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divers

MON PÈRE, CE GANGSTER

22 Juillet 2017, 06:12am

Publié par Xav

Lana, Renée et Jennifer Graziano
Lana, Renée et Jennifer Graziano

Elles sont nées dans la Cosa Nostra, dans un monde ou la violence et l’argent côtoient une règle fondamentale de ce milieu, le silence. Lana Graziano est la fille de d’Anthony « TG » Graziano ancien Consigliere de la famille Bonanno. Malgré le fait que son père avait une image de tueur, de dur à cuire, cette dernière garde encore un très bon souvenir de son enfance : « Je suis reconnaissante envers mon père d’avoir la tête dure. Cela me permet de mieux gérer certaines situations. Mon père m’a donné tout son amour. Alors que j’étais à l’école, je changeais de voiture tous les six mois et j’avais vingt ou trente dollars par jour dans mes poches » déclara t’elle. Mais ce luxe avait un prix : « Il voulait contrôler tout ce que je faisais. Il arrêtait pas de me dire de ne jamais parler au téléphone. Il était vraiment dominateur ». Les relations avec son père se sont très vite détériorées suite à sa participation dans l’émission Mob Wives. A cause de cette télé-réalité, son père sera même rétrogradé au sein de la famille Bonanno. Dans certaines mafias Italienne, les femmes peuvent avoir un rôle prédominant, il n’est pas rare de voir certaines épouses reprendre les rênes d’une famille après l’incarcération de leur mari. Dans la Cosa Nostra Italo-Américaine, les mentalités sont très différentes, beaucoup plus conservatrices. Alors même si la vie d’une épouse peut être façonnée par la mafia, elles ne sont pas autorisées pour autant à rejoindre leur mari autour d’une table de réunion. Selon Lana Graziani  ils vivent plus dans l’angoisse. La peur de voir, une vie remplie de richesse s’arrêter du jour au lendemain après l’arrestation ou la condamnation du mentor de la famille, pour donner suite à une certaine « pauvreté ». Mais même si les femmes sont exclues des affaires familiales, elles peuvent néanmoins, à leur manière, retranscrire les valeurs de l’omerta dans leur domicile familial. L’une d’entre elle, dénommé Patricia est la fille d’un ancien mafieux de la Cosa Nostra, décédait dans une prison fédérale il y a quelques

Victoria Gotti et John Gotti
Victoria Gotti et John Gotti

années. Bien qu’elle a continué ses études dans le droit, elle rigole par moment de la manière comment son père gérait son buisiness : « Un jour je lui ai demandé, comment il pouvait assassiner une personne. Il m’a répondu sèchement » : « Tu préfères que je les laisse paralyser ? ». Dans un sens, pour elle, son père avait raison, ils avaient choisi cette vie et ces conséquences, le meurtre faisait parti de leur quotidien tout simplement. L’histoire de Victoria Gotti est particulièrement intéressante. Fille de l’ancien Parrain de la famille Gambino, John Gotti, cette dernière s’est toujours considérée comme « un garçon manqué », une fille dans un monde d’hommes qui étaient tous impliqués de près ou de loin à la Cosa Nostra. Selon Victoria Gotti, son père a toujours été « très proche » d’elle, jusqu'à sa mort dans une prison fédérale en 2002. Elle déclara avoir hérité de son caractère, d'être très forte dans l’adversité. Malgré le fait qu’il fut un Parrain ayant ordonné une multitude de contrats, Victoria Gotti a réussi à garder le meilleur de lui, comme sa faculté à être très à l’aide avec les médias. John Gotti adorait ça. Au détriment des autres familles mafieuses, John Gotti aimait se pavaner devant les caméras, il aura même réussi à faire la couverture du Times. C’est avec cette particularité que Victoria Gotti en profita pour apparaître dans une émission de télé-réalité dénommée Growing Up Gotti, ou on peut suivre la vie de Victoria Gotti avec ses trois fils, provenant de son mariage avec Carmine Agnello, un Soldat de la famille Gambino. John Gotti n’a jamais tellement apprécié ce dernier, mais étant le mari de sa fille et le père de ses trois petits-enfants, il était obligé de le faire rentrer dans le buisiness. Un jour, alors que Victoria Gotti rendait visite au pénitencier fédéral de Marion dans l’État de l’Illinois, l’ancien Parrain de la famille Gambino essayait de faire comprendre à sa fille, que Carmine Agnello le trompait avec sa secrétaire. Dans ce monde, le fait d’avoir une maitresse est autorisée, Paul Castellano ancien Parrain de la famille Gambino qui sera assassiné par John Gotti, dira même qu’« avoir une maitresse est un style, cela va avec la montre et la voiture ». Mais Victoria Gotti décidera par la suite de divorcer, pour ne pas subir cette humiliation permanente. Aujourd’hui, elle continue à vivre de sa célébrité et à respecter encore les règles inculquées pendant sa jeunesse, comme le fait ne jamais avouer le moindre délit aux autorités, d’ailleurs, elle n’a jamais reconnu au jour d’aujourd’hui que son père était en fin de compte, un criminel.

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LES MEMBRES DE LA COSA NOSTRA SONT-ILS EN SÉCURITÉ EN PRISON ?

18 Juin 2017, 06:45am

Publié par Xav

A une époque, les membres de la Cosa Nostra incarcérés dans des prisons fédérales, géraient entièrement la vie à l’intérieur des murs. En réalité, le pénitencier n’était qu’un passage obligé, pour augmenter son respect, mais qui en réalité, n’était pas si terrible que ça, au vu de l’influence que pouvait avoir les mafieux auprès des autres détenus. Aujourd’hui, la situation a changé. Les prisons fédérales sont désormais « contrôlées » par des gangs, comme les Aryan Brotherhood, la mafia Méxicaine, les Blood ou encore les Crips, des organisations criminelles qui ont une très forte influence dans la vie quotidienne d’une prison. Actuellement, les membres de la Cosa Nostra incarcérés un peu partout aux Etats-Unis, continuent à se regrouper ensemble. Dans une prison, les tensions et les histoires de familles s’estompent généralement et très souvent, il n’est pas rare de voir des membres de plusieurs familles différentes se réunir, pour augmenter leur force face à tous ces nouveaux gangs.

John GottiQuand il fut condamné à la prison à perpétuité, John Gotti, ancien Parrain de la famille Gambino, fut incarcéré à l’USP Marion, une prison de sécurité maximale située dans l’État de l’Illinois. De part sa notoriété, John Gotti aimait jouer de son influence auprès des autres détenus et même si ce dernier était incarcéré près de vingt trois heures dans sa cellule. Pendant sa seule heure de détente, John Gotti longeait les allées de son quartier disciplinaire, faisant les cents pas pour essayer de s’aérer un peu les esprits. Généralement, quand les détenus le virent arriver, ils s’écartèrent par respect, mais aussi par peur des représailles, sauf Walter Johnson. Ce dernier mit du temps à laisser le passage au Parrain de la famille Gambino. John Gotti visiblement très énervé par cet affront, l’insulta : « Fous moi le camp d’ici espèce de sale nègre. Tu ne sais pas qui je suis ? ». Walter Johnson ne broncha pas, mais le lendemain, à la même heure de détente, ce dernier frappa John Gotti à plusieurs reprises. Ce dernier surpris, tomba, et essaya de se défendre tant bien que mal, avant que des gardiens ne viennent ne les séparer. Forcément, John Gotti refusera de donner l’identité de son agresseur, préférant se charger de cette affaire lui même. Mais dans son quartier disciplinaire, John Gotti était un peu isolé. Il demanda alors aux Aryan Brotherhood, de s’occuper de Walter Johnson pour près de cent mille dollars. Cette offre fut acceptée par ce gang, qui en plus de toucher de l’argent facilement, renforcerait leur respect, en assassinant un prisonnier Afro-Américaine. Mais les autorités, sentant une vengeance se préparer, mirent Walter Johnson à l’isolement, le temps que ce dernier, puisse être quelques mois plus tard être libéré de prison.

Al CaponeAu début des années 1930, Al Capone le célèbre Parrain de la Outfit, fut condamné à près de onze années dans un pénitencier fédéral. Au départ, ce dernier fut transféré dans la prison d’Atlanta, et une visite médicale de routine révéla syphilis, le début de la fin pour celui qui dirigeait Chicago d’une main de fer. Fragilisé psychologiquement, Al Capone fut transféré par la suite dans la célèbre prison d’AlCatraz. Alors que l’ancien Parrain de la Outfit était en train de prendre sa douche, il fut poignardé à plusieurs reprises avec une paire de ciseaux par un détenu. Il terminera par la suite à l'infirmerie de la prison. La Outfit de Chicago en voyant son Parrain dans un état psychologique aussi déplorable, avait décidé depuis quelques mois de retirer ce dernier des affaires, mais aussi de son soutient pendant son incarcération.

Vittorio AmusoVittorio « Vic » Amuso est le Parrain actuel de la famille Lucchese. Incarcéré depuis le début des années 1990 à une peine de perpétuité incompressible pour plusieurs charges tenant de la loi RICO dont le racket et le meurtre. Dès son incarcération, Vic Amuso n’a jamais voulu céder le pouvoir, préférant gérant les activités criminelles de la famille Lucchese derrière les barreaux, en s’aidant de différents Acting Boss. En 1995, Vittorio Amuso était incarcéré dans la prison fédérale de Terre Haute dans l’État de l’Indiana. Le Parrain de la famille Lucchese se sentait intouchable et n’hésitait pas à critiquer le comportement de Greg Scarpa Jr, un Soldat de la famille Colombo, fils de Greg Scarpa Sr, un important Capitaine de la Cosa Nostra, qui avait collaboré avec le FBI pendant de nombreuses années. Vittorio Amuso en avait assez du comportement de Greg Scarpa Jr, qui selon lui, se « pavanait » un peu trop, alors que son père avait trahi son serment d’allégeance à la Cosa Nostra. Pendant une promenade avec d‘autres prisonniers, Vittorio Amuso alla au bout de sa pensée, quand il croisa Greg Scarpa Sr : « Votre père était un rat, vous devriez avoir honte ». Greg Scarpa Sr vit rouge immédiatement et sauta sur Vittorio Amuso pour lui assener plusieurs coups de poing. Le Parrain de la famille Lucchese terminera à l’infirmerie, la Commission de la Cosa Nostra réunit en urgence, décidera par la suite de lancer un contrat contre Greg Scarpa Jr. Ce dernier, qui décidera par la suite d’aider les autorités dans sa lutte contre le terrorisme, est toujours incarcéré dans une prison fédérale.

Giovanni StanfaGiovanni « John » Stanfa, ancien Parrain de la famille de Philadelphie, a été condamné en 1995 à la prison à perpétuité pour plusieurs meurtres. A début des années 2000, alors que dernier était incarcéré dans la prison de Leavenworth dans l’Etat du Kansas, Giovanni Stanfa qui s’accommodait facilement à la vie carcérale, venait de rentrer dans la cantine de la prison. Derrière lui, deux membres d’un gang Afro-Américain étaient en train de se parler. D’après certains témoins, présents ce jour là, ces deux individus se disputaient, quelque chose se tramait. Alors que l’ancien Parrain de la famille de Philadelphie était attablé, l’un des deux individus s’avança rapidement vers Giovanni Stanfa, sorti quelque chose de sa poche, une boite de soda rafistolée en arme blanche. Plusieurs coups furent portés, Giovanni Stanfa s’écroula au sol, alors que l’individu en question répéta : « Je ne suis pas un rat, c’est vous le rat ». Avant que les gardiens ne puissent intervenir, Giovanni Stanfa se leva tranquillement, commença à sourire et déclara : « Vous êtres une honte ». Sans le savoir, ce dernier venait d’adresser le « baiser de la mort » à sa victime.

Anthony CassoAnthony « Gaspipe » Casso a longtemps servi d’Underboss de la famille Lucchese. Paranoïaque, violent et doté d’un égo surdimensionné, il aura, avec l’aide de Vittorio Amuso, semé le désordre dans cette organisation criminelle. Pour éviter la prison à perpétuité, Anthony Casso décidera de collaborer avec les autorités fédérales. Mais sa coopération fut jugée désastreuse. De plus, Anthony Casso, profitera de sa protection par les agences gouvernementales, pour soudoyer certains gardiens de prison et agresser certains individus, comme Salvatore « Big Sal » Miciotta, un Sodat de la famille Colombo, qui avait décidé de collaborer avec les autorités. En attendant son verdict dans plusieurs affaires, Anthony Casso était incarcéré dans une aile de la prison spécialement dédiée aux différents informateurs du gouvernement. Après le diner, alors que Salvatore Miciotta jouait aux cartes avec d’autrs prisonniers, Anthony Casso arriva par derrière et essaya d’assommer l’ancien de la famille Gambino avec un gourdin de fortune. Vu la corpulence de Salvatore Miciotta, ce coup porté, ne le chatouilla à peine. Il se leva donc, agrippa Anthony Casso par le col de sa chemise et le jeta par terre, avant que les gardiens n’interviennent.

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DANS LA COSA NOSTRA LA GUERRE NE SE FAIT PLUS DANS LES RUES MAIS SUR LES RESEAUX SOCIAUX

10 Juin 2017, 06:23am

Publié par Xav

John Gotti JrJohn Alite était connu sous le pseudonyme de Johnny Alleto dans la famille Gambino, malheureusement pour lui, en raison de ses origines Albanaise, il n’a jamais pu devenir un membre intronisé de la Cosa Nostra. Mais en raison de son amitié avec John Gotti Jr (voir photo), fils de l’ancien Parrain de la famille Gambino, John Alite même en étant qu’un simple Associé, était un membre influent de cette organisation criminelle. Adepte des salles de sport et des cabines de bronzage, John Alite multipliait aussi les activités criminelles. La drogue, le meurtre, le racket, John Alite trempait un peu dans tout, mais ce genre de mélange peut s'avérer très vite explosif. Au début des années 2000, inculpé de plusieurs charges tenant de la loi RICO, dont le meurtre, John Alite devint un fugitif pendant quelques années, avant d’être finalement extradé vers les États-Unis. A son arrivé, pour lui, il n’y avait qu’une seule possibilité, plaider coupable, coopérer, et essayer de mettre définitivement derrière les barreaux son ancien ami, John Gotti Jr, afin d’éviter une longue peine de prison. Finalement son témoignage ne fut pas jugé crédible par les jurés, et malgré un procès à haute tension, John Gotti Jr sera acquitté de toutes les charges retenues contre lui. Condamné à seulement onze années de prison en 2011, John Alite sera libéré de prison en 2014, et devint petit à petit une vedette du petit écran, spécialisé dans la Cosa Nostra Italo-Américaine, arpentant les rues de sa jeunesse au risque de sa vie. Mais aujourd’hui la situation est différente. La Cosa Nostra ne veut plus prendre le risque de lancer un contrat contre un individu ayant coopéré avec les autorités, et même si John Alite a collaborer contre un John Gotti Jr, tout un symbole dans la famille Gambino. Aujourd’hui, la guerre, se fait par médias interposés, sur les réseaux sociaux et John Alite n’hésite pas une seule seconde à « égratigner », l’égo de son ancien ami : « Il est aussi épais qu’une tranche de Pizza Sicilienne et aussi dur que des fettuccine (une variété de pâtes Italienne). Il a toujours vécu au crochet de son père ». Du côté des Gotti, John Jr dément « bombarder » les réseaux sociaux de messages insultants sur son ancien ami, prétextant calmement : « Mon père se considérait comme un lion, moi désormais, je suis un agneau ». Mais la pilule ne passe toujours pas dans certains quartiers. John Alite, a l’habitude de se montrer souvent devant la caméra, parlant de son ancienne vie assez naturellement, même si un garde du corps est toujours présent à ses cotés. Mais ce soir là, dans une boite de nuit, John Alite se fit interpellé par un individu lui demandant son identité. Pensant qu’il était encore l’un de ses nombreux fans, John Alite se fit frapper dessus en plein visage, avant que ce dernier, apeuré, d’après les médias Américains, ne termine sa soirée, avec son téléphone portable essayant d’appeler sa police. Outre ces problèmes dans les rues de la Little-Italy, John Alite doit aussi faire face à un procès contre son propre frère, qui demande près de deux millions de dollars pour l’avoir discrédité auprès de plusieurs commerciaux dans différentes affaires, en le faisant passer pour un « fou ». Encore très amer d’avoir un peu ruiné sa carrière, Jimmy Alite rétorqua : « C’est une personne, qui dit ouvertement qu’il a tué, dix, quinze ou trente personnes, sa version change à chaque interviews et il ose dire que j’ai des problèmes psychologiques ? ».

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LA VIE DE BERNARD MADOFF EN PRISON AVEC LE PARRAIN DE LA FAMILLE COLOMBO

21 Mai 2017, 07:06am

Publié par Xav

Carmine PersicoLe 29 Juin 2009, quand Bernard Madoff se fit condamner à près de cent cinquante années de prison, il quitta une vie luxueuse, pour entrer dans un pénitencier fédéral de la Caroline du Nord. Après avoir escroqué des dizaines de milliards de dollars, Bernard Madoff, savait que sa nouvelle vie allait se révéler difficile. Agé à cette époque de soixante et onze ans, l’ancien milliardaire de Wall Street, savait que pas son âge et par sa corpulence physique, que son séjour en prison allait être très compliqué. Surnommé « Camp Blundy » pour son confort, le pénitencier fédéral de Butner dans l’État de la Caroline du Nord est composé de trois niveaux de sécurité : faible, moyenne et un centre médical. Espions, escrocs financiers et membres du crime organisé se côtoient au jour le jour. D’ailleurs, l’un des détenus, n’est autre que Carmine « The Snake » Persico (voir photo), Parrain de la famille Colombo, qui malgré son incarcération à une peine de cent années de prison, après le procès dit de la Commission, continue à gérer, de loin, les activités criminelles de sa famille. Les premiers jours d’incarcération de Bernard Madoff furent jugés difficiles par les autorités. Ce dernier ne connaissait nullement les différentes règles de la prison, il l'apprendra à ses dépens. Un soir, Bernard Madoff qui était rentré dans une salle de détente avec d’autres prisonniers, changea la chaine d'une télévision, sans demander l’avis aux autres détenus, pour pouvoir visionner un reportage de 60 minutes, un célèbre magazine d’information diffusé sur la chaîne CBS. Dans ce milieu, faire ce genre de chose, c'est soit une provocation, soit un manque flagrant de respect, une bagarre éclata alors très rapidement. Un détenu en particulier, frappa Bernard Madoff au visage, avant que les gardiens ne puissent intervenir, sous l’œil avisé d’un Carmine Persico. Malgré son incarcération, le Parrain de la famille Colombo est une « pointure » dans le monde carcéral. Entouré de plusieurs détenus, affiliés ou non à la Cosa Nostra, il fait encore régner l’ordre dans son quartier disciplinaire. Le lendemain de son incarcération, il demanda à des « gars » de son « équipe », de « raisonner » l’agresseur de Bernard Madoff, qui comprit très rapidement le message. L’ancien financier de Wall Street était désormais sous la protection de Carmine Persico. Défendre un détenu comme Bernard Madoff, n’est surement pas une chose anodine pour Carmine Persico, qui sait pas expérience que ce dernier pourrait lui apporter différents avantages. Pour le mettre en confiance, le Parrain de la famille Colombo, qui connaît parfaitement la vie en prison, a offert au départ des petits cadeaux, comme des chaussons de douche. Une certaine forme d’amitié s’installa alors entre le deux hommes. Le pénitencier fédéral de Butner, est différent des autres prisons Américaines. Un certain confort est donné aux détenus ne présentant aucun problème. Par exemple, les cellules de Bernard Madoff et de Carmine Persico disposent d’une fenêtre donnant sur la cour de la prison. De plus, ils peuvent avoir accès régulièrement à des ordinateurs avec une connexion internet, avec bien sûr un filtrage qui est effectué par les autorités pénitentiaires sur certains sites. Avec les années, et avec l’aide de Carmine Persico, Bernard Madoff, commença à travailler à l’épicerie de la prison, un endroit stratégique. Outre la marchandise que doit contrôler l’ancien financier de Wall Street, il a surtout la possibilité de faire du business avec d’autres détenus et ainsi privilégier ses amis dans la prison. Et c’est là que tout s’explique. Généralement les membres affiliés au crime organisé, ne sont pas pas prioritaires pour ce genre de travail, le fait d’avoir Bernard Madoff dans ses contacts, permet à Carmine Persico, d’avoir un certain confort dans sa vie de tous les jours derrière les barreaux.

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LA COSA NOSTRA SE VENGE-T-ELLE ENCORE DES REPENTIS ?

14 Mai 2017, 06:48am

Publié par Xav

Peter « Petey Cap » Caporino a travaillé pendant des dizaines d’années pour la famille Genovese. Son club social était basé à Hoboken et a supervisé de nombreux paris illégaux, sportifs pour la plupart, générant des millions de dollars pour la famille Genovese. Travaillant pour des personnalités influentes du crime organise, comme James « Jimmy Nap » Napoli, un Capitaine de la famille Genovese, qui a contrôlé selon le FBI de 1950 à 1980 l’une des plus grandes opérations de jeux illégaux dans tout les Etats-Unis. James Napoli adorait le luxe, la belle vie, les belles voitures, et ordonnait à ses Associés de lui redonner près de vint cinq pourcents de leur activité, sur des paris sportifs, cela représentait une fortune. Peter Caporino, s’exécuta, sans broncher, et continua même à payer James Napoli quand ce dernier fut incarcéré à la fin des années 1970 pour jeux illégaux. Mais surement aigri, de n’avoir jamais été proposé à l’intronisation, Peter Caporino décida, au début des années 2000, de collaborer avec les autorités délibérément. Mais selon les procureurs fédéraux, la raison était encore plus simple que ça. Alors certes, Peter Caporino ressentait surement une forme d’aigreur, de devoir donner autant d’argent, mais en réalité, sa femme et trente individus liés aux paris illégaux, furent arrêtés, et pour éviter que cette dernière termine en prison, Peter Caporino aurait décidé de collaborer avec les autorités.Pendant plusieurs mois, il enregistra différents membres de la Cosa Nostra, près de quatre cent heures d’enregistrements, qui permettront aux procureurs fédéraux d’inculper des gros poissons comme Lawrence « Little Larry » Dentico, un Capitaine dans la famille Genovese, qui a servi de Consigliere pendant quelques années. En récompense de sa coopération, Peter Caporino sorti du tribunal en homme libre, une nouvelle vie s’offrait à lui dans le programme de protection des témoins. Mais Peter Caporino en voulait plus, toujours plus, et retourna narguer avec sa femme, ses anciens Associés à Hoboken, comme si rien ne s’était passé, en se devenant de nouveau très actif dans les paris illégaux. Comme la plupart des repentis de la Cosa Nostra, Peter Caporino connaissait parfaitement le fonctionnement de cette organisation criminelle, et savait que le meurtre n’était plus une priorité, même en cas de trahison. Se faire de l’argent dans l’ombre, sans éveiller le moindre soupçon, voici la nouvelle « feuille de route » pour la plupart des familles de la Cosa Nostra. Ironiquement, ce n’est pas la famille Genovese qui s’occupa de ce problème mais des individus qui interpellèrent les autorités, qu’un bâtiment à Hoboken était utilisé pour des paris illégaux. Cette fois-ci, il n’y avait plus de négociation possible et Peter Caporino sera condamné à sept années dans une prison fédérale.

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LEAVE THE GUN TAKE THE CANNOLI - PARTIE 2

23 Avril 2017, 06:32am

Publié par Xav

Fresco By Scotto :

Situé en plein Manhattan, ce restaurant luxueux est le lieu de plusieurs convoitises. La première est sa nourriture, ici on y vient pour manger les bonnes pâtes Italiennes : le cavatelli aux saucisses de fenouil, la pappardelle aux champignons sauvages ou encore les taglioni à base de crabes bleus. Ce lieu de la haute gastronomie Italienne est tenu par la famille Scotto. Rosanna Scotto la patronne détient le restaurant avec l’un de ses cousins Michael. Les Scotto sont connus dans New-York pour être des journalistes connus aux Etats-Unis, mais aussi pour leur relation avec la Cosa Nostra. En effet, le père de Rosana, n’est autre qu’Anthony Scotto, un Capitaine de la famille Gambino. Ami des stars et des politiques, Anthony Scotto a géré pendant des dizaines d’années le front de mer à Brooklyn. Condamné à plusieurs années de prison au milieu des années 1980, John Gotti donna l’ensemble de ses rackets à Anthony Ciccone. Retiré, partiellement ? de la famille Gambino, il donne désormais des conférences dans plusieurs universités Américaines.

Don Pepe :

Situé dans le Queens, les amateurs de la cuisine Italienne y viennent pour gouter les champignons farcis ainsi que les linguine à la sauce palourde. Ce restaurant a été détenu pendant plusieurs années par Ciro Perrone, un Capitaine de la famille Genovese, ami proche de Matthew « Matty The Horse » Ianniello. Au début des années 2000, Ciro Perrone se fit enregistré à plusieurs reprises dans son propre restaurant. En effet, sachant que ce lieu faisait office de rencontre pour des réunions entre mafieux, les agents du FBI avaient réussi à installer un micro sous une table ou Ciro Perrone avait pris ses habitudes. Le gangster ne parlait pas que de business est déclara à ses Associés, qu’il en avait plus qu’assez de voir les petits fils de John Gotti, « ressemblant à des filles » se pavaner dans une émission de télé réalité portant leur nom. Inculpé de racket, il fut acquitté en 2006, et a l’énoncé du verdict, proposa aux jurés de leur offrir un repas dans son restaurant, sept d’entre eux acceptèrent. Quelques mois plus tard, il sera condamné à quatre prison et décèdera quelques mois après sa sortie à l’âge de quatre vingt dix ans. Le restaurant Don Pepe existe toujours, et il ne serait pas étonnant qu’un membre de la famille Genovese est repris l’affaire.

Parkside Restaurant :

Situé à Corona dans le Queens, près du célèbre roi de la glace à l’Italienne, ce restaurant est détenu par le Capitaine de la famille Genovese, Anthony « Tough Tony » Federici. Ici, les personnes viennent pour manger de l’artichaut farci ou encore de la rigatoni matttriciana. Endroit apprécié des stars et des politiques, il serait aussi selon le FBI, un repère pour les membres de la Cosa Nostra, en particularité pour la famille Genovese. Anthony Federici a toujours nié être impliqué de près ou de loin au crime organisé, prétextant avoir un casier judicaire quasi vierge et d’être une personne très appréciée de la communauté Italienne. D’ailleurs, il a tendance à répéter qu’il s’est fait décorer par l’ancien président du Queens pour son aide continue envers la communauté. En 2004, il se fit arrêter dans une voiture non enregistrée, pour possession illégale d’arme à feux et conduite sans permis. Après ce petit incident, son nom ressurgi dans différentes écoutes, sans que le FBI ne puisse l’inculper. Dernièrement, il aurait supervisé selon le FBI, un trafic de drogue orchestré depuis le restaurant de l’un de ses Associés, Gregorio Gigliotti, dénommé le Cucino a Modo Mio. Non inculpé dans cette affaire, son Associé sera condamné quant-à lui à dix huit ans de prison.

Marco Polo Ristorante :

Situé à Brooklyn, ici on vient pour y goûter le carpaccio de boeuf, les huitres Rockfeller et la spécialité du restaurant, le bacalla alla livornese. Son propriétaire n’est autre que Joseph Chirico surnommé « Joey Marco Polo », un Soldat de la famille Gambino. En 2008, Joseph Chirico fut inculpé de blanchiment d’argent et de versement régulier à ses supérieurs. Condamné à six mois d’assignation à résidence, il fut autorisé par un juge à passer près de dix heures par jour dans son restaurant. La sanction peut sembler légère, surtout que le Soldat de la famille Gambino ne portait pas de bracelet électronique. Mais selon le juge, une peine de prison aurait pu mettre au chômage plusieurs de ses employés. Il faut dire que Joseph Chirico est une personnalité. Dans son restaurant, il n’hésite pas à faire le tour de ses invités, en leur proposant des bons cigares, sans que ces derniers se doutent une seule seconde, qu’il est un membre de la Cosa Nostra.

Bamonte’s :

Situé à Brooklyn près de l’autoroute reliant le quartier au Queens, ce restaurant à deux particularités. La première est d’être l’un des restaurants les plus anciens de la ville. Le second, est d’avoir comme client régulier, l’actuel Consigliere de la famille Bonanno, Anthony « Fat Tony » Rabito. Ici, on ne vient pas pour manger dans un endroit branché. Depuis son ouverture, le Badamonte’s n’a été que très peu restauré. Ici, les habitués viennent pour manger tranquillement les côtelettes de porc alla Badamonte ou encore les zeppole, dans une ambiance typique Italienne. Le cadre en lui même ressemble étrangement au restaurant utilisé dans la scène du Parrain, Ou Michael Corléone assassine de sang froid Sollozzo et le Capitaine Mc Cluskey. Cette ambiance si particulière, à l’écart de tout, est appréciée d’Anthony Rabito, qui cherche depuis quelques temps, à naviguer sous le radar du FBI, depuis deux ans et demi de prison en 2010 pour plusieurs rackets.

Royal Crown Bakery :

Situé à Staten-Island, ici on vient pour manger les parmigiana à l’aubergine ou encore la salade de poulpe. Ce restaurant est détenu par Guiseppe « Joe » Genereso. Pendant plusieurs années, ce dernier se faisait racketter par des membres de la famille Colombo. Pour essayer de résoudre cette situation, Giuseppe Genereso se tourna vers le Soldat de la famille Gambino, Anthony « Todo » Anastasio. Grâce aux relations du mafieux, Giuseppe Generelo devint de nouveau tranquille, et commença à verser plusieurs paiements de cinq mille dollars au Soldat de la famille Gambino pour l’avoir débarrassé des Colombo, puis un versement final de vingt cinq mille dollars. Mais Anthony Anastasio en voulait toujours plus et demanda au restaurateur Italien de continuer ses virements hebdomadaires. Ce dernier refusa, et après avoir reçu de nombreuses menaces de la part de la famille Gambino, il se fit tirer dessus en plein visage alors qu’il quittait son domicile. Gravement blessé, Giuseppe Genereso s’en sorti miraculeusement et continue encore au jour d’aujourd’hui à gérer son restaurant.

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LEAVE THE GUN TAKE THE CANNOLI - PARTIE 1

22 Avril 2017, 06:50am

Publié par Xav

Alors que les touristes se baladent tranquillement dans les rues bondées du Little Italy à New-York, ils sont loin de se douter que la plupart des restaurants aux alentours, sont détenus par des membres de la Cosa Notra. Ce genre de business, a toujours été lucratif et très apprécié par les mafieux, qui profitent de l’occasion pour profiter de la bonne nourriture Italienne, mais aussi pour se réunir entre membres pour parler affaires. Ces lieux atypiques, qui attirent sans nul doute les touristes, sont aussi un repère pour les personnalités en tout genre, politique ou acteurs de cinéma, qui n’hésitent pas à se faire photographier avec les propriétaires des lieux. Ce genre de lieux a aussi été propice à des règlements de compte, du célèbre Sparks Steack Housse ou Paul Castellano, Parrain de la famille Gambino sera assassiné. Le Umberto’s Clam House, ou Joe Gallo sera assassiné lui aussi, alors qu’il fêtait avec sa famille et son garde du corps son quarante troisième anniversaire ou encore le Joe and Mary ou Carmine Galante, ancien Parrain de la famille Bonanno, qui sera exécuté de plusieurs balles, le cigare encore coincé dans la bouche. Petit tour d’horizon :

Pasquale’s Rigoletto :

Pasquale's RigolettoCe restaurant est basé dans le Bronx. Ici on vient pour déguster les célèbres poitrines de poulet ainsi que les calamars frits, sans savoir que ce restaurant appartient à un Capitaine de la famille Genovese, Pasquale « Patsy » Parrello. Condamné à de multiples reprises, dernièrement à sept années de prison pour racket, Pasquale Parrello fit de nouveau parler de lui, pour avoir été inculpé avec d’autres membres des familles New-Yorkaises, ainsi que l’actuel Parrain de la famille de Philadelphie, dans l’affaire East Coast en Août dernier.

Umberto’s Clam House :

Umberto's Clam HouseSitué dans Mulbery Street, un quartier à forte densité Italienne, il fut rendu célèbre pour l’assassinat du Capitaine de la famille Colombo, Joe Gallo en 1972, ce restaurant était détenu par un ancien membre de haut rang de la famille Genovese, Matthew « Matty The Horse » Ianiello décédé en 2012. Le Umberto’s Clam House, outre ses histoires liées à la mafia, est reconnu pour ses spécialités de fruits de mer.

Le Rao’s :

Rao'sCe restaurant chic et branché est un repère des hautes personnalités de New-York, mafieux y compris. L’ancien copropriétaire était Frank Pelligrino alias Frank Cubitoso, le chef du FBI dans la série télévisée The Sopranos, récemment décédé. Ce petit restaurant ne comporte que onze tables, mais la liste d’attente pour une réservation est très longue. Acteurs, politique, mafieux des cinq familles, tout le monde se démène pour y goûter des boulettes de viande, le poulet au citron ou encore le steak pizzaiola. Mais ce restaurant, au delà de sa renommée, a un passif avec la Cosa Nostra. En Décembre 2003, un Associé de la famille Genovese, Louis « Louis Bump » Baronne éxécuta de sang froid, en plein service, le Soldat de la famille Lucchese, Albert Circelli. Alors qu'une femme chantait "O Sole Mio" le titre d'une célèbre chanson Napolitaine dans le restaurant, Albert Circelli en profita pour se moquer de la performance vocale de la jeune chanteuse « Oh mon Dieu, vous ne pouvez pas arrêter cette putain de chanteuse » déclara Albert Circelli. Ces propos mirent en colère Louis Barone qui lui fit signe d'arrêter en mettant son doigt sur ses lèvres. Mais Alvert Circelli n'était pas n'importe qui, il était un membre initié de la famille Lucchese et un associé de la Cosa Nostra ne doit pas parler de cette façon à un membre intronisé. Albert Cirelli commença à s'avancer vers Louis Barone et lui rétorqua « Je vais prendre ton doigt, je vais le briser et je vais te le foutre dans ton cul. Je m'en fous avec qui tu es, je vais m'occuper de toi ». Même s'il était âgé de 30 ans de plus que Albert Circelli, ce dernier déclara plus tard au policer qu'il avait eu "très peur" des menaces du soldat de la famille Lucchese. Alors que ce dernier s’apprêtait à partir, Louis Barone pris sa veste, sortit son arme et commença à tirer sur Albert Circelli. Il tua ce dernier de plusieurs balles dans le corps en plein restaurant et dans la confusion, blessa légèrement plusieurs personnes. Les gens commencèrent à sortir, paniqués par ce qui venait de se passer. La jeune chanteuse affolée se réfugia en dessous d'une table.

Da Nico :

Da NicoSitué à Mulberry Street, ce restaurant est détenu par Perry Criscitelli, Soldat de la famille Bonanno et  ancien responsable du festival San Genarro, qui se déroule chaque année dans les rues de Little Italy. Avec sa famille Perry Criscitelli détient un véritable empire de plusieurs restaurant répartis dans la zone de Little Italy, le Pellegrino, le Il Palazzo, La Nonna et le Novello. Au Da Nico, le restaurant préféré de l’ancien maire de New-York, Rudolph Giuliani. On y vient pour y goûter le osso buco ou encore le poulet cacciatore. Perry Criscitelli ne fut pas réellement inquiété par les agents fédéraux jusqu’en 2004. A cette époque, Joseph Massino, ancien Parrain de la famille Bonanno décida de collaborer avec la justice Américaine. Lors d’un procès avec Richard « Shellackhead » Cantarella, ancien Capitaine devenu lui aussi informateur, ont déclaré qu’ils avaient assisté à l’intronisation dans la famille Bonanno de Perry Criscitelli en 2001. D’après Richard Cantarella, Perry Criscitelli, serait un important moneymaker, un blanchisseur d’argent et que son restaurant le Da Nico aurait servi à plusieurs reprises dans des réunions entre les familles New-Yorkaise.. Ce dernier nia en bloc les accusations.

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MAUVAISE SEMAINE DANS LES RANGS DE LA COSA NOSTRA

11 Mars 2017, 07:03am

Publié par Xav

Bartolomeo VernaceL’ancien Capitaine de la famille Gambino, Bartolomeo « Bobby » Vernace (voir photo à gauche), qui a fait partie d’un panel de décision pendant plusieurs années, vient de décéder d’une crise cardiaque en prison, alors que ce dernier purgeait une peine de prison à perpétuité pour un double meurtre datant de 1981. Cette nuit là, Frank Ricardi et une femme étaient en train de boire un verre tranquillement Un homme arriva et accidentellement renversa son verre sur la robe de sa compagne, ce qui mit immédiatement en fureur l’Associé de la famille Gambino. Pour empêcher une bagarre quasi-certaine, John D'Agnese, un des propriétaires, demanda gentiment à Frank Ricardi de sortir, ce qu’il fit difficilement, mais en jurant devant tout le monde qu’il allait revenir pour régler ses comptes. Quelques minutes, plus tard, trois individus armés, rentrèrent dans le ShamRock's Bar et tirèrent à plusieurs reprises sur les deux propriétaires John D'Agnese et Richard Godkin. Les assassinats de Richard Godkin et de John Agnese ne furent pas autorisés par la famille Gambino, ce qui n’empêcha pas l’intronisation quelques années plus tard de Bartolomeo Vernace. Il fallut attendre le 20 Janvier 2011 pour que Bartelomeo Vernace soit reconnu coupable de ce double meurtre. Imperturbable pendant l’énoncé du verdict, le mafieux de la famille Gambino accepta sa peine sans broncher. Bartolomeo Vernace purgeait sa peine dans la prison fédérale d’Allenwood dans l’État de la Pennsylvanie, un pénitencier composé de différents niveaux de sécurité, ou bon nombre de membres de la Cosa Nostra y sont incarcérés. D’après son avocat, la santé de Bartolomeo Vernace était défaillante. En effet ce dernier, souffrait d’un diabète assez avancé, de problème de reins, et avait subit récemment une crise cardiaque, l’obligeant à être hospitalisé, pour y décéder quelques semaines plus tard. Toujours d’après son avocat, l’ancien Capitaine de la famille Gambino, était « unique en son genre » : « Il était très intelligent. Il n’aimait pas trop parler, mais il inspirait le respect » déclara t’il.

Un Soldat de la Outfit de Chicago, Louis « Louis Tomates » Marino (voir photo à droite), vientLouis Marinode décéder de cause naturelle. Ce dernier, qui opérait depuis l’emblématique ville de Cicéro, était un ami proche de l’actuel Parrain, Salvatore « Solly D » DeLaurentis. Connu pour par ses Associés, comme un individu qui ramenait énormément d’argent, il était aussi identifié par le FBI, comme une personne extrêmement dangereuse, soupçonné d’avoir participé à plusieurs assassinats dont celui des frères Spilotro en 1986. Au début des années 1990, alors que Louis Marino était accusé de racket et du meurtre d’un Associé de la Outfit, dénommé Hal Smith, les procureurs fédéraux avaient diffusé un enregistrement assez édifiant, démontrant que Louis Marino, pouvait exécuter une personne pour une simple dette. En 1981, Louis Marino, fut enregistré par le FBI en train d’agresser un individu qui lui devait des milliers de dollars d'un prêt usuraire, sans savoir que ce dernier, effrayait des conséquences que pouvait avoir de ne pas rembourser la Outfit, avait décidé de porter un micro sous sa chemise. En arrivant sur les lieux, Louis Marino, fut accueilli par son ami Salvatore DeLaurentis, qui lui expliqua que l’individu en question « n’avait pas encore l’argent ». Enragé, Louis Marino, sorti un couteau et s’approcha de la personne en question, arme à la main : « Toi espèce de fils de pute, tu me dois de l’argent. Tu sais ce que tu dois faire pour me rembourser non ? Tu vas voler une bijouterie, un magasin, tu vends tes bijoux, les objets de ta mère, tu fais tout ce que tu veux, mais il me faut l’argent pour ce soir, tu as compris ? C’est grave putain, je suis à la porte de ta maison dès ce soir et s’il le faut je serais à côté de toi à ton réveil. Essaye d’aller nulle part, pas la peine de te cacher, sinon ça ira mal pour toi ». Reconnu non-coupable du meurtre de Hal Smith, Louis Marino sera reconnu coupable de racket, et le juge rendra un verdict exemplaire, vingt huit années derrière les barreaux, une peine que Louis Marino accepta sans broncher. En 2004, ce dernier était rentré dans une maison de transition, avant d’être libéré définitivement de prison. A sa sortie, il aurait repris très rapidement ses activités criminelles au sein de la Outfit.

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DEVENIR AFFRANCHI OU POLICIER : VIVRE DANS UN QUARTIER GANGRENÉ PAR LA COSA NOSTRA

24 Février 2017, 06:39am

Publié par Xav

Anthony AccetturoBob Buccino a un parcours assez atypique. Né dans l’État du New-Jersey, d’origine Italienne, habitant dans un quartier gangréné par la Cosa Nostra et ayant fait partie à son adolescence d'un gang de rue, Bob Buccino était prédestiné à devenir un membre intronisé de la mafia, comme la plupart de ses anciens amis, qui eux le deviendront par la suite. Mais Bob Buccino, avec l’aide de sa femme, fit des études, et après être sorti de la fac, passa le concours de policier, qu’il réussit brillamment. Désormais à la retraite, c’est avec un brun de nostalgie, qu’il raconte encore son adolescence au début des années 1950, dans le Nord du New-Jersey. Comme déclara Henri Hill dans le film de Martin Scorsese, Les Affranchis : « C’était une époque bénie ». En effet, au début des années 1950, le quartier ou résidait Bob Buccino pullulé d’Affranchis, la Cosa Nostra était partout, elle faisait partie de l’atmosphère. Ce dernier raconta qu’il faisait parti d’un petit gang d’adolescents, qui espéraient tous devenir obtenir le Saint Graal, être un membre à part entière de la Cosa Nostra. Bob Buccino aidait les mafieux dans les paris, en les collectant bien sûr, mais aussi en récupérant l’argent des mauvais payeurs : « Je connaissais la Cosa Nostra bien avant le FBI. A cette époque, on pouvait parier sur tout et n’importe quoi et surtout n’importe ou. Du magasin de bonbons au coin de la rue, au restaurant du quartier » déclara t’il. Bob Buccino avoue avoir été « fasciné » par cette vie. Un peu comme Henry Hill, il voyait les gangsters avec leurs bijoux et leur Cadillac, avec les poches remplies de billets, à cette époque, ils contrôlaient tout. En particulier, Anthony « Little Pussy » Russo, l’un des plus grands usuriers du comté d’Essex, Capitaine dans la famille Genovese, qui se pavanait dans les rues avec sa Cadillac rose fluo. Bob Buccino admirait leur faculté, à « toujours avoir raison » et que personne n’osait les contredire. Ce dernier adorait le respect que pouvait dégager ces individus. Mais Bob Buccino parti vers une autre voie, et devint très rapidement, de par son expérience de la rue, un détective chargé de la surveillance des membres du crime organisé. Adolescent, il fit les quatre cent coups avec ses amis, maintenant, il allait les surveiller et si possible, les mettre derrière les barreaux. Dans le New-Jersey, outre la famille DeCavalcante, les familles Lucchese, Gambino et Genovese y sont très bien implantées. Le premier nom qui arriva sur sa short-lest, fut celui d’Anthony « Tumac » Accetturo (voir photo), un important Capitaine de la famille Lucchese, qui dirigeait ses affaires depuis le Nord du New-Jersey, mais aussi depuis l’État de la Floride. Anthony Acceturo était le frère d’un des meilleurs amis de Bob Buccino. Au début des années 1980, grâce notamment à l’un de ses informateurs, il fit condamner Anthony Acceturo à une peine de trente années de prison pour racket (Anthony Acceturo décidera par la suite de coopérer avec les autorités. Les relations qu’il entretenait avec la hiérarchie de la famille, notamment avec Vic Amuso et Anthony Casso devenait de plus en plus compliquées. Ces derniers avaient lancé un contrat contre le Capitaine de la famille Lucchese, sur son fils et même sur sa propre femme). Ce sont pendant ces arrestations, que Bob Buccino vit le côté fourbe de ces gangsters, qui simulaient la plupart des pertes de mémoire chronique, pour ne pas parler aux enquêteurs. Parmi les autres mafieux, que Bob Buccino côtoya pendant sa carrière, il cita plusieurs noms, comme Louis « Bobby » Mana, de la famille Genovese, qui fut l’un des investigateurs dans la tentative d’assassinat contre John Gotti. Robert « Bobby Cabert » Bisaccia, un Capitaine de la famille Gambino, impitoyable, dont Joe Pesci s’inspira pour jouer son personnage dans le film Les Affranchis (La scène avec Ray Liotta dans le bar). Mais aussi Tino Fimurara, un Capitaine très apprécié de la famille Genovese, et les frères Taccetta de la famille Lucchese entre autre. Ces derniers avaient la particularité d’habiter le même quartier que Bob Buccino. Michael Tacheta d’ailleurs, était dans la même classe que sa sœur, ce qui ne l’empêcha pas de réunir des preuves pour les faire incarcérer une bonne partie de leur vie derrière les barreaux : « Je n’aimais pas ce qu’ils représentaient. Mais ils m’ont toujours dit, que si j’arrivais à les arrêter, qu’il n’y aurait aucun problème avec moi. C’était un peu comme un match. J’étais le bon type et eux les truands, et mon rôle était de les attraper » déclara t’il. Alors même si Bob Buccino aurait pu dès son adolescence suivre une autre voie, il est heureux d’avoir participé à la chute de la Cosa Nostra. Pour ce dernier, cette organisation criminelle a toujours été un lourd fardeau à porter pour les individus d’origine Italienne : « Les immigrants Italiens ont construit notre pays, par leur main, avec leur cerveau et avec leur détermination » déclara t’il. Pour lui les préjugés contre les Italo-Américains sont encore très tenaces : « Encore aujourd’hui, il suffit qu’un ouvrier Italien, qui gagne durement sa vie, arrive à de mettre de l'argent de côté pour pouvoir s’acheter un camion pour travailler, on va tout de suite le cataloguer comme un gangster ».

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DES ASSOCIÉS REFUSENT D'ÊTRE INTRONISÉS DANS LA COSA NOSTRA

12 Février 2017, 07:20am

Publié par Xav

 

Joseph PetilloPour un gangster d'origine Italienne, être initié dans une famille de la Cosa Nostra est le rêve de toute une vie. La consécration d'une carrière criminelle bien remplie. Être un Affranchi c'est la possibilité d'avoir des responsabilités et des privilèges qu'un simple Associé ne pourra jamais avoir. Il est respecté, craint et devient intouchable pour les autres criminelles. Une offre qui ne refuse pas, et pourtant... Le procureur fédéral Liz Geddes a en effet déclaré que Joseph Petillo (voir photo) un associé très respecté qui travaillait depuis des années pour la famille Colombo aurait refusé de se faire initier. « Quand vous devenez un membre initié d'une famille de la Cosa Nostra, vous êtes dans le collimateur du FBI » précisa Liz Geddes. D'autres Associés ont pris des décisions similaires et cela pour différents motifs. Par exemple, un Associé de la famille Gambino à décliné l'offre de rentrer dans la Cosa Nostra car il ne voulait pas que la famille Gambino ne passe avant sa propre famille. Certains Associés qui dirigent des entreprises lucratives pensent qu'ils peuvent se faire plus d'argent s'ils ne sont pas intronisés. En effet un Soldat de la Cosa Nostra, doit reverser un pourcentage plus important de ses bénéfices à son Capitaine : « En restant un simple Associé vous restez plus indépendant, vous êtes libre de vos propres décisions » déclara un avocat de la défense. Les mentalités ont bien changé. A une époque pas si lointaine, refuser d'être un membre, à part entière d'une famille de la Cosa Nostra signifiait un arrêt de mort automatique sans avertissement préalable. Refuser d’être introniser, c’est comme refuser d’obéir aux ordres du Parrain, qui accepter qu’un Associé de la mafia puisse rejoindre sa famille. Aujourd'hui les responsables d'une famille mafieuse ont tendance à comprendre et a accepter la décision d'un associé à ne pas devenir un membre à part entière de cette organisation criminelle. Francis « BF » Guerra un Associé de la famille Colombo avait aussi refusé de se faire introniser dans ce monde souterrain. Il avait la stature et l'expérience nécessaire pour devenir un Affranchi, mais selon les autorités il avait aussi la réputation de décliner ce genre d'offre. Pour l'agent du FBI Scott Curtis : « Tout le monde connaissait son parcours criminel et ce qu'il avait pu faire par le passé. Il n'avait pas besoin d'un titre pour augmenter sa réputation dans le milieu ». Pour certains experts, la décision de rester un simple Associé est une habile manœuvre d'éviter de plus grosse poursuite en cas d'arrestation. En effet pour utiliser la loi RICO, les procureurs doivent prouver l'appartenance de la personne à une organisation criminelle. Un Soldat d'une famille mafieuse est directement impliqué au terme de cette loi. Mais même en restant un simple Associé, les peines de prison peuvent être aussi importante. Francis Guerra avait été inculpé de plusieurs meurtres et de trafic d’oxycodone. Pendant son procès et malgré le témoignage de plusieurs repentis de la famille Colombo, Francis Guerra avait été finalement acquitté des inculpations de meurtre, mais reconnu coupable de trafic de drogue. Pour ce délit, l’Associé de la famille Colombo sera condamné à près de quatorze années de prison, un verdict que Francis Guerra fêtera dans le bus qui l’emmènera avec les autres prisonniers au Metropolitan Center de New-York.

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