de prison en 1988. Lors du procès contre Liborio « Barney » Bellomo, un membre de haut rang de la famille Genovese en 1988, Vincent Cafaro refusera de répondre à plusieurs questions, ce dernier craignant pour la vie de membres de sa vraie famille, allant même jusqu'à demander de rompre son « contrat » de coopération entre lui et la justice Américaine. Finalement, Vincent Cafaro interviendra de nouveux dans différents procès contre d’autres membres de la Cosa Nostra et il est encore au jour d’aujourd’hui dans le programme de protection des témoins.

Frank Calabrese Jr – Soldat – Outfit : Fils d’un célèbre Capitaine de la Outfit, Frank « Frankie Beeze » Calabrese Sr. Frank Calabrese Jr est né ans une famille dévouée entièrement à la Cosa Nostra. En plus de son père, son oncle Nick Calabrese, tristement célèbre pour avoir participé à plusieurs meurtres mafieux, fut identifié comme un membre initié de l’Outfit. Frank Calabrese Jr, après plusieurs années passées dans cette organisation criminelle, ce dernier essaya à différentes reprises de quitter cette vie en ouvrant des restaurants et à avoir enfin un travail légitime, mais son père l’en empêcha en réclamant, l'obligeant à retourner dans sa carrière criminelle. En Juillet 1995, ce dernier et son père furent reconnus coupables de racket condamnés à plusieurs années de prison, se retrouvant dans le même pénitencier fédéral, à Milan dans le Michigan. Frank Calabrese Jr, profita alors de cette occasion pour vaincre son addiction à la drogue et commencer à coopérer avec le gouvernement fédéral. En enregistrant son père dans la cour de la prison, il permit d’inculper ce dernier et d’autres membres de l’Outfit dans le procès dit des « Secrets de famille ». Risquant une peine de prison à perpétuité, son oncle, Nick Calabrese, décida à son tour de coopérer avec la justice, c’était alors le début de la fin pour Frank Calabrese Sr. Pendant le procès, Frank Calabrese Jr viendra témoigner contre son père, racontant son histoire dans l’Outfit et expliquant les crimes mafieux qu’a pu commettre ce dernier pendant toutes ces années. Face à toutes ces preuves, il fut condamné à la prison à perpétuité, et déclara après le verdict, que son frère et son fils n'étaient que des menteurs, qu’il n’avait tué personne, et que surtout, il n’était pas un membre initié de l’Outfit. Finalement, avant de pouvoir faire appel et déjà très malade, Frank Calabrese mourut en prison en 2012. Son Oncle Nick Calabrese sera condamné à douze ans de prison, et il est aujourd’hui rentré dans le programme de protection des témoins. Pour Frank Calabrese Jr, il est lui aussi sous protection policière, profitant de sa nouvelle vie, pour écrire un livre et participer à différents débats télévisés.

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PORTRAIT DES DIFFERENTS MEMBRES DE LA COSA NOSTRA QUI ONT COLLABORÉ AVEC LA JUSTICE - PARTIE 2

1 Janvier 2015, 08:55am

Publié par Xav

PORTRAIT DES DIFFERENTS MEMBRES DE LA COSA NOSTRA QUI ONT COLLABORÉ  AVEC LA JUSTICE - PARTIE 2

Alors qu’il occupait le poste de Parrain de la famille Bonanno, Joseph Massino se vantait que sa famille n’avait aucun informateur dans ses rangs, et que comparait aux autres familles de New-York, elle était la plus fiable. En 2003, quand le FBI lança une opération de grande envergure contre la famille Bonanno, plusieurs de ses membres décidèrent de coopérer avec la justice dont ce dernier, son ex-beau frère et Underboss Salvatore « Good Looking Sal » Vitale ainsi que de nombreux Capitaines et Soldats. La famille Bonanno était tellement mal en point que Vincent Basciano fraichement nommé Acting Boss voulait lancer un contrat contre le procureur fédéral en charge du dossier contre la famille, Greg Andres. Le FBI espérait que tous ces collaborateurs mettent fin à l’histoire d’une famille vieille de plus d’un siècle, mais aujourd’hui la famille Bonanno a repris de sa splendeur et malgré les dernières arrestations concernant le fameux casse de la « Lufthansa », une hiérarchie très solide a été mise en place et le nombre de ses membres a augmenté, pour redevenir à l'heure actuelle une famille viable à New-York.

Joseph « Big Joey » Massino – Famille Bonanno : Parrain de la famille Bonanno de 1991 à 2004, Joseph Massino fut le premier Boss d’une des cinq familles de la Cosa Nostra a collaborer avec la justice Américaine. Inculpé pour plusieurs charges fédérales dont le meurtre et le racket en 2003, le procureur fédéral en charge de l’affaire contre la famille Bonanno, Greg Andres, voulait faire condamner « The Last Don » comme il était surnommé par les médias Américains, non pas à la prison à perpétuité mais à la peine de mort. Pire encore pour le mafieux, la justice Américaine voulait geler une grande partie de ses actifs, dont le restaurant que le Parrain détenait avec sa femme dans le Queens « Le Casablanca ». Pour Joseph Massino, cela était un coup de poignard et pour éviter que le gouvernement fédéral récupère une grande partie des biens de sa vraie famille, il décida de collaborer. Secrètement, il enregistra son bras droit, qui fut nommé Acting Boss , Vincent « Vinny Gorgeous » Basciano, pendant son incarcération au Métropolitan Center de New-York. Ces enregistrements permirent de faire inculper Vincent Basciano pour racket et le meurtre d’un Associé de la famille Bonanno, Randolph Pizzolo. Dans une première dans l’histoire de la Cosa Nostra Américaine, Joseph Massino, alors condamné depuis quelques mois à une peine de prison à perpétuité pour tous ses crimes, était venu témoigner au procès de Vincent Basciano, ou il expliquera en détails, son rôle de Parrain dans la famille Bonanno. Il raconta devant le tribunal, qu’il avait été toujours méfiant de la surveillance du FBI, faisant fermer plusieurs clubs sociaux, appartenant à la famille Bonanno. De plus, il refusait de « parler affaire » dans sa maison, dans sa voiture, voir même au téléphone, préférant donner ses ordres lors d’une promenade près de l’océan. Au final, l’Acting Boss de la famille mafieuse, sera condamné à la prison à perpétuité, évitant de justesse une condamnation à mort. Par la suite, Joseph Massino témoignera au procès d’un Capitaine de la famille Genovese Anthony « Rom » Romanello et du Consigliere en exercice de la famille Colombo, Thomas Farese, mais cette fois-ci sans succès. En récompense, de ses nombreux témoignages, Joseph Massino sera libéré de prison en juillet 2013, il intégrera alors le programme de protection des témoins, laissant derrière lui une famille complètement décomposée depuis qu’il a décidé de collaborer avec la justice.

Alphonse « Little Al » D’Arco – Famille Lucchese : Capitaine de la famille Lucchese, Alphonse D’Arco fut promu Acting Boss par Vittorio Amuso, Parrain en exercice au moment ou ce dernier et son Underboss, Anthony « Gaspipe » Casso furent arrêtés pour plusieurs charges fédérales. Au début des années 1990, Anthony Casso devenait de plus en plus paranoïaque, et voyait des informateurs partout. Rétrogradé en raison d’avoir manqué l’assassinat contre un Capitaine de la famille Lucchese, Peter « Fat Pete » Chiodo , que Vittorio Amuso et Anthony Casso soupçonnaient de collaborer avec la justice, Alphonse D’Arco continua, avec l’aide de trois autres Capitaines de gérer la famille Lucchese, mais il savait très bien que les deux hommes ne lui faisaient plus du tout confiance. En 1991, Alphonse D’Arco fut convoqué à une réunion avec certains dirigeants de la famille Lucchese à l’hôtel Kimberly. En arrivant sur les lieux, Alhponse D’Arco fut accueilli par Mike DeSantis, un Soldat de la famille, qui curieusement portait un gillet par balles et un fusil derrière sa chemise. Se sentant menacé, Alphonse D’Arco quitta les lieux. Le lendemain, l’ancien Acting Boss de la famille Lucchese, rejoignit les bureaux du FBI à New-York pour commencer à coopérer. Pendant plusieurs années, Alphonse D’Arco témoigna dans des procès contre des membres importants de la Cosa Nostra, menant à des dizaines de condamnations. Son témoignage permit d’en savoir plus sur les fondements d’une organisation criminelle qui reste très active à New-York. Aujourd’hui, Alphonse D’Arco est encore avec sa famille dans le programme de protection des témoins.

Angelo « Sonny » Mercurio – Famille Patriarca : Etait un Capitaine de la famille Patriarca et proche du parrain à cette époque, Raymond Patriarca Jr. Arrêté pour bookmaking, Angelo Mercurio décida de devenir un informateur du gouvernement pour éviter une peine de prison. Portant un micro sur lui, le Capitaine de la famille Patriarca, enregistra pour la première fois dans l’histoire de la Cosa Nostra Américaine, une cérémonie d’initiation qui se déroula à Medford dans le Massachussetts. Cet enregistrement marqua un important révère la famille mafieuse, qui fut totalement humiliée et sema la honte auprès des autres familles de New-York. Sa collaboration a permis au FBI de faire arrêter et condamner plusieurs membres de haut rang de la famille Patriarca, dont son Parrain en 1991. Vivant la plupart du reste de sa vie en cavale, il ne fut reconnu informateur du FBI qu’en 1997. Décédé d’une embolie pulmonaire en 2007, il aurait d’après sa famille, exprimé des regrets d’avoir trahi la famille Patriarca pendant toutes ces années.

Vincent « Vinny Ocean » Palermo – Famille DeCavalcante : Capitaine de la famille DeCavalcante, Vincent Palermo fut identifié par le FBI à la fin des années 1990, comme faisant parti d’un comité de décision avec l’aide de deux autres Capitaines, Girolamo « Jimmy » Palermo (décédé en 2014) et Charles « Big Ears » Marjuri. En 1999, la coopération d’un Associé de la famille DeCavalante, Ralph Guarino, permit d’arrêter de nombreux membres de la famille, comme Vincent Parlermo pour plusieurs crimes dont le meurtre et le racket. Se doutant qu’il pouvait terminer sa vie derrière les barreaux, Vincent Palermo décida de devenir un témoin pour le gouvernement, ce retournement de situation entraina la coopération du Soldat Anthony Capo et du Capitaine Anthony Rotondo, la famille DeCavalcante était alors au bord du gouffre. Sa coopération permit de faire condamner définitivement des membres importants de la famille, dont Stefano « Steve The Truck Driver » Vitabile, le Consigliere en exercice. Après avoir témoigné, Vincent Palermo, rejoignit avec sa famille le programme de protection des témoins et déménagea dans l’Etat du Texas sous l’identité de James Cabella, ou il résidait dans un luxueux manoir, tout en gérant deux clubs de striptease dénommées le « The Penthouse Club » et le  « All Stars Mens Club ». Mais le FBI avait des doutes sur la légitimité de ces deux affaires et soupçonnait l’ancien Capitaine de la famille DeCavalcante de gagner de l’argent avec son fils Vincent Parlermo Jr, grâce au trafic de drogue et à la prostitution. Quand les médias commencèrent à divulguer l’information  comme quoi Vincent Palermo avait commencé une nouvelle vie au Texas, ce dernier décida de déménager et de vendre son manoir.

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PORTRAIT DES DIFFERENTS MEMBRES DE LA COSA NOSTRA QUI ONT COLLABORÉ AVEC LA JUSTICE - PARTIE 1

29 Décembre 2014, 08:57am

Publié par Xav

PORTRAIT DES DIFFERENTS MEMBRES DE LA COSA NOSTRA QUI ONT COLLABORÉ  AVEC LA JUSTICE - PARTIE 1

Depuis plusieurs dizaines d’années, la répression effectuée par le FBI a permis à de nombreux membres de la Cosa Nostra de tourner leur veste et de devenir des collaborateurs de justice. Aujourd’hui, même si la pression exercée par le FBI est beaucoup moins forte, (les effectifs chargés de la surveillance les cinq familles de New-York, ont considérablement diminués en raison du terrorisme international), il n’empêche que la plupart des membres initiés ou des simples Associés d’une famille mafieuse, choisissent de coopérer, pour éviter des peines de prison qui en vertu de la loi RICO, pourraient les amener souvent à terminer leur vie derrière les barreaux. Les mentalités aujourd’hui ont beaucoup changé dans la Cosa Nostra et ils sont moins nombreux désormais a accepter une peine de plusieurs années de prison sans broncher. Il est loin le temps ou les différents Parrains de la Cosa Nostra, condamnés lors du procès dit de la « Commission » en 1986, trinquèrent une dernière fois avec leurs avocats, avant d’entamer une peine de cent ans dans un pénitencier fédéral. Aujourd'hui, on ne compte plus tellement le nombre de repentis, aux États-Unis, tant qu'ils sont nombreux. Certains collaborateurs ont marqué l’histoire du crime organisé, en infligeant des nombreux dégâts à leur ancienne famille, avec qui ils avaient prêté serment d’allégeance jusqu'à la mort. D’autre, ont coopéré avec le gouvernement fédéral, mais n’ont pas réussi forcément à faire condamner des mafieux :

Joseph « Charles Charbano » Valachi – Famille Luciano, futur Genovese :
Célèbre pour avoir été le premier membre initié de la Cosa Nostra a accepté de témoigner contre ses anciens Associés, il avoua publiquement l’existence d’une Mafia aux Etats-Unis, dénommée Cosa Nostra. Il expliqua en détail le rite d’initiation pour rentrer dans cette organisation et les différentes familles présentes aux Etats-Unis. Condamné à mort par l’ancien Parrain Vito Genovese, Joseph Valachi termina sa vie derrière les barreaux sous la protection du gouvernement fédéral.

Salvatore « Sammy the Bull » Gravano – Famille Gambino :
Au milieu des années 1970, Salvatore Gravano devint un Soldat de la famille Gambino sous les ordres du Capitaine Toddo Aurello. Au début des années 1980, Salvatore Gravano se lia d’amitié avec un membre de la famille Gambino, influent par son charisme John Gotti. Avec ce dernier, ils planifièrent l’éxécution de Paul Castellano, assassiné devant le restaurant Sparks Steack House en 1985. Une fois que John Gotti devint le nouveau Parrain, Salvatore Gravano gravit très rapidement les échelons de la pègre, en occupant le poste d’Underboss au début des années 1990. Mais le comportement du nouveau Boss, exaspérait de nombreux membres de la famille dont Salvatore Gravano, qui, quand il fut arrêté au début des années 1990 avec John Gotti et le Consigliere Salvatore LoCascio, décida de collaborer avec le gouvernement fédéral, pour se « venger »  de l’attitude du Parrain de la famille Gambino, qui essayait de faire passer Salvatore Gravano comme le fautif dans cette histoire. Son témoignage permit de faire condamner John Gotti et Salvatore LoCascio à des peines de prison à perpétuité sans libération conditionnelle, elle permit aussi de faire arrêter et condamner de nombreux membres de la Cosa Nostra. Libéré de prison en 1994, Salvatore Gravano déménagea avec sa famille en Arizona sous la protection du gouvernement fédéral. L’ancien Underboss profita pleinement de sa nouvelle vie, en écrivant un livre à succès, devenant le patron d’une entreprise d'installation de piscine, en prenant le nom de Jimmy Moran. Mais Salvatore Gravano avait d’autres activités, et avec l’aide de sa femme Débra, de sa fille Karen et de son fils Gérard (Dans le livre Underboss de Peter Maas, Salvatore Gravano se vantait qu'aucun de ses enfants ne soient liés de près ou de loin à des activités criminelles)., se lancèrent dans la vente d’extasies avec un groupe de néo nazis. Pendant la même période, au début des années 2000, un Soldat de la famille Gambino, Thomas Carbonarro reconnu Salvatore Gravano lors d’un voyage en Arizona, un contrat fut donc lancé, mais avant qu’il ne soit effectué, l’ancien Underboss fut arrêté et condamné pour trafic de drogue à près de vingt ans de prison, qu’il purge actuellement dans un pénitencier de haute sécurité. Il sera libérable en 2019.

Jimmy « Jimmy The Weasel » Fratianno – Famille de Los Angeles :
Célèbre et influent Soldat de la famille de Los Angeles, Jimmy Fratianno, profita de l’incarcération du Parrain Dominic Brooklier pour devenir être promu Acting Boss. Pendant les vingt mois qui suivirent l’emprisonnement du Boss de la famille, Jimmy Fratianno, profita de son nouveau statut pour rétablir des bonnes relations avec les familles de New-York, mais créa des tensions entre la famille de Los Angeles et l’Outfit de Chicago, surtout depuis la mort de son ami, Johnny Roselli en 1976. A la sortie de prison de Dominick Brooklier, Jimmy Fratianno céda sa place, et redevint un simple Soldat, un régime que l’ancien Acting Boss avait beaucoup de mal à accepter. Accusé de meurtre en 1977, Jimmy Fratianno pouvait terminer sa vie derrière les barreaux ou au pire être condamné à mort, de ce fait il accepta de devenir un témoin du gouvernement. Son témoignage permit de faire condamner des membres de la Cosa Nostra à plusieurs peines de prison, dont Dominic Brooklier à quatre ans de prison pour racket en 1983. Jimmy Fratianno profita de sa nouvelle vie pour participer à de nombreux débats télévisés, mais aussi pour écrire un livre. Il décédera en 1993 à son domicile dans l’Etat de l’Oklahoma.

Joseph « Little Joe » DeFede – Famille Lucchese : Capitaine de la famille Lucchese, Joe DeFede deviendra Acting Boss pendant près de cinq ans au début des années 1990, après l’incarcération du Parrain en exercise, Vittorio « Vic » Amuso à une peine de prison à perpétuité. Condamné en 1998 à près de cinq ans de prison pour racket, il purgea sa peine sans broncher, mais pendant son incarcération, il apprit que Vittorio Amuso se plaignait que ce dernier ai détourné une partie de l'argent de la famille Lucchese pour son profit personnel. Les tensions entre les deux hommes arrivaient à son paroxysme et dès sa libération de prison en 2002. Joe DeFede devint immédiatement un témoin du gouvernement. En plus de faire condamner plusieurs membres de la Cosa Nostra, son témoignage permit entre autre de savoir le niveau de revenus des différents membres de la Cosa Nostra selon leur grade. Joseph DeFede rentra, puis quitta par la suite le programme de protection des témoins avec sa femme, et viva le reste de sa vie très modestement. Il décédera d'une crise cardiaque en 2012.

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ET PENDANT CE TEMPS LA...

23 Décembre 2014, 08:42am

Publié par Xav

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UN ANCIEN SOLDAT DE LA FAMILLE COLOMBO CONDAMNÉ A ONZE ANS DE PRISON :

Pour l’ancien Acting Boss de la famille Colombo, Thomas « Tommy Shots » Gioeli, Joseph « Joey Caves » Competiello (voir photo), un ancien Soldat de la famille Colombo qui coopéra avec le gouvernement fédéral dans plusieurs procès contre des membres de la Cosa Nostra, ce dernier est « un tueur en série », un « fou », que la justice Américaine est prête à relâcher pour l’avoir aidé dans plusieurs affaires. Arrêté en 2008 avec plusieurs membres de la famille Colombo, et accusé de plusieurs meurtres, Joseph Competiello décida très rapidement de tourner sa veste et d’oublier le serment qu’il avait prêté avec la Cosa Nostra. Son témoignage en lui-même permit d’identifier plusieurs corps de victimes supposées de la famille Colombo, dont le Capitaine William « Wild Bill » Cutolo, mais son témoignage lors des différents procès ne fut pas jugé très crédible, en raison de son passé criminel. Thomas Gioeli et le Soldat Dino Saracino seront acquittés de plusieurs assassinats, mais finalement condamnés pour racket. Quand à Joel Cacace, l’ancien Acting Boss de la famille Colombo au début des années 2000, il sera acquitté d’avoir commandité le meurtre de Ralph Dols, un policier du NYPD et cela malgré le témoignage de Joseph Competiello. Mais toute collaboration dans le système judiciaire Américain mérite récompense et pour les procureurs fédéraux : « La collaboration de Monsieur Competiello a lancé une chaîne d’événements qui a abouti à la coopération de membres et d’Associés de la famille Colombo, ce qui a conduit à plusieurs arrestations. » En début de semaine dernière, Joseph Competiello se présenta devant un juge fédéral Américain pour recevoir enfin son verdict, six après son arrestation. Ce dernier, qui a intégré le programme de protection des témoins avec sa famille, est incarcéré dans un lieu tenu secret par le gouvernement et continuera tout au long de sa vie à venir aider la justice Américaine dans sa lutte contre la Cosa Nostra. Mais en attendant il devait recevoir sa peine pour les divers crimes dont il fut accusé pendant tout sa carrière criminelle. Présente dans le tribunal, la famille de Ralph Dols attendait avec impatience l’issue de ce verdict, même si avec la collaboration de Joseph Competiello, elle savait déjà que la peine serait assez clémente. L’ancien Soldat de la famille Colombo avait toujours maintenu qu’il avait participé au meurtre de l’ancien policier du NYPD, impliquant directement Joel Cacace comme celui qui avait lancé le contrat, mais Joseph Competiello avait toujours déclaré qu’il ne savait pas que Ralph Dols travaillait pour la police de New-York. Selon ce dernier, Ralph Dols avait été assassiné car il entrenait une relation avec l’ancienne femme de Joel Cacace, l’ancien Acting Boss de la famille Colombo, ne supportait pas qu’un flic, hispanique de surcroit puisse lui faire l’offense de sortir avec son ex-femme. Le juge fédéral Brian Cogan, déclara que même si le témoignage de Joseph Competiello paraissait sincère, il n’avait pas su faire la différence lors des derniers procès, et condamna l’ancien mafieux à douze années de prison, l’ancien Soldat de la famille Colombo ayant déjà purgé près de six années depuis son arrestation : « Je me sens comme une personne sans cœur avouant des choses horribles, mais je sais que maintenant je suis plus le même » déclara brièvement Joseph Competiello

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UN SOLDAT DE LA FAMILLE GENOVESE PLAIDE COUPABLE :

Le FBI a démontré il y a quelques mois, que la famille Genovese avait encore une énorme emprise sur le contrôle des docks à New-York et dans le New-Jersey. D’après le gouvernement fédéral, le contrôle du port de Newark dans le New-Jersey est possible grâce à un homme, Stephen « Beach » Depiro (voir photo), l’un des Soldats les influents de la famille Genovese dans cet État. Ancien membre de l’équipe de Lawrence Ricci, un Capitaine qui fut assassiné en 2005. Le Soldat de la famille Genovese, entretenait aussi de très bonne relation avec Tino «T» Fiumara, un gangster de la vieille école et membre de haut rang, qui était très actif dans le New-Jersey et ses environs, il décèdera d'un cancer en 2010. Stephen Depiro avait été arrêté en 2011 pour avoir détourné des marchandises et menacé plusieurs dockers qui refusaient de payer leur « hommage » à la famille Genovese pendant la période Noël. Malgré les enregistrements dévoilés par le FBI ou on pouvait entendre Stephen Depiro, vouloir « casser les mains » d’individus récalcitrants, le Soldat d’une des familles de la Cosa Nostra les plus puissantes des États-Unis, a été très rapidement relâché sous caution, et détenu à domicile, ce qui n’empêchait pas le mafieux de gérer ses activités à distance. Les peines de racket encourant de la loi RICO sont très importantes, et Stephen Depiro pouvait être condamné à plusieurs dizaines d’années derrière les barreaux, c’est pour cela qu’il accepta de plaider coupable en début de semaine dernière avec deux de ses Associés. Un de ses complices présentés devant le tribunal, Albert Cernadas, âgé de soixante dis neuf ans, fut le président de l’International Longshoremen Association (Dockers de la Côte Est) à Newark de 1981 à 2006, tandis que le deuxième suspect, Nunzio LaGrasso, âgé de soixante trois, était le vice-président d’une autre section locale. Malgré leurs activités tout à fait légales et légitimes, Nunzio LaGrasso et Albert Cernadas avaient été identifiés depuis quelques années comme des Associés de la famille Genovese, sous les ordres de Stephen Depiro. Leurs missions, étaient de faire gagner de l’argent à la famille Genovese en détournant une grosse partie des marchandises venant des navires qui débarquaient sur les docks. De plus, pendant les périodes de fêtes, ils veillaient, à ce que les que les ouvriers du port n’oublient pas de rendre « hommage » à la famille Genovese, une tradition vieille de plusieurs décennies.

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24 Novembre 2014, 05:44am

Publié par Xav

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"JE NE SUIS PAS UN GANGSTER MAIS UN GENTLEMAN"

Dans une lettre envoyée aux avocats du Soldat de la famille Bonanno, Anthony « Skinny » Santoro (voir photo), un juge fédéral de Manhatan, a refusé de rejeter les accusations de prêt usuraire, de trafic de drogue et de possessions d’armes à feux, dont le Soldat de la famille Bonanno était accusé. Par contre, le juge fédéral, en a profité pour « saluer » le comportement d’Anthony Santoro, lors de son interpellation en Juillet 2013. En arrivant à son domicile, ce dernier déclara d’emblée au FBI que les choses qu’ils allaient trouvées dans son appartement, n’appartenaient qu’à lui et que sa compagne, présente lors de la perquisition, n’avait rien à faire dans l’histoire. Ce jour là, les agents fédéraux avaient saisi près de dix kilos de marijuana, quarante six mille dollars en liquide et plusieurs armes à feux dont les numéros de séries avaient été enlevés. Mais son attitude « chevaleresque » a été souligné par le juge lors de son rapport envoyé aux avocats de la défense. Mais cela ne change en rien le comportement que peut avoir le Soldat de la famille Bonanno dans la vie de tous les jours. En effet, Anthony Santoro est un « gros bras » de la famille mafieuse, et les nombreux enregistrements dévoilés par les procureurs fédéraux lors de son arrestation, montre clairement une personne prête à « couper des têtes » si nécessaire, si certains individus ne le remboursaient pas. De plus l’attitude qu’a pu avoir Anthony Santoro, lors de son arrestation fut bien différente, quand il essaya de démontrer aux agents fédéraux que la plupart des armes retrouvées lors de la perquisition, appartenaient en réalité à sa voisine, qui était décédée en 2012 d’un cancer du poumon. Après son décès, son logement ne fut pas tout de suite occupé et le Soldat de la famille Bonanno en avait profité pour cacher plusieurs armes dont il n’arrivait plus à stocker dans son propre appartement. Face à toutes ces accusations, les procureurs lui proposèrent une peine entre neuf et dix huit années de prison si ce dernier acceptait de plaider coupable, une offre qu’il refusa immédiatement.

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INCARCÉRATION RETARDÉE POUR JOEY MERLINO :

Fin Octobre, le Parrain actuel de la Cosa Nostra à Philadelphie, Joey Merlino (voir photo), fut condamné à purgé une peine de quatre mois de prison pour une violation de libération conditionnelle. Ce verdict fut possible, en raison de la rencontre qu’a pu avoir Joey Merlino en Juin dernier dans un bar à cigares à Boca Raton, avec un Capitaine de la famille de Philadelphie, John « Johnny Chang » Ciancaglini. Joey Merlino, devait commencer sa peine de quatre mois de prison, trente jours après le verdict, soit pour fin Novembre, mais ses avocats ont réussi la semaine dernière a repoussé l’échéance pour que leur client puisse profiter des fêtes de noël avec sa famille, mais aussi profiter de l’ouverture prochaine de son futur restaurant. Bien qu’un juge fédéral ait déjà rejeté une demande fait par les avocats de la défense, de garder libre Joey Merlino en attendant son appel, un deuxième juge a finalement accepté que le Parrain de la famille de Philadelphie, puisse commencer à effectuer sa peine début Janvier. Dans son rapport pour justifier de son verdict, le juge Barclay Surrick, déclara que : « Le report de la peine permettra à la cour d’appel d’examiner le dossier de Joey Merlino », même si d’après le juge, il est très peu probable que Joey Merlino puisse voir le verdict annulé. Pendant l’audience qui avait abouti à la condamnation de Joey Merlino, les avocats de la défense avaient prétexté que la rencontre de leur client avec le Capitaine de la famille de Philadelphie et deux individus ayant des liens étroits avec le crime organisé, était juste une rencontre « fortuite », que Joey Merlino n’allait pas prendre le risque de perdre sa liberté, seulement quelques mois avant que ses contraintes liées à sa libération conditionnelle soient enfin finies.

ET PENDANT CE TEMPS LA...

UN JUGE REJETTE LA DEMANDE DE MICHAEL PERSICO :

En Octobre dernier, l’Associé de la famille Colombo, Michael Persico (voir photo), tristement célèbre pour être le fils du Boss actuel de la famille Colombo, Carmine « The Snkae » Persico, avait demande à un juge fédéral de rejeter son accord de plaidoyer qu’il avait effectué avec les procureurs fédéraux quelques mois auparavant. Cet arrangement prévoyait que Michael Persico plaide coupable d’une charge de racket et que les procureurs oublient le meurtre de Ralph Scoppo dont il était soupçonnait. Une offre qu’il ne pouvait pas refuser, car après son arrestation en 2010, l’Associé de la famille Colombo, risquait une peine de prison à perpétuité et là, il pouvait être condamné au maximum à une peine de quatre ans dans un pénitencier fédéral. Mais après quelques mois, les avocats de la défense s’étaient aperçus que les agents fédéraux avaient fait pression sur des agents de probation, dans le but de le faire condamner de nouveau après sa sortie de prison, une attitude que Michael Persico n’apprécia pas tellement. Mais un accord de plaidoyer ne ce « casse » pas aussi facilement et un juge fédéral décida la semaine dernière de rejeter la demande du fils de Carmine Persico. Michael Persico avait certifié au juge fédéral qu’en réalité, il n’avait pas tellement bien compris l’accord des procureurs et qu’il voulait tenter sa chance dans un futur procès. Mais pour le juge fédéral en charge de cette affaire, l’Associé de la famille Colombo avait révélé à plusieurs reprises à ses avocats, comprendre parfaitement les charges retenues contre lui et qu’il devait faire face désormais à aller en prison pour que cette affaire soit enfin terminée.

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