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Un SOLDAT DE LA FAMILLE BONANNO ESSAYE DE JUSTIFIER SON COMPORTEMENT :
Pour le Soldat de la famille Bonanno, Anthony « Skinny » Santoro (à gauche sur la photo), tous les moyens sont bons pour éviter une longue peine de prison. Arrêté et inculpé en Juillet de trafic de drogue, d’extorsion, de corruption et de détention illégale d’armes à feux, les procureurs fédéraux avaient proposé au mafieux en Novembre dernier, une peine allant de neuf années à dix huit années de prison si ce dernier acceptait de plaider coupable de toutes les charges retenues contre lui. Refusant catégoriquement l’offre des procureurs, Anthony Santoro écrivit une lettre directement adressée au juge fédéral en charge de ce dossier pour plaider sa cause. Pour se dédouaner complètement de son comportement violent, mais aussi des « menaces de mort » proférées par le Soldat de la famille Bonanno à plusieurs individus, Anthony Santoroa voulu utiliser la même technique que son compatriote de la famille Gambino Michael « Mickey Boy » Paradiso (Le Capitaine de la famille Gambino avait tendance facilement à menacer de mort les personnes qui pouvaient le contrarier et même des membres de sa propre famille. Son avocat avait trouvé le prétexte que si les procureurs croyaient les paroles de Michael Paradiso, ils ne resteraient plus personne dans les arrondissements de New-York). Dans l’un des enregistrements dévoilés par l’équipe de procureurs, Anthony Santoro avait déclarait à l’un de ses Associés, Nicholas Bernhard, lui aussi inculpé : « Tu vas lui dire (à un individu non identifié), que cela me contrarie énormément. Pour être franc avec toi, je vais lui couper sa tête avec une hache à ce sale rat. Avant ça, je vais lui tirer plusieurs fois dans son putain de front ». Mais pour Anthony Santoro tout à une explication. Pour lui, parler et menacer de cette façon, est un peu comme une « technique thérapeutique », déclarant que cela lui permettait finalement de ne pas « agir ». Dans un sens, on se croirait en plein épisode des Sopranos ou de Mafia Blues, ou le mafieux cherche un prétexte pour se justifier de son comportement auprès d’un psychologue. De plus, il écrivit dans sa lettre, que tout ça n’était que « des paroles » dites sur l’instant et surtout dans la colère et après comme tout, « cela disparait ». Dans son courrier, il stipula aussi que « la peine » proposée par les procureurs était « outrageusement élevée » et demanda au juge de trancher de façon « équitable ». Pour ne pas trop se lamenter sur son sort, le Soldat de la famille Bonanno avoua quand même de ne pas être « un ange », mais déclara qu’il n’était pas coupable de la charge de corruption et qu’il serait « prêt » à prouver son « innocence » s’il le fallait lors d'un futur procès. Pour l’avocat d’Anthony Santoro, oui il y a bien eu des « paroles », mais aucune conséquence derrière : « Mon client se décrit lui-même comme un « chou à la crème » . Il parle toujours de façon dur, mais au final, il ne fait jamais rien », difficile à croire… Les autres accusés dans cette affaire, que ce soit le Capitaine multirécidiviste Nicholas « Nicky The Mouth » Santora, l’Acting Capo Ernest Aiello et le Soldat Vito Badamo ont eux aussi par ailleurs refuser des offres de culpabilité de la part des procureurs.
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L'ANCIEN UNDERBOSS DE LA FAMILLE GAMBINO JOUE SA DERNIÈRE CARTE :
Depuis sa condamnation à près vingt années de prison en 2001, l’ancien Underboss de la famille Gambino, Salvatore Gravano, devenu l’un des plus grands témoins dans l’histoire de la Cosa Nostra, essaye de sortir de prison le plus rapidement possible. Incarcéré dans l’enfer carcéral de Florence dans le Colorado, un pénitencier de haute sécurité réservé aux détenus les plus dangereux des États-Unis, Salvatore Gravano avec l’aide de son avocat vont abattre leur dernière carte, pour que l'ancien haut gradé de la famille Gambino puisse retrouver sa liberté, en s'appuyant sur un amendement du Federal Sentencing Guidelines voté l’année dernière. Cet article stipule, qu’un prisonnier fédéraux qui a été condamné pour trafic de drogue et ayant purgé les trois quart de sa peine, peut bénéficier d’une libération conditionnelle, dans le but de réduire la population carcérale. Pour essayer de convaincre la juge fédérale Allynn Ross, qui avait condamné Salvatore Gravano dans son histoire de trafic de drogue, que l’ancien Underboss de la famille Gambino n’est plus le « même homme », son avocat déclara que son client depuis son incarcération, avait fait des efforts pour se réhabiliter. En effet, selon lui, Salvatore Gravano aurait suivi plusieurs programmes autorisés par l’administration de Florence pour les détenus modèles. Il aurait participé entre autres, à la formation de chiens pour les anciens combattants qui selon son avocat Thomas Farinella pourrait lui faire trouver un travail dès sa sortie. Salvatore Gravano a aussi participé à des ateliers culinaires, de photographie, de gestion de la colère, aux services religieux hebdomadaire, mais aussi à des cours de formation générale. Salvatore Gravano cherche à convaincre la juge fédérale, qu’il a vraiment changé, mais Allyne Ross connu pour sa sévérité envers les membres de la Cosa Nostra connait déjà très bien « le personnage ». Lors de sa condamnation pour trafic de drogue, elle avait fustigé le comportement de l’ancien Underboss de John Gotti, déclarant que ce dernier avait « démontré une totale absence de réadaptation et n’avait exprimé aucun remord pour ses crimes antérieurs ». Salvatore Gravano qui est aujourdd’hui âgé de soixante dix ans, rencontre de nombreux problème de santé et devrait être libéré en toute logique en 2019. Mais si la juge fédérale, Allyne Ross statue favorablement en sa faveur, l’un des repentis les plus célèbres de la Cosa Nostra, verrait sa peine réduite de trois ans et serait alors libérable en Juin 2016.