Issu d’une fratrie de dix neuf frères et sœurs, c’est lors d’une visite de ses parents sur la terre de leurs ancêtres, que John Franzese naquit le 06 Février 1917 à Naples. De l’Italie, John Franzese restera en tout et pour tout que six mois, avant de retourner aux Etats-Unis, dans le quartier où habitait ses parents, à Greenpoint, un quartier multi-ethnique de Brooklyn où son père Carmine, tenait une petite boulangerie. De l’extérieur, on aurait pu penser que ce dernier était à un employé modèle, qui essayait tant bien que mal de nourrir sa grande famille dans un quartier malfamé. Mais malgré cette façade, Carmine Franzese, qui était aussi connu sous le nom de Tuttie The Lion, travaillait déjà pour la pègre, pour les Profaci, où le four de sa boulangerie servait plutôt pour les individus récalcitrants que pour cuir du pain. C’est dans cet environnement, dans un quartier gangréné par la mafia, que John Franzese fit ses premiers pas dans la criminalité. Travaillant de temps en temps dans la boulangerie familiale, John Franzese se fit arrêter pour la première fois en 1938 pour voie de fait, avant de s’enrôler dans l’armée en 1942. Son passage dans l’armée Américaine fut de courte durée. Jugé instable psychologiquement, dangereux et ayant des tendances aux meurtre, ses supérieurs déclareront que John Franzese passait plus de temps à vouloir apprendre des techniques de combat permettant de « tuer » un ennemi, que d’effectuer des tâches ménagères dans la caserne. De retour ans les rues de Brooklyn, John Franzese se mêla alors aux gangsters de son quartier, aux membres de la famille Profaci, la future famille Colombo, l’une des cinq familles de la Cosa Nostra implantées à New-York. Reconnu pour son tempérament sulfureux, John Franzese était un bagarreur robuste, très apprécié des mafieux qu'ils utilisaient pour récupérer l’argent des mauvais payeurs. Très rapidement, Sonny, comme il était surnommé dans le quartier, se fit vite un nom. Impliqué dans le racket et l’extorsion, John Franzese, qui était aussi un visiteur régulier de la célèbre boite de
nuit New-Yorkaise, le Copacabana, profitait désormais de ses relations avec le show-business et les membres de la Cosa Nostra afin étendre ses opérations dans
John Franzese à la sortie d'un tribunal
d'autres quartiers de New-York, mais aussi dans l'État voisin, le New-Jersey. De part sa personnalité et sa faculté à gagner de l’argent, il fut une évidence pour la famille Profaci de l’intégrer dans ses rangs, nous étions alors en 1950 et John Franzese prêta ainsi serment d’allégeance à la Cosa Nostra, il devint alors un Soldat dans l’équipe du Capitaine de Sebastian « Buster » Aloi. Après le décès de Joseph Profaci en 1962, c’est Joseph Magliocco qui pris le relais en tant que Parrain, mais seulement pour une année, avant qu’il soit remplacé de force, sur décision de la Commission, par Joseph Colombo. Sous Joseph Colombo, John Franzese prit rapidement du galon. De Capitaine gérant une équipe d’une dizaine de Soldats, il sera nommé nouvel Underboss de la famille Colombo. Selon les autorités fédérales, John Franzese effectuait une avancée fulgurante dans les rangs de la Cosa Nostra et rapportait près de un à deux millions de dollars par semaine à la famille Colombo. En plus de ses activités au sein de la Cosa Nostra, John Franzese continuait à entretenir de très bonnes relations avec des chanteurs et autres vedettes de cinéma. Passionné de boxe, il fréquentait fréquemment des personnalités comme Rocky Graziano ou encore Jake LaMotta, mais aussi de la musique, en organisant des soirées avec les membres de The Rat Pack, Frank Sinatra, Dean Martin et Sammy Davis Jr. Passant la plupart de ses soirées au Russian Tea Room, un restaurant Art Deco situé dans le quartier de Manhattan, John Franzese fit connaissance avec des producteurs de film, ce qui le mènera à participer financièrement au film pornographique Deep Throat en 1972, ou sur un film de la Cosa Nostra, un nanar, This Thing Of Ours, réalisé par Danny Provenzano, neveu de l’ancien Capitaine de la famille Genovese, Anthony « Tony Pro » Provenzano. John Franzese était aussi un actionnaire secret dans le fameux label de musique Américain, Buddah Reccords. Malgré une grosse réputation de tueurs à gage, la première inculpation fédérale de John Franzese interviendra qu’en 1966, quand il sera inculpé d’avoir organisé quatre vols de banque à l’échelle nationale, mais aussi d’avoir ordonné le meurtre d’un informateur présumé du
John Franzese lors de son dernier procès
gouvernement, Ernest Rupolo. Au final, John Franzese sera acquitté de meurtre, mais condamné à une peine d’une durée indéterminée pouvant aller au maximum jusqu’à cinquante ans de prison, une peine qui ne déstabilisera en aucun cas le mafieux et même sa femme présente lors de ce procès : « Cet homme, il peut aller en prison pendant cent ans la tête haute » déclara t'elle. John Franzese sera pour la première fois libéré en conditionnelle en 1978, mais enchainera pendant les trente prochaines années des allers et retours dans divers pénitenciers fédéraux pour des violations de conditionnelle. John Franzese ne respectait aucune règle venant du gouvernement fédéral et quand la justice Américaine demanda à John Franzese de tourner définitivement la page de la Cosa Nostra et d’arrêter de côtoyer des criminels, John Franzese faisait tout le contraire et à chaque libération anticipée, retournait dans les rues de New-York pour continuer à travailler avec les Colombo. De part son incarcération, son statut au sein de la famille Colombo évolua. Après la tentative de meurtre sur Joseph Colombo, John Franzese fut rétrogradé au rang de Capitaine, avant de redevenir Underboss au milieu des années 2000, après la condamnation à perpétuité de John « Jackie » DeRoss. En 2008, il sera de nouveau inculpé de racket, de vol, d’extorsion, de prêts usuraires et de trafic de stupéfiants. Selon le gouvernement fédéral, John Franzese, qui était alors âgé de quatre vingt onze ans, essayait d’extorquer des boites de strip-tease de Manhattan et a été enregistré à différentes reprises en train de donner des conseils à des membres de la famille Colombo sur la façon de se débarrasser d’un corps : « Aujourd'hui, vous ne pouvez plus laisser un corps dans la rue quand vous exécutez un contrat ». Pour John Franzese assassiner un individu faisait parti du boulot, selon le gouvernement fédéral, il aurait été impliqué dans plus de cinquante assassinats sans jamais être condamné : « J'ai tué beaucoup de gars et je parle pas de cinq, six ou dix personnes. Aujourd'hui, il vaut mieux perdre une demi-heure de son temps, voire une heure, pour se débarrasser d'un corps proprement ». En 2011, après un procès de plusieurs semaines, où son fils John Franzese Jr, toxicomane de surcroit, est venu témoigner à la barre des témoins contre son père, John Franzese sera condamné à huit ans de prison, une dernière condamnation qu’il acceptera sans broncher, après avoir passé la moitié de son temps endormi pendant les audiences. Libéré en Juin 2017, il passera les deux dernières années entouré de sa famille, en homme libre.
John « Sonny » Franzese, ancien Underboss de la famille Colombo est décédé de causes naturelles, il avait 103 ans. Hospitalisé dans une maison de soins au Nord de New-York, John Franzese aura marqué sans nul doute l'histoire de la Cosa Nostra aux États-Unis. Avant la publication d'un article plus détaillé sur sa vie, je vous propose un article publié en Avril dernier, ou à l'âge de 102, John Franzese, qui aura passé plus de la moitié de sa vie derrière les barreaux, racontait à sa façon, sa vie dans la Cosa Nostra.
« Un jour, je croise un agent du FBI dans la rue et il me dit : « Tu sais nous pouvons détruire la mafia. Nous avons eu par le passé Joe Valachi et si tu veux, tu peux être la personne qui pourra détruire pour de bon cette organisation criminelle. Viens nous aider ». Je lui ai dis d’aller se faire foutre ». Voilà comment raisonne John « Sonny » Franzese, considéré auparavant comme un membre haut placé de la famille Colombo. John Franzese aura passé plus de la moitié de sa vie derrière les barreaux, plus de cinquante ans dans diverses prisons fédérales aux quatre coins des Etats-Unis, mais l’incarcération ne l’aura pas du tout changé, bien au contraire, elle aura renforcé sa haine envers le gouvernement fédéral et quand à quatre vingt treize ans ans, il est condamné à près de huit années de prison pour avoir extorqué des boites de stripteases à Manhattan, John Franzese ne négocia aucun accord et s’en alla en prison les pieds devant, respectant à la lettre son serment d’allégeance à la Cosa Nostra. Le FBI et les procureurs fédéraux étaient persuadés que cette énième incarcération allait être le dernier clou planté dans son cercueil, que John Franzese après une vie entière consacré au crime organisé, allait mourir en prison. Mais en 2017, à l’âge de cent ans, John Franzese sorti du pénitencier fédéral de Devens dans l’État du Massachussetts, fébrile certes, mais avec toute sa tête. Vivant désormais dans une maison de retraite, John Franzese semble avoir tourné définitivement la page de la famille Colombo, mais parle désormais plus facilement de ses années dans le crime organisé. Pendant près de quatre vingt ans, John Franzese a respecté à la règle de la devise citée dans le film de Martin Scorsese, Goodfellas : « Never rat on your friends, and always keep your mouth shut » et pourtant à chaque arrestation, la police de New-York ou les agents du FBI, lui ont toujours proposé de collaborer avec les autorités : « A chaque fois c’était la même chose. Je ne pourrais jamais abandonner un ami car je devais aller en prison » déclara t’il. John Franzese se vante aussi que personne dans l’histoire n’avait jamais aussi souffert que lui : « Jésus aussi a souffert, et il n’a rien dit sur personne ». Tout ce temps passé en prison à forgé le respect de John Franzese, qui devint au fil des années l’un des membres les plus influents de la famille Colombo. Son engagement envers la Cosa Nostra était si ferme, qu’il était prêt à lancer des contrats contre ses deux fils, Michael, ancien Capitaine de la famille Colombo et John Jr. Le premier gagnait des centaines de millions de dollars, après avoir monté une arnaque sur les taxes appliquées aux livraisons d’essence dans les stations-services de New-York. Après plusieurs années passées en prison, Michael Franzese décidera de quitter la famille Colombo et curieusement, ne sera jamais inquiété par la suite par les Colombo. John Franzese Jr quant-à lui, n’a jamais été intronisé dans la famille Colombo. Toxicomane notoire, John Franzese Jr était jugé trop
instable pour interférer dans les affaires de la famille, mais il profita de son statut de « fils de », pour soutirer et enregistrer des informations à son père et par la suite, collaborer avec les autorités. Lors du dernier procès de John Franzese, il viendra à la barre, témoigner contre son père. Sa présence dans ce tribunal était selon lui pour essayer de faire comprendre à ce dernier que sa vie dans la Cosa Nostra lui avait gâché sa vie. Un témoignage que John Franzese n’écouta même pas, dormant profondément depuis le début de son procès. Dernièrement John Franzese reviendra sur la décision de collaborer avec les autorités fédérales : « Je ne sais pas ce qui est lui est arrivé. Peut-être que les médicaments ont chamboulé son cerveau. Ça m’a vraiment bisé le cœur. Pour moi, c’était vraiment la dernière personne à pouvoir faire ce genre de chose ». John Franzese ne regrette en rien son passé criminel et déclara, malgré ses années d’incarcération, en avoir bien profité : « Ce que nous avons fait à New-York c’était incroyable. Je connaissais tout le monde, même les plus grandes stars. Vous savez, au lieu de me demander si je connaissais les membres du Rat Pack, vous auriez du me poser le question dans l’autre sens : Frank Sinatra connaissait-il John Franzese ? ». Lors de son dernier procès, les procureurs fédéraux avaient dévoilé des enregistrements, ou on entendait clairement John Franzese se vantait d’avoir tué « beaucoup de gars ». John Franzese n'a jamais tellement nié sa participation et insiste sur le fait qu’il n’a jamais fait de mal à une personne innocente. Fustigeant les procureurs et les juges qui l’ont envoyé plusieurs fois en prison, il finira par déclarer : « Je les rencontrerai en enfer ».
Joel Cacace, ancien Acting Boss de la famille Colombo, vient d’intégrer une maison de transition dans New-York après avoir purgé près de dix sept ans derrière les barreaux. Après un long parcours criminel au sein de la famille Colombo, arpenté de racket et de meurtre, Joel Cacace est devenu au début des années 2000, Acting Boss de la famille Colombo, mais sa prise de pouvoir fut de courte durée. En 2003, la justice Américaine l’inculpa de plusieurs assassinats. Préférant éviter la prison à perpétuité, Joel Cacace décidera de plaider coupable des charges retenues contre lui et sera condamné à près de vingt ans derrière les barreaux, un emprisonnement qu’il effectuera dans différentes prisons fédérales, d’ADX Florence dans l’État du Colorado, en passant passant par l'Arizona ou encore le Kentucky. Mais en 2008, alors que Joel Cacace était incarcéré, il fut de nouveau inculpé d’un meurtre, celui de Ralph Dols, un agent de police du NYPD assassiné devant son domicile en 1997. A l’époque, ce meurtre crapuleux avait choqué la population et Eric Holder, ancien procureur fédéral des Etats-Unis, avait réclamé la peine de mort pour les assassins. C’est seulement onze année plus tard, avec les arrestations de Dino Saracino et Dino Calabro, les deux auteurs présumés, que le FBI a pu remonter vers Joel Cacace. Selon Dino Calabro, qui décidera de collaborer par la suite, Joel Cacace aurait ordonné le meurtre de Ralph Dols, car ce dernier ne supportait pas qu’un officier de police, un hispanique de surcroit, puisse sortir avec son ex-femme. Au procès de Thomas Gioeli que Dino Calabro avait accusé lui aussi du meurtre de Ralph Dols, Dino Calabro avait indiqué que Joel Cacace leur avait certifié que la « cible » était un individu d’origine
Dino Calabro
Mexicaine trainant dans divers clubs sociaux. Pendant des semaines, Dino Saracino et Dino Calabro ont commencé à surveiller les habitudes de Ralph
Dols afin de pouvoir passer le plus rapidement à l’acte. Dino Calabro certifia à la barre des témoins que c’est le lendemain du meurtre, en regardant la
télévision, qu’il apprit que la personne qu’il venait d’assassiner était un officier de police. Au vu du pédigrée criminel de Dino Calabre, son témoignage ne fut pas jugé crédible par un jury populaire, qui acquittera finalement Thomas Gioeli de l’assassinat e Ralph Dols. Le procès de Joël Cacace se déroula exactement de la même façon et après seulement quatre heure de délibéré, Joël Cacace sera acquitté du meurtre de Ralph Dols. Mais à sa sortie de prison prévue en Mai prochain, Joel Cacace va se retrouver au centre d’une autre bataille juridique, non pas pour des crimes ou des délits tenant de la loi RICO, mais sur le testament de son fils, Joel Cacace Jr, décédé d’une crise cardiaque en 2015. Alors que par le passé, la famille Colombo vécu à différentes reprises des conflits internes dans ses rangs, qu’on surnomma les « Colombo War », et ou Joel Cacace avait un tenu un rôle important dans l’une de ces luttes au début des années 1990, en soutenant Vic Orena, désormais ce sont deux clans qui se sont formés dans la famille Cacace. D’un côté, nous avons la petite fille de l’ancien Acting Boss de la famille Colombo et de l’autre l’ex femme de Joel Cacace, qui détient le contrôle exclusif des actifs de son défunt fils jusqu’en 2028, un testament d’une valeur de près d’un million de dollars. La petite fille de Joel Cacace reproche à sa propre grande mère de garder tout l’argent de son propre fils, ainsi que l’une des trois propriétés estimées à 1,5 million de dollars. Une audience est prévue la semaine prochaine dans un tribunal New-Yorkais.
Avec une date de sortie prévue en Septembre 2024, l’ancien Acting Boss de la famille Colombo, Thomas « Tommy Shots » Gioeli, n’en fini pas de faire parler de lui. Condamné à dix huit ans pour racket et conspiration de meurtre, Thomas Gioeli essaye depuis des années d’intenter des procès contre le gouvernement fédéral, pour des motifs plus ou moins farfelues. En 2017 par exemple, il attaqua en justice le bureau fédéral des prisons, le BOP, pour négligence, en raison d’une blessure effectuée en prison, un genou cassé qui lui aurait valu des semaines d’hospitalisation. Tout commença quand Thomas Gioeli, qui était en plein procès pour meurtre et racket, fut incarcéré au Métropolitan Center de New-York. Lors d’une journée sans audience, l’ancien Acting Boss de la famille Colombo voulu, selon lui, s’aérer un peu les esprits, en participant à un tournoi de ping-pong organisé par certains détenus de la prison. Mais malheureusement, en raison d’une fuite d’eau provenant des douches se trouvant à proximité de la salle de jeux, Thomas Gioeli, qui voulu chercher une balle, glissa et tomba lourdement au sol. Pour cette chute, mais aussi selon ses avocats, pour les souffrances endurées pendant toute ces semaines d’hospitalisation, Thomas Gioeli réclama près de dix millions de dollars de dommage et intérêt à la justice. Pour les procureurs fédéraux cette plainte n’est que pure fantaisie et n’a qu’à un seul but, prendre de l’argent au gouvernement fédéral alors même, que Thomas Gioeli doit encore des centaines milers de dollars à des victimes après sa condamnation. Les procureurs fédéraux ironisèrent aussi par la même occasion, qu’au vu de son supposé statut de Thomas Gioeli en prison, il ne s’imaginait pas qu’un Acting Boss de la Cosa Nostra puisse aller rechercher lui même une balle de ping-pong. Cette affaire a été jugée par la juge fédérale, Kiyo Matsumoto, une magistrale habituée aux membres de la Cosa Nostra et en particulier de la famille Colombo. Après avoir entendu les deux parties, cette dernière déclara dans son verdict, que Thomas Gioeli était responsable de son propre accident et de ce fait, il ne pouvait demander aucun dédommagement. Pour la juge fédérale, l’ancien Acting Boss de la famille Colombo était bien au courant des risques encourues en jouant au ping-pong à cet endroit et même si la juge pointe une certaine négligence de part la direction du Métropolitan Center, qui n'a pas réparé la fuite assez rapidement. Les avocats de la défense se démontèrent pas et l’affaire fut donc jugée au civil et curieusement le gouvernement fédéral fut contraint de payer la modique somme de 250 000 dollars à Thomas Gioeli pour son accident. Contraint et forcé, le gouvernement fédéral s’exécuta, il ne restait plus qu’a attendre leur contre-attaque. Après sa condamnation pour racket, Thomas Gioeli et ses avocats en ligne de mire, ont toujours prétexté que leur client ne pouvait rembourser les victimes et le gouvernement fédéral car il n’avait plus de sous. La somme perçue par l’ancien Acting Boss de la famille Colombo servira ainsi à réparer une partie des préjudices causés par Thomas Gioeli pendant une partie de sa carrière criminelle, mais cette somme ne comble pas les 360 000 dollars de dommages et intérêts relatifs à sa condamnation. C’est logiquement une défaite pour Thomas Gioeli, qui même s’il a perçu une sacrée somme en civil, va voir son processus de remboursement s'accélérer et l'ancien Acting Boss de la famille Colombo va devoir s'exécuter à payer sous peine de voir une bonne partie de ses biens saisies par la justice.
L'année 2019 restera sans nul doute l'année du changement. Cette année, comme la précédente, fut assez mouvementée dans les familles de la Cosa Nostra, qui pour essayer d’échapper aux griffes du gouvernement fédéral ont essayé de ruser, en changeant, pour la plupart, une partie de leur hiérarchie. Mais 2019 restera à jamais marqué comme l’année où Francesco « Franky Boy » Cali, une étoile montante du milieu, soupçonné par les autorités comme le Parrain de la famille Gambino, fut assassiné devant son domicile de Staten-Island. Près de trente quatre ans après le meurtre d’un autre Parrain, Paul « Big Paulie » Castellano devant le Sparks Steack Housede Manhattan, l’assassinat de Francesco Cali raisonna comme un coup de tonnerre dans les rues de New-York, où les autorités craignaient qu’un règlement de compte entre famille était en train de se préparer. Finalement, après seulement quelques jours d’enquête, il se révéla que Francesco Cali avait été assassiné non pas dans une lutte interne dans la famille Gambino, non pas par une embuscade tendue par une autre famille de la Cosa Nostra, mais par un dégénéré, qui entretenait une liaison avec la nièce de Francesco Cali. Une histoire de famille dans la famille. L’année 2019 est bien et restera l’année du changement et malgré plusieurs procès, qui ont terminé pour la plupart du temps, à l’avantage des mafieux de la Cosa Nostra, les Parrains de différentes familles ont décidé de chambouler une bonne partie de leur organigramme, dans un but de déstabiliser le gouvernement fédéral, mais aussi afin d’assurer leur position au sein de la famille. Dans la Cosa Nostra l’argent est le seul mot d’ordre, mais le pouvoir et la tentation de grimper les échelons plus rapidement, font que certains mafieux essayent de profiter de l’incarcération du Boss en exercice pour essayer de changer les règles établies.
Comme à son habitude et fidèle à ses principes, la famille Genovese aura très peu fait parler d’elle cette année. Vincent Esposito, fils de Vincent « The Chin » Gigante, avait plaidé coupable en Avril dernier après une inculpation pour racket. Cet accord de plaidoyer, une nouvelle fois très avantageux pour le mafieux, prévoyait que le gangster, qui n’est pas référencé comme un membre intronisé de la famille Gambino, accepte de rendre au gouvernement fédéral plusieurs millions de dollars, en échange de deux années derrière les barreaux. Après le décès en 2018 de l’Acting Boss, Peter « Petey Red » DiChiara, Liborio Bollomo, le Parrain de la famille Genovese essaya de combler ce manque très rapidement. Selon les autorités fédérales, ce poste qui est très stratégique dans la famille Genovese, car il permet de relayer les messages du Parrain aux membres de sa famille, aurait été confié à Michael « Mickey » Ragusa, un proche de Liborio Bellomo, âgé de cinquante quatre ans. Gangster de la vieille école et ayant une capacité à naviguer sous le radar du FBI, Michael Ragusa fit pour la première fois parler de lui en 2001, quand il fut inculpé, avec d’autres membres de la famille Genovese, d’avoir contrôlé plusieurs sections syndicales dans les docks de New-York et à Miami. Pour ce délit, Michael Ragusa purgera trois années de prison et sortira en 2005 et depuis ce temps, il ne fera plus jamais parlé de lui. Liborio Bellomo sait pertinemment que pour éviter les attaques du gouvernement fédéral, il est dans l’obligation de s’entourer de membres de confiances, des amis proches, qui lui permettront à continuer à prospérer et à gérer la famille de la Cosa Nostra la plus puissante aux Etats-Unis.
La famille Gambino :
Lorenzo Mannino
Parrain : Peter « One Eye » Gotti
Acting Boss : Lorenzo Mannino
Underboss :
Consigliere : Michael « Mickey Boy » Paradiso
Membres : + 190-210 Associés : + 1000
La famille Gambino aura attiré, sans le vouloir, toute l’attention des médias et des agents fédéraux en seulement quelques jours. En Mars dernier, Francesco « Franky Boy » Cali, considéré comme l’un des membres le plus influents de la famille Gambino, fut assassiné devant son domicile de Staten-Island. Ce meurtre, effectué par un individu n’ayant aucun lien avec le crime organisé, pour un simple désaccord amoureux, mais aussi pour des thèses complotistes, fut comme un électrochoc dans cette famille reconnue depuis quelques années pour sa stabilité. Après la mort de Francesco Cali, Domenico « Italiam Dom » Cefalu, l’ancienne garde la faction Sicilienne, en semi-retraite, repris le relais, le temps de trouver un successeur capable de reprendre les rênes. Quelques semaines plus tard, Lorenzo Mannino, un proche de Frank Cali sera nommé poste pour poste, gardant ainsi tout le pouvoir à la faction Sicilienne. Connu des autorités pour son tempérament violent, Lorenzo Mannino a déjà passé près de quinze années derrière les barreaux, après une condamnation pour trafic de drogue et tentative de meurtre. Avant l’assassinat de Francesco Cali, son nom était apparu dans un rapport de la GRC, la Gendarmerie Royale du Canada, prouvant que Lorenzo Mannino était toujours une « personnalité » de choix en matière de trafic de drogue à l’échelle internationale. Peu de temps après sa nomination, le poste de Consigliere fut confié à Michael Paradiso, un gangster de longue date de la famille Gambino, qui a passé plus de la moitié de sa vie derrière les barreaux. Reconnu lui aussi pour son tempérament sulfureux, Michael Paradiso, qui ne fait pas parti de la faction Sicilienne, est un personnage apprécié et respecté des autres membres de la famille Gambino. En Juillet dernier, une opération conjointe entre le FBI et la police Italienne, permit d’arrêter des membres de la famille Gambino, mais aussi des membres de la famille Inzerillo en Sicilie. La famille Inzerillo, l’ancienne perdante de la guerre orchestrée par les Corléonais de Salvatore Riina, avait repris depuis quelques années des négociations assez poussées avec la famille Gambino, par le biais de Francesco Cali. Ces arrestations ont démontré que les forces de police Italienne et Américaine travaillent toujours main dans la main pour démanteler ces réseaux mafieux, mais elles démontrent aussi, que la famille Gambino essaye depuis quelques années de relancer le buisiness avec sa cousine Sicilienne, en particularité avec le trafic de drogue. Et alors que Peter Gotti, le soi-disant Parrain de la famille Gambino rejette sa vie passée dans la Cosa Nostra dans l’espoir de sortir de prison, cette fin d’année marquera aussi l’arrestation de deux Capitaines, Richard Martino et Andrew Campos, inculpés de plusieurs charges fédérales tenant de la loi RICO.
La famille Bonanno :
Michael Mancuso
Parrain : Michael « The Nose » Mancuo
Acting Boss : John « Johnny Skyway » Palazollo
Underboss : ?
Consigliere :
Membres : + 120-150
Associés : + 1000
L’année 2019 avait pourtant bien commencé pour la famille Bonanno. Le procès de Joseph « Joe C » Cammarano Jr et John « Porky » Zancocchio, considéré à cette époque comme l’Acting Boss et le Consigliere de la famille Bonanno, se solda par des acquittements pour les deux accusés. Moins de deux semaines après ce verdict, Michael Mancuso, considéré comme l’actuel Parrain de la famille Bonanno, quitta une maison de transition et retrouva les rues de New-York. On aurait pu penser que ces acquittements, couplés à la libération de leur Parrain, permettrait à la famille Bonnano de devenir l’une des familles les plus stables en ce moment. Depuis plusieurs années et malgré son incarcération, Michael Mancuso essaya tant bien que mal de réorganiser sa hiérarchie. Une organisation tellement difficile à gérer à distance, que le Parrain de la famille Bonanno, qui s’exposa un peu trop, se vit transférer à différentes reprises dans des pénitenciers fédéraux afin de couper les liens avec les Bonanno. Une fois sortie de prison et libéré de toutes contraintes sur sa liberté surveillée, Michael Mancuso passa à l’attaque et décida de rétrograder des Capitaines récalcitrants, mais aussi, de renvoyer une partie de sa hiérarchie. La tactique de défense adopté par Joseph Cammarano Jr et John Zancocchio pendant leur procès, avait profondément énervé Michael Mancuso, qui n’avait pas supporté que leurs avocats de ironisèrent sur la gestion supposée de la famille Bonanno depuis la prise de pouvoir de Michael Mancuso. Pire encore, des échos remontés jusqu’aux oreilles de Michael Mancuso, permirent de comprendre que Joseph Cammarano Jr avait essayé de réunir les Capitaines de la famille, en 2017, afin de le confirmer comme le nouveau Parrain de la famille, un affront. A une époque, cette tentative de « putsch » manquée aurait entrainé sans nul doute une guerre interne dans la famille, mais désormais les mentalités ont changé et tout se règle par des rétrogradations. Désormais, les « têtes brulées » de la famille Bonanno, des proches de Joseph Cammarano Jr, sont devenus des simples Soldats, aux ordres de Capitaines à la botte de Michael Mancuso, une humiliation. La faction Sicilienne fut ainsi dépouillée de tout pouvoir et le poste d’Acting Boss fut confié à Michael Palazolla, un membre, qui de part son expérience, sera consolidé les membres de la famille Bonanno autour de Michael Mancuso.
La famille Lucchese :
Vittorio Amuso
Parrain : Vittorio « Vic » Amuso
Acting Boss : Michael « Big Mike » DeSantis
Underboss : Patrick « Patty » DeRusso
Consigliere : Adrew DeSimone
Membres : + 100-140
Associés : + 1000
Un poste que l’on pensait « honorifique » mais que Vittorio Amuso tient toujours d’une main ferme. En effet, après des dizaines années d’incarcération, le Parrain de la famille Lucchese a démontré cette année, qu’il n’était pas encore prêt à « passer la main » et mieux encore, qu’il était encore capable de changer l’organisation de sa famille, à son avantage bien entendu. John Pennisi, un ancien Soldat de cette organisation criminelle, témoigna, lors du dernier procès Lucchese, que Vittorio Amuso voulait au mieux, démanteler la faction du Bronx, au pire, de tous les assassiner. Le Parrain de la famille Lucchese voulait profiter du procès de Steven Crea et Matthew Madonna, des membres de la faction du Bronx, qui géraient la famille depuis des années, pour remettre la faction de Brooklyn au devant de la scène. La première solution fut privilégiée et ainsi, Matthew Madonna sera remplacé par Michael DeSantis et Steven Crea par Patrick DeRusso. Cette réorganisation est dans un sens bien tombée, car après un procès de plusieurs semaines, Steven Crea, Matthew Madonna et le Soldat, Christopher Londonio seront reconnus coupable de plusieurs charges fédérales, dont l’assassinat de l’ancien leader du Purple Gang,Michael Meldish. La famille Lucchese qui compterait actuellement sept factions réparties dans tout New-York, reste à ce jour une famille instable, où les tensions internes réparties entre membres interposés, pourront, à terme, faire imploser cette organisation criminelle.
La famille Colombo :
Andrew Russo
Parrain : ?
Acting Boss : Andrew « Andy Mush » Russo ?
Underboss : Benjamin « The Claw » Castellazzo ?
Consigliere : Thomas « Tom Mix » Farese ?
Membres : + 100-120
Associés : + 1000
La famille Colombo reste à ce jour, la plus petite des cinq familles New-Yorkaise et comme l’année dernière, les Colombo n’auront que très peu fait parler d’eux dans les médias Américains. En Mars dernier, Carmine « The Snake » Persico, l’emblématique Parrain, emprisonné depuis le procès dit de la Commission,est décédé dans un hôpital proche de la prison fédéral de Butner dans l’État de la Caroline du Nord, lieu ou il était emprisonné pendant toute ces années. On ne sait pas avec exactitude, si Carmine Persico gérait encore une famille anéantie par les nombreux raids orchestrés par les agents fédéraux ces dernières années. Cette non-médiatisation pourrait signifier que l’état de la famille Colombo est tellement désastreux, que celle-ci n’a plus tellement de hiérarchie dans la capacité de diriger les affaires quotidiennes. Mais cela pourrait aussi signifier que la famille Colombo végète dans l’ombre, se reconstruit, se réorganise afin de redevenir une famille viable dans la Cosa Nostra.
La famille DeCavalcante :
Charles Marjuri
Parrain : Charles « The Ear » Marjuri ?
Acting Boss : ?
Underboss : ?
Consigliere : Frank Nigro
Membres : + 40-60
Associés : + 200
Qui dirige la famille ?. Combien de factions se composent cette famille de la Cosa Nostra implantée dans le New-Jersey ?. A ce jour et depuis la mort de Francesco Guaracci en 2016, l’organisation de cette famille reste un mystère. Comme je le stipulais dans mon article l’année dernière, les membres susceptibles de prendre la relève sont peu nombreux, mais sont bien présents. Il y a Charles « The Ear » Marjuri ou encore Philip « The King Of Wall Street » Abrams des personnalités d’envergure qui pourraient très bien prétendre au poste de Parrain, mais à ce jour, rien n’est fixé. Pourtant et malgré le fait que les DeCavalcante n’ont pas fait la une des médias Américains cette année, les autorités fédérales sont persuadées que la famille DeCavalcante reste très bien implantée dans l’État du New-Jersey et qu’elle contrôle toujours, avec l’aide de dirigeants syndicaux corrompus, le port de Newark. Dernièrement, deux Associés de la famille, ont été inculpés de trafic de drogue.
La famille de Philadelphie :
Joseph Merlino
Parrain : Joseph « Joey » Merlino
Acting Boss : Michael Lancellotti ?
Underboss : Steven « Handsomme Steve » Mazonne ?
Consigliere : Joseph « Uncle Joe » Ligambi ?
Membres : + 50-70
Associés : + 500
Après la condamnation de Joseph Merlino, relative à l’opération East Coast, le Parrain de la famille de Philadelphie a intégré cette année une maison de transition en Floride, après un peu plus d’un an derrière les barreaux. Avant son incarcération, Joseph Merlino avait essayé de réorganiser la direction de la famille. Michael « Mikey Lance » Lancelotti avait été promu au poste d’Acting Boss, mais des rumeurs sur ses problèmes de santé, font qu’il aurait décidé de prendre du recul. En solution de remplacement, Joseph Merlino aurait alors tablé sur George Borgesi, qui a déjà occupé par le passé un poste au niveau de la direction. En Mai dernier, un rival de Joseph Merlino, Philip Narducci plaidera coupable pour des accusations d’extorsion. Selon ses avocats, ce dernier aurait tourné définitivement la page avec ses années dans la Cosa Nostra. Condamné à moins d’un an de prison, Philip Narducci demanda curieusement à commencer à purger sa peine après son verdict, dans l’optique de pouvoir reprendre ses activités, légales bien entendu, dès sa sortie de prison.
La Outfit :
Salvatore DeLaurentis
Parrain : Salvatore « Solly D » DeLaurentis
Acting Boss : Albert « Albie The Falcon » Vena
Underboss : James « Jimmy The Ice Pick » Inendino
Consigliere : Joseph « The Builder » Andriarchi
Membres : + 40-60
Associés : + 1000
Avec l’arrestation du Soldat, Robert Panozzo Sr, les autorités fédérales espéraient que ce dernier passe à table, qu'il commence à faire des confessions, qui auraient pu amener les agents fédéraux vers Albert « Albie the Falcon » Vena, une cible prioritaire. Mais malheureusement pour le gouvernement fédéral, Robert Panozzo Sr leur a clairement dit « d’aller se faire voir » et préféra purger sa peine de dix huit années de prison tout en continuant à respecter son serment d’allégeance à la Cosa Nostra. Pour les fédéraux, Albert Vena est devenu depuis quelque temps, un personnage central dans la Outfit Chicago. Le Parrain actuel, Salvatore « Solly D » DeLaurentis a passé une bonne partie de sa vie derrière les barreaux et aurait montré son souhait de se retirer petit à petit des affaires familiales. Ce dernier qui passerait la plupart de son temps dans l’État du Wisconsin, a demandé à son Acting Boss, Albert Vena de réorganiser la direction de la Outfit, signe que Salvatore DeLaurentis se voyait de plus en plus en dehors des affaires. Albert Vena décida de s’entourer de nouvelles têtes. Il demanda alors à James « Jimmy The Ice Pick » Inendino, le Capitaine actuel de la faction de Cicero, de devenir son Underboss. Au poste de Consigliere, Albert Vena demanda à James « Joe The Builder » Andriarchi de sortir de sa pré-retraite. James Andriarchi à un long parcours criminel au sein de la Outfit. Très respecté, Albert Vena est persuadé que son expérience permettra de résoudre certains conflits entre certaines factions. Et alors que la nouvelle organisation de la Outfit est pratiquement opérationnelle, son ancien Consigliere, John Matassa Jr à été condamné à six mois de détention pour avoir profité de son rôle de trésorier d’une section syndicale, pour y détourner les fonds. Un autre Consigliere, une ancienne figure de la Outfit, Joseph « Joey The Clown » Lombardo, est quant-à lui décédé cette année, dans le pénitencier fédéral d’ADX Florence, lieu ou il purgeait sa peine de prison à perpétuité suite à sa condamnation relative à au procès dit des « Secrets de famille ».
La famille Patriarca :
Carmen DiNunzio
Parrain : Carmine « The Cheese Man » DiNunzio
Acting Boss : ?
Underboss : Matthew « Good Matty » Guglielmetti Jr
Consigliere : Joseph « The Bishop » Achille
Membres : + 40-50
Associés : + 200
Une année extrêmement calme pour la famille Patriarca, qui depuis la prise de pouvoir de Carmine DiNunzio n'a pas réellement fait parler d'elle. Le Capitaine Edward « Eddie » Lino a été libéré d’un pénitencier fédéral en Février dernier après avoir purgé près de neuf années de prison. A ce jour, le rôle d’Anthony DiNunizo, le frère de Carmen qui a été libéré en 2008, reste quant-à lui reste inconnu.
La famille de Détroit :
Jack Giacalone
Parrain : Jack « Jacky The Kid » Giacalone
Acting Boss : Peter « Blackie » Tocco
Underboss : Anthony « Chicago Tony » LaPiana
Consigliere : Anthony « Tony Pal » Palazzolo
Membres : + 40-50
Associés : + 200
Comme pour 2018 la famille de Détroit fut complètement épargnée par les autorités fédérales. Il faut dire que le cloisonnement de cette organisation criminelle et les liens de sang entre plusieurs de ses membres, rendent le travail beaucoup plus difficile pour les agents fédéraux. Alors que certaines familles de la Cosa Nostra gagnent encore de l’argent grâce au trafic de drogue ou aux jeux illégaux, la famille de Détroit a depuis des années s'est orientée vers une toute autre stratégie, en privilégiant les crimes en « col blanc ». L’un de ses membres, adepte de ce genre de pratique, le Consigliere Anthony « Tony Pal » Palazzolo est décédé en Janvier dernier, il avait soixante dix huit ans. Et pour vous démontrer que la famille de Détroit reste une famille très cloisonnée, près d’un an après son décès, aucune information n’a fuité sur un éventuel successeur à son poste, une stratégie payante qui en font de la famille de Détroit, l’une des familles de la Cosa Nostra les plus influente aux Etats-Unis.
La famille de Bufallo :
Joseph Todaro Jr
Parrain : Joseph Todaro Jr
Acting Boss : ?
Underboss : Domenico Violi
Consigliere : ?
Membres : + 30-40
Associés : + 100
L’opération de la GRC et du FBI en 2018 a complètement bouleversé le quotidien de la famille de Buffalo qu’on croyait défunte depuis plusieurs années. Joseph Todaro Jr, qui a toujours déclaré qu’il n’avait aucun lien avec la Cosa Nostra, qu’il n’était qu’un honnête travailleur, propriétaire d’une célèbre pizzeria dans la ville de Buffalo, la Nova Pizzeria, a clairement été identifié comme le Boss d’une famille composée de membres implantés aux Etats-Unis et au Canada. Et alors même si Domenico Violi est actuellement incarcéré, la famille de Buffalo reste encore active dans certains domaines. Récemment, les autorités fédérales ont inculpé un ancien agent de la DEA, Joseph Bongiovanni, pour avoir accepté des pots de fin venant de membres de la Cosa Nostra, en particulier de la famille de Buffalo.
Après le décès de Joseph Profaci, Joseph Magliocco devint le nouveau Parrain, mais son poste ne sera pas confirmé par la Commission, qui jugeait que ce dernier n’avait la carrure nécessaire pour gérer une famille de la Cosa Nostra, le poste reviendra alors à Joseph Colombo. Au début des années 1960, Carmine Persico était un personnage central de cette organisation criminelle, un individu admirait de son quartier natal. Carmine Persico qui était toujours vêtu d’un costume trois pièces, adorait arpenter les rues de Brooklyn avec son garde corps et son ami de longue date Huch McInstosh. De Red Hook à Park Slope, en passant à Bensonhurst, Carmine Persico était un peu le roi de Brooklyn. Le 19 mai 1963, alors que Carmine Persico conduisait sa voiture dans le Sud de Brooklyn, arrêté à un feu rouge, un camion s’arrêta à proximité. La bâche du véhicule s’ouvrit et Carmine Persico sera touché à plusieurs reprises, il s’en sortira miraculeusement. Blessé au bras et a la main gauche, ce dernier ne retrouvera jamais l’usage complet de sa main. Quelques mois plus tard, Carmine Persico sera inculpé par le gouvernement fédéral d’être le leader d’une équipe spécialisée dans le détournement de camions. Au final, le procès sera annulé, soit en raison d’une faute de procédure, soit la condamnation sera annulé en appel. Lors d’un cinquième procès, Carmine Persico sera finalement reconnu coupable. Libéré sous caution en attendant son verdict, ce dernier se présentera de nouveau devant le tribunal fédéral de Manhattan, pour cette fois-ci répondre d’une inculpation de prêt usuraire. Sur cet accusation, Carmine Persico sera finalement acquitté, le juge estimant que les articles de journaux ciblant ce dernier comme un membre de haut rang de la Cosa Nostra pouvaient être préjudiciables pour l’accusé. Le 28 Juin 1971, Joseph Colombo, organisa une
Carmine Persico
manifestation de défense des droits civils Italo-Américains à Colombus Circle, l’un des principaux lieux d’attraction de ville de New-York. Alors que le Parrain s’approchait du podium pour entamer un discours, il sera touché à plusieurs reprises à la tête et au cou, par Jérôme Johnson, un individu d’origine Africaine qui sera exécuté dans la foulée par des membres de la famille Colombo. Joseph Colombo survécu, mais son état n’était plus compatible avec la gérance d’une famille mafieuse. La famille Colombo cherchait un nouveau Parrain et se tourna alors très rapidement vers Carmine Persico. Mais ses débuts furent difficiles. Carmine Persico verra ses appels rejetés et devra commencer à purger une peine de huit années de prison pour détournement de fonds. Sa condamnation coïncidera avec la sortie de son frère Alphonse, qu’il nommera Acting Boss pour surveiller les intérêts de la famille dans le rue. Peu de temps après son emprisonnement, son rival, Joe Gallo, sera abattu lors de sa fête d’anniversaire, au Umberto Clam House dans la Little Italy. Carmine Persico ne sera jamais inculpé de ce meurtre, mais des documents judicaires prouveront par la suite, que ce dernier avait préparé cet assassinat, après en avoir conclu que Joe Gallo était l’un des commanditaires dans l’assassinat raté sur Joseph Colombo. A sa sortie de prison, Carmine Persico reprit activement son rôle de Parrain, mais cela sera une nouvelle fois de courte durée. En 1984, Carmine Persico était sur le coup de plusieurs chefs d’inculpations dans la cadre du procès dit le « Le procès Colombo ». Pour éviter une incarcération, Joseph Colombo devint un fugitif et placé sur la liste des dix personnes les plus recherchées par le FBI. Arrêté
Carmine Persico
en Février 1985, Carmine Persico avait pris refuge chez son cousin, Fred DeChristopher, dans sa maison de Long Island. On apprendra par la suite, que ce dernier aurait reçu une récompense de cinquante mille dollars pour avoir indiqué au FBI où se cachait Carmine Persico. Le procès sera expéditif pour le Parrain de la famille Colombo. Reconnu coupable, le juge fédéral condamnera Carmine Persico à trente neuf années de prison, tout en précisant : « Monsieur Persico vus êtes une tragédie. Vous êtes l’une des personnes les plus intelligente que j’ai pu voir dans ma vie ». Le juge avait été impressionné de voir Carmine Persico gérait entièrement de sa défense, conseillant ses propres avocats sur le déroulé de ce procès. Quelques mois plus tard, Carmine Persico fut inculpé dans le procès dit de la Commission. Rudolf Giuliani procureur fédéral de New-York, avait réussi après des années d’enquête à faire arrêter les cinq Parrains de New-York, ainsi que des membres de leur hiérarchie. Paul « Big Paul » Castellano de la famille Gambino, Anthony « Fat » Tony Salerno de la famille Genovese, Carmine « Junior » Persico de la famille Colombo, Anthony « Tony Ducks » Corallo de la famille Lucchese et Philip » Rusty » Rastelli de la famille Bonanno étaient inculpés d’une multitude de racket tenant de la loi RICO, pouvant les amener à terminer leur vie derrière barreau, un vrai séisme dans le monde souterrain de la Cosa Nostra. Déjà condamné à près de trente neuf années de prison, Carmine Persico n’avait plus rien à perdre et décidera d'assurer sa défense. La stratégie du Parrain de la famille Colombo était de jouer de son charisme pour charmer le jury. Le dossier d’accusation reposait essentiellement sur des bandes magnétiques, des vidéos surveillance ou des enregistrements de membres de la Cosa Nostra. Carmine Persico essaya de remettre en cause la validité de ses pièces, mais malgré une performance qui sera jugé de « haute volée », Carmine Persico sera reconnu coupable et condamné à cent année de prison, portant sa peine au total à cent trente neuf années. Carmine Persico fut transféré dans la prison fédérale de Butner dans l’État de la Caroline du Nord, ce qui ne l’empêcha pas de continuer à gérer la famille Colombo d’une main de fer. Carine Persico nomma Vittorio « Little Vic » Orena au poste d’Acting Boss. Mais ce dernier qui appréciait un peu trop son nouveau statut, essaya de renverser le pouvoir pour devenir le nouveau Parrain, la troisième guerre interne pouvait alors commencer. Cette guerre fut sanglante et empêcha pendant un moment la famille Colombo de retrouver un siège dans la Commission. De sa cellule, Carmine Persico gérait les manœuvres par l’intermédiaire de ses frères Alphonse et Théodore. Lors de son dernier procès, Carmine Persico avait essayé d’expliquer sa vie, ses principes dans un exposé oral face aux jurés. Reconnaissant qu’il purgeait déjà une lourde peine de prison et qu’il s’était caché pour éviter la justice, il déclara : « J’étais un peu fatigué d’aller en prison, fatigué d’être trainé dans les salles d’audence et que l’on puisse jugé mon nom et ma réputation ». Insistant sur le fait qu’il se sentait persécuté et injustement poursuivi en tant que Parrain de la Cosa Nostra, il avait ajouté : « Quand est ce que cela se terminera ? Quand cela va t’il s’arrêter ?. Quand allez vous me laisser tranquille ? ».
L’une des figures les plus emblématique de la Cosa Nostra, Carmine « The Snake » Persico, Parrain de la famille Colombo, vient de décéder, il était âgé de quatre vingt cinq ans. Purgeant une peine de cent trente neuf années de prison, après sa condamnation suite au procès dit de la Commission en 1985, Carmine Persico était incarcéré depuis les trente six dernières années de sa vie, au pénitencier fédéral de Butner dans l’État de la Caroline du Nord. Dernièrement, le Parrain de la famille Colombo, avait quitté la prison fédérale, pour aller se faire soigner dans un hôpital proche de son lieu d’incarcération, à l’hôpital Durham. La cause de son décès reste encore incertaine et son avocat, qui le défendait actuellement dans un procès contre le Bureau Fédéral des Prisons (BOP), affirma que son client était bien « décédé » stipulant simplement, que son état de santé : « s’était aggravé très rapidement », justifiant la décision de la direction de la prison fédérale de Butner, de transférer en urgence le Parrain de la famille Colombo vers l’hôpital le plus proche. Né le 8 Août 1933, Carmine Persico grandit à Park Slope et à Red Hook, deux quartiers à forte densité Italienne. Contrairement à beaucoup de gangsters issus de milieu pauvre, Carmine Persico provient de la classe moyenne et à reçu une éducation normale de la part de ses parents. Carmine Persico Sr travaillait dans un cabinet d’avocats à Manhattan, alors que sa mère, Susa Persico, était femme au foyer, et gérait tant bien que mal ses fils, l’ainé, Alphonse, Carmine et le plus jeune, Teddy. Tous les trois deviendront par la suite des membres de la Cosa Nostra, affiliés à la famille Colombo. Mais les quartiers de Brooklyn dans les années 1940 ne sont pas les mêmes qu’aujourd’hui. A cette époque, les gangsters défilaient dans les rues avec les grosses voitures, leur bijoux, sous les yeux ébahis des jeunes de Park Slope. Carmine Persico quitta rapidement le système scolaire et devint l’un des leader d’un gang rue, dénommé les « Garfield Boys ». Les Garfield Boys étaient des durs à cuire et n’hésitaient pas à utiliser la violence pour arriver à leurs fins. En 1951, Carmine Persico était âgé de dix sept ans et fit sa première rencontre avec la justice. Inculpé du meurtre d’un adolescent de son quartier, les accusations seront finalement abandonnées et Carmine Persico en sortira grandit, son respect renforcé. Les gangsters du quartier adoraient ce gamin, de nature tenace, qui avait su résister à la pression des services de police lors de son inculpation. A dix huit ans, Francesco « Frankie Shots » Abbatemarco, un Capitaine de la famille Profaci le prit sous son aile. A cette époque, Joseph Profaci était le Parrain de cette organisation criminelle, qui sera appelée quelques années plus tard, la famille Colombo. L’équipe de Francesco Abbatemarco était spécialisée dans les paris sportifs, l’usure, les cambriolages et les détournements de camions. Carmine Persico prit rapidement ses marques et devint un personnage incontournable. En récompense de sa loyauté et de sa faculté à ramener de l’argent, Carmine Persico sera intronisé dans la Cosa Nostra, il avait vingt et un ans, un âge relativement précoce. Au milieu des années 1950, les services de police suivaient de très près les activités illégales de Carmine Persico avec l’aide de Joseph « Crazy » Joe gallo et de ses frères Larry et Albert. Entre les années 1950 et les années 1960, Carmine Persico sera arrêté plus d’une douzaine de fois et inculpé dans près de vingt cinq affaires différentes. Les inculpations portées essentiellement sur des paris sportifs, des cambriolages, des tentatives de vol, des détournements de fonds ou encore d'une possession illégale d’armes à feux, mais jamais de meurtre. Sa réputation de tueur s’est accrue après le meurtre d’Albert Anastasia en octobre 1957, ou pendant un certain temps, les agences fédérales ont soupçonné Carmine Persico et les frères Gallo d’être à l’origine de cet assassinat. Mais le tournant décisif dans la carrière criminelle de Carmine Persico se passa en 1959, avec le meurtre de son mentor, Francesco Abbatemarco. Ce dernier, se déclarant endetté, avait décidé depuis quelques temps d’arrêter de rendre hommage au Parrain en exercice, Joseph Profaci. Après cet assassinat, Carmine Persico s’attendait récupérer les rackets de Francesco Abbatemarco, mais Joseph Profaci décidera au final de les attribuer à un autre Capitaine de sa famille. Carmine Persico était furieux et décidera d’agir. Avec l’aide des frères Gallo, ils enlèveront près de six Soldat ou des Capitaines, des proches de Joseph Profaci. Le vieux Parrain, malade et affaibli, décidera de céder pour éviter qu’éclate une guerre interne dans la famille, mais Joseph Profaci avait une autre idée derrière la tête. Il persuada Carmine Persico de rejoindre son cercle très fermé, mais avant, il fallait éliminer les frères Gallo. En 1961, un sergent de police, qui rentra par hasard dans le Sahara Club, un bar de Brooklyn, interrompu deux hommes en train d’étrangler Lawrence « Larry » Gallo avec une corde a piano. Des informateurs viendront témoigner par la suite que Carmine Persico avait attiré Lawrence Gallo, mais ce dernier refusera de collaborer avec les autorités. Une guerre entre les deux factions, les Gallo et les Profaci allaient éclater, mais elle s’arrêta brusquement avec le décès de Joseph Profaci, nous étions en 1962.
Ilario « Fat Larry » Sessa est un personnage assez atypique dans la Cosa Nostra. Agé de cinquante deux ans et vivant encore au domicile familial, le Soldat de la famille Colombo a la particularité d’avoir été intronisé au Métropolitan Center de New-York. Nous étions en 2010 et depuis des mois, la famille Colombo essayait désespérément d’introniser des nouveaux membres dont llario Sessa. La plupart des cérémonies mises en place, avaient été reportées à une date ultérieure voire annulées pour des raisons de sécurité. Après toutes ces tentatives, la famille Colombo pensait avoir trouvé l’emplacement idéal, le sous-sol de la maison du Soldat Emmanuel Favuzza, mais lors du trajet, des membres de la famille remarquèrent une surveillance plus étroite que d’habitude des fédéraux et la cérémonie fut alors une nouvelle fois annulée, au grand désarroi d’Ilario Sessa. En Janvier 2011, dans une manière de souhaiter la nouvelle année à la famille Colombo, les fédéraux lancèrent une opération de grande envergure sur cette organisation criminelle déjà très affaiblie. Les membres du panel de direction furent arrêtés et accusés de plusieurs charges fédérales tenant de la loi Rico. Dans ces arrestations, il y avait aussi, des Capitaines, des Soldats, mais aussi des Associés comme Ilario Sessa. Incarcéré au Métropolitan Center, les mafieux de la famille Colombo étaient rassemblés dans une grande pièce sous surveillance vidéo, quand une scène surréaliste se passa. Les gangsters entourèrent Ilario Sassa qui était assis sur un banc afin de lui faire prêter serment d’allégeance à la Cosa Nostra. Une fois la scène terminée, le mafieux intronisé se leva et salua un à un les gangsters présents, Ilario Sessa était désormais un Soldat de la famille Colombo. Cet initiation ne changera en rien le jugement de la justice fédéral, qui condamnera Ilario Sessa à quelques années de prison, rien de bien grave pour ce dernier, qui savait que le temps passé en prison faisait parti de la vie d’un membre de la Cosa Nostra. Par la suite, le Soldat de la famille Colombo fut relâché mais avec des restrictions très strictes sur sa liberté surveillée et le mafieux pour éviter tout problème avec la justice, décidera de travailler dans une concession automobile à Brooklyn, mais cela ne dura forcément qu’un temps. En effet, Ilario Sessa fut condamné cette semaine pour une violation de sa libération conditionnelle. Il y a quelques mois, les autorités fédérales avaient inculpé le mafieux d’avoir essayé, par le biais de téléphones jetables, de rentrer en communication avec des membres de la famille Colombo. La comparution devant la juge Kiyo Matsumoto, habituée de voir défiler dans son tribunal des membres de la Cosa Nostra, fut expéditive. Ilario Sessa qui dit, selon son avocat, souffrir de nombreux problèmes de santé, qui se seraient aggraver pendant son incarcération, fut condamné à un an et un jour de prison, une peine qu’il purge actuellement au Metropolitan Center de New-York. Lors de la dernière audience, l’avocat du Soldat de la famille Colombo, avait indiqué que son client était obèse, qu’il souffrait du lupus, de sténose de la colonne vertébrale, de diabète et de différentes maladies coronarienne. Il ajouta aussi par la même occasion qu’Ilario Sessa devait être opéré de toute urgence pour soulager des « douleurs atroces » et afin qu'il puisse retrouver une « certaine mobilité ». Pourtant selon les procureurs fédéraux, le Soldat de la famille Colombo n’avait pas l’air très malade, quand il s’était démène à plusieurs reprises pour essayer de trouver un moyen de communication avec les membres de la famille Colombo. Pourtant, à sa sortie de prison ses amis avaient essayé de remettre Ilario Sessa sur le droit chemin, en lui conseillant de s’investir dans sa nouvelle entreprise de voitures d'occasion et de gagner pour une fois, son argent légitiment. Mais la juge fédérale laissa dans son verdict, une seconde chance au Soldat de la famille Colombo. En effet, en condamnant Ilario Sessa à un an et un jour, ce dernier pourra prétendre dans les prochaines semaines à une énième demande de libération conditionnelle.
L’année 2018 fut riche en actualité pour les familles de la Cosa Nostra. Dès Janvier, le procès de Joseph Merlino, l’actuel Parrain de la famille de Philadelphie, commençait dans un climat assez tendu voire explosif. En effet, Joseph Merlino qui était le seul inculpé de l’opération à East Coast à tenter sa chance dans un procès fédéral, confiant dans l’idée d’en découdre de nouveaux avec les procureurs fédéraux, avec un seul objectif, avoir sa revanche. Joseph Merlino et son avocat, Edwin Jacobs Jr, étaient persuadés, que le témoignage du principal témoin, John Rubeo, un Associé de la famille Genovese, discrédité au fil de l’enquête, finirait automatiquement par un acquittement. Finalement, Joseph Merlino ne sera pas condamné, non pas en raison d’un vote unanime des jurés sur sa non-culpabilité, mais faute d’un verdict favorable dans cette affaire, le procès sera alors annulé. Deux mois après, on apprendra que Joseph Merlino, pour la première fois de sa longue « carrière criminelle » décidera de plaider coupable d’une accusation mineure, de jeux illégaux, un arrangement qui le fera condamner à deux années de prison, une peine qu’il purge actuellement dans la prison fédérale de Coleman dans l’État de la Floride. Nous étions alors en Mars 2018, et à plusieurs centaines de kilomètres de Philadelphie, à New-York, un Capitaine de la famille Bonanno, Ronald « Ronnie G » Giallanzo, décidera lui aussi de passer un accord de culpabilité avec les procureurs fédéraux. Les charges retenues contre le neveu de Vincent « Vinny » Asaro, qui ce dernier, demandait par la même occasion un nouveau procès suite à sa condamnation pour incendie volontaire, étaient trop importantes et Ronald Giallanzo, sera condamné à quatorze années de prison. Puis après ses accords de culpabilité, nous avons suivi le procès de l’ancien Parrain de la famille Patriarca, l’ancien renégat, Francis « Cadillac Frank » Salemme. Sa vie, digne d’un film de Martin Scorsese, avait démontré aux yeux de tous les Américains, la fragilité du statut de repentit, souvent accordé très rapidement par les procureurs fédéraux à différents mafieux sans scrupules, qui ne pensent qu’a une seule chose, sauver leur peau et non aider honnêtement les enquêteurs. Exemple type avec l’affaire de Francis Salemme, qui déjà condamné pour parjure après sa collaboration, continua à mentir obstinément, cela pendant plusieurs années aux autorités fédérales et alors qu’il était dans le programme de protection des témoins. Mais après plusieurs années d’enquête, Francis Salemme sera rattrapé par son passé tumultueux, et sera condamné à la prison à perpétuité incompressible pour le meurtre d’un Associé de la famille Patriarca, Steven DiSarro. Pendant ce temps là, on apprenait aussi que l’ancien Parrain de la Outfit, John « No Noze » DiFronzo venait de décéder de causes naturelles, laissant les pleins pouvoirs à son mentor, Salvatore « Solly D » DeLaurentis et que l’ancien Consigliere de la famille Lucchese, Christopher « Christie Tick » Funari un rescapé du procès dit de La Commission, décéda lui aussi à l’âge de quatre vingt quatorze ans, la fin d’une époque. Mais alors, que des membres de la vielle école, comme Gene Gotti, retrouvait la liberté après avoir passé près de trente ans derrière les barreaux pour trafic de drogue, les familles de la Cosa Nostra ne pensent désormais qu’à une chose, la réorganisation. De la famille Lucchese, à la famille Bonanno, en passant par la famille Genovese, les familles mafieuses ont compris une chose, retourner aux valeurs de leurs ancêtres, tenir un profil bas et continuer à faire du business sous le radar du gouvernement fédéral. L’année 2019 risque elle aussi, de chambouler un peu les différentes hiérarchies mises en place actuellement au sein de la Cosa Nostra. Mais au final pour quel résultat ?. La famille Lucchese par exemple, va voir les membres de sa direction inculpés dans un procès, qui durera sans nul doute plusieurs semaines, pour des histoires de meurtre et de racket. Et après cette affaire, la Cosa Nostra sera t-elle éradiquée ?, malheureusement non. La priorité du gouvernement fédéral depuis 2001, est le terrorisme international, à juste titre, laissant les familles de la Cosa Nostra se développer, se restructurer et voire, comme pour la famille de Buffalo, que l’ont pensé défunte, revenir en haut de l’affiche, une histoire sans fin.
L’année 2018 avait mal commencé pour la famille Genovese avec l’arrestation du fils de Vincent « The Chin » Gigante », Vincent Esposito. Même si son rôle au sein de cette organisation criminelle reste incertains, son arrestation reste sans nul doute symbolique pour les autorités fédérales, qui voulaient prouver en ce début d’année, que même la Rolls Royce du crime organisé, n’était pas épargnée par leur investigation. Vincent Espositio. membre intronisé de la famille Genovese, sera inculpé de diverses charges tenant de la loi RICO, dont l’extorsion et la fraude. Incarcéré pendant un moment au Métropolitan Center de New-York, Vincent Esposito a été récemment libéré sous caution, en résidence surveillée, à ses frais. L’année dernière, le rôle de Peter « Petey Red » DiChiara était clair pour les autorités fédérales. Depuis son club social basé à Manhattan, l’Acting Boss de la famille Genovese, considéré comme un membre de la vieille école et un individu très respecté par ses pairs, devait contrôler et réguler les activités au sein de la famille, pour faciliter la vie de son Parrain, Liborio « Barney » Bellomo. Mais en Mars dernier, coup de théâtre, Peter DiChiara venait de décéder, laissant depuis ce temps, une incertitude complète sur la hiérarchie actuelle de la plus grande famille de la Cosa Nostra aux Etats-Unis. Rien d’étonnant vous allez dire, la famille Genovese étant connue pour sa discrétion et pour son cloisonnement, une manière de fonctionner qui marche parfaitement. En effet, en 2018, la famille Genovese fut relativement épargnée et mise à part la condamnation d’Eugene « The Rooster » ONofrio à deux années de prison, un verdict découlant de l’opération East Coast, cette dernière reste encore à ce jour, la famille la plus stable et la plus importante aux Etats-Unis.
La famille Gambino :
Peter Gotti
Parrain : Peter « One Eye » Gotti
Acting Boss : Domenico « Italian Dom » Cefalu
Underboss : Francesco « Frankie Boy » Cali
Consigliere : ?
Street Panel : Anthony Gurino et Joseph « Sonny Juliano
Membres : + 190-210
Associés : + 1000
Une année relativement tranquille pour la famille Gambino, qui montre que depuis l’installation de son « Panel de contrôle », instauré avec l’arrivée au pouvoir de Francesco Cali et de Domenico Cali, que les opérations du FBI contre sa hiérarchie son inexistantes. Il est loin l’époque ou la famille Gambino faisait régulièrement à la « une » des médias Américains, et que son flamboyant Parrain, John Gotti faisait la couverture du Times. Désormais, depuis l’installation de membres d’origine Sicilienne dans sa hiérarchie, la deuxième famille de la Cosa Nostra aux Etats-Unis, reste cloisonnée et a mise en place une structure qui ne permet aucun contact entre des membres de bas niveau et la direction, évitant ainsi d’éventuelles fuites. Cette année, un membre de la famille a été libéré de prison et pas des moindres, en la personne de Gene Gotti, qui est sorti d’un pénitencier fédéral après avoir passé près de trente années pour trafic de drogue. Une telle durée d’emprisonnement, dans le monde souterrain de la Cosa Nostra mérite forcément le respect, mais il n’est pas certains que la personnalité de Gene Gotti puisse encore plaire à l’actuel direction de la famille Gambino et malgré le fait que le Parrain officiel reste Peter Gotti, un poste plus honorifique qu’autre chose au vu de son emprisonnement. Malgré son cloisonnement, la famille Gambino a démontré, avec la condamnation de son Capitaine, John Ambrosio, qu’elle restait une famille très active dans différents buisiness. Comme pour la famille Genovese, la famille Gambino a du sans nul doute profité de cette « année blanche » pour se restructurer de nouveau et confirmer sa position de leadership auprès des autres familles de la Cosa Nostra implantées en dehors de New-York et plus particulièrement avec la famille DeCavalcante, implantée dans l’État du New-Jersey
La famille Bonanno :
Michael Mancuso
Parrain : Michael « the Nose » Mancuo
Acting Boss : Joseph « Joe C» Cammarano jr
Underboss : ?
Consigliere : John « Porky » Zancocchio
Membres : + 120-150
Associés : + 1000
La famille Bonanno aurait sans nul doute espérée une année plus tranquille, avec le retour à la maison de son Parrain, Michael « The Nose » Mancuso, qui récemment, a intégré un centre de transition, avant une sortie officielle dans les rues de New-York prévue en Mars 2019. Dès Janvier 2018, l’Acting Boss de la famille Bonanno, Joseph Cammarano Jr a été arrêté et inculpé de plusieurs charges fédérales tenant de la loi RICO, dont le meurtre, le racket, l’extorsion et le prêt usuraire. Cette opération lancée par le FBI en relation avec le NYPD, déstabilisa une nouvelle fois la hiérarchie d’une famille, abonnée depuis plusieurs années, à ce genre de situation. En plus de l’arrestation de Joseph Cammarano Jr, actuellement incarcéré au Métropolitan Center de New-York, le Consigliere, John Zancocchio, qui lui aussi inculpé, avait vu sa caution révoquée, avant de retrouver de nouveau la liberté quelques mois plus tard. Cette affaire actuellement en instance d’instruction risque sans nul doute de déstabiliser la famille Bonanno et il est fort à parier que les différents protagonistes dans cette affaire, continuent à garder la même ligne de conduite, en plaidant non-coupable. Il est donc inéluctable qu’un procès aura lieu. Un procès à haut risque, sous haute tension, sous le regard de Michael Mancuso, qui au vu de sa situation, aura une marge de manœuvre très limitée pour réorganiser sa famille. Alors même si la structure initiale de la famille Bonanno, composée de plus de dix Capitaines et d’une centaine de Soldats, reste pour l’instant intacte, cette organisation criminelle a tout de même perdu son ancien Underboss, Nicholas « Nicky The Mouth » Santora, décédé de cause naturelle. Récemment, le neveu de Michael Mancuso, le Soldat, Frank « Frankie Boy » Salerno, qui lui servait de « messager » pendant son incarcération, vient d’être condamnée à cinq année de prison pour racket.
La famille Lucchese :
Vittorio Amuso
Parrain : Vittorio « Vic » Amuso
Acting Boss : Matthew Madonna
Underboss : Steven « Wonderboy » Crea
Consigliere : Joseph « Big Joe » DiNapoli
Membres : + 100-140
Associés : + 1000
La famille Lucchese retient son souffle et est actuellement en suspens d’un futur procès relatif à une opération du FBI lancée contre sa hiérarchie en Mai 2017. Alors oui, en 2018, la famille fut relativement épargnée par les arrestations, mais elle navigue en eau trouble, sans direction apparente, avec un Parrain incarcéré depuis des décennies en prison et qui ne veut pas quitter son poste soi-disant honorifique. Le procès à venir risque alors d’être très compliqué pour la direction mafieuse, mais elle peut compter une nouvelle fois, sur les errances du gouvernement fédéral, qui ont vu depuis le lancement de l’enquête, la plupart de ses témoins complètement discrédités. Face à autant d’égarement auprès des procureurs fédéraux, Steven Crea Jr, fils de l’actuel Underboss, Steven Crea Sr, sera libéré sous caution et prépare depuis sa sortie activement sa défense, en faisant appel par exemple, à un expert polygraphique. Les témoins du gouvernement son désormais connus et malgré le plaider coupable du Soldat « Joey Glasses » Datello, qui a mis relativement en difficulté sa hiérarchie, l’année 2019 pour la famille Lucchese risque d'être cruciale. Comme pour la famille Bonanno il y a quelques années, cette organisation criminelle va soit continuer à prospérer grâce à ses différents rackets, ou pendant quelques années, végéter de nouveau dans l’ombre avec une nouvelle hiérarchie.
La famille Colombo :
Carmine Persico
Parrain : Carmine « The Snake » Persico
Acting Boss : Andrew « Andy Mush » Russo ?
Underboss : Benjamin « The Claw » Castellazzo ?
Consigliere : Thomas « Tom Mix » Farese ?
Membres : + 90-120
Associés : + 1000
Depuis l’opération du FBI en 2011, qui avait visé l’intégralité de sa hiérarchie, la famille Colombo, à depuis ce temps gardé une certaine stabilité et à sans nul doute, profité de ces années de tranquillité, pour se reconstruite et se restructurer. La famille Colombo a toujours été la plus petite des familles New-Yorkaise, mais aussi la plus instable. Impactée par plusieurs guerres internes au sein de sa structure, la famille Colombo avait démontré aussi, lors des dernières arrestations, qu’une multitude de collaborateurs gravitait dans ses rangs. Les opérations lancées contre les autres familles New-Yorkaise, ont démontré que malgré une certaine fragilité, elle reste toujours consultée pour des partages de business entre familles. Cette année fut relativement calme et surtout concentrée, sur une énième demande de libération de l’actuel Parrain, Carmine Persico, incarcéré depuis le procès dit de La Commission. Depuis la prison fédérale de Butner dans l’État de la Caroline du Nord, Carmine Persico essaye inexorablement de sortir de prison. Ses avocats avaient joué sur le fait que les nombreux problèmes de santé de leur client, ne lui permettaient pas de pouvoir continuer son incarcération correctement. Une demande qui fut rejetée par un juge fédéral, stipulant que suite à un rapport médical effectué par l’équipe de la prison d Butner, Carminer Persico pouvait continuer à mener ses activités quotidiennes et qu’il pouvait se déplacer de manière « indépendante et sans aucune difficulté ».
La famille DeCavalcante :
Charles Marjuri
Parrain : Charles « The Ear » Marjuri ?
Acting Boss : ?
Underboss : ?
Consigliere : Frank Nigro
Membres : + 40-60
Associés : + 200
Difficile de faire un état actuel de la famille DeCalvante, tant cette dernière est restée discrète cette année. Depuis le décès de l’Acting Boss, Francesco Guarraci en 2016, on ne sait pas vraiment comme se compose sa hiérarchie. Lors de l’arrestation de Charles Stango, un Capitaine, opérant depuis l’État du Nevada, celui-ci avait déclaré dans plusieurs enregistrements, que Frank Nigro occupait le poste de Consigliere, en remplacement de Stefano Vitabile, rentré depuis sa sortie de prison dans une semi-retraite. Avec le décès de Giovanni Riggi, le poste de Parrain est toujours vacant et les rumeurs vont bon train. On parle de Charles Marjuri, un Capitaine de la vielle école, qui avait déjà fait parti d’un panel de décision à la fin des années 1990. Mais début Janvier, Philip Abramo surnommé « The King Of Wall Street » est sorti d’un pénitencier fédéral après avoir purgé près de quinze ans pour meurtre et racket. Son retour dans les rues d’Elizabeth dans le New-Jersey, peut être synonyme d’une future prise de pouvoir du gangster désormais âgé de soixante treize ans. Avant sa condamnation en 2003, Philip Abaramo n’avait jamais caché son amitié envers plusieurs membres de la famille Gambino et servait même d’intermédiaire entre les deux familles. Suite à l’arrestation de Charles Stango, ce dernier avait stipulé que la famille DeCavalcante était devenue très proche de la famille Gambino. Les deux familles à cette époque avaient tous les deux des hiérarchies dirigées par des membres d'origine Sicilienne.
La famille de Philadelphie :
Joseph Merlino
Parrain : Joseph « Joey » Merlino
Acting Boss : Michael Lancellotti ?
Underboss : Steven « Handsomme Steve » Mazonne ?
Consigliere : Joseph « Uncle Joe » Ligambi
Membres : + 50-70
Associés : + 500
Comme à son habitude, la famille de Philadelphie, est la famille de la Cosa Nostra ayant fait le plus d’actualité pour l’année 2018. Début Janvier, le procès de l’actuel Parrain, Joseph Merlino, avait attiré en masse les médias. Il faut dire que la présence d’un Boss de la Cosa Nostra dans un procès fédéral n’est pas monnaie courante. Seul inculpé de l’opération East Coast à avoir décidé de plaider non-coupable, Joseph Merlino jouait gros, mais finalement, face à l’indécision des jurés sur sa culpabilité, le procès sera annulé. Il s’avéra par la suite que Joseph Merlino était passé tout proche d’une condamnation et pour éviter un second procès qui pouvait lui être fatal, Joseph Merlino négocia pour la première fois de sa longue carrière criminelle, un accord de plaidoyer avec les procureurs, qui l’amènera à purger près de années de prison. Avant son incarcération, Joseph Merlino a essayé de laisser des consignes strictes aux membres d’une famille connue pour sa violence et aux rebellions internes. Malgré son emprisonnement Joseph Merlino reste le Parrain, mais il essaya le plus possible de sécuriser sa hiérarchie en donnant des postes clés à ses proches, mais aussi à des individus hostiles à sa prise de pouvoir, des gangsters de la vieille école de l’ère Scarfo. Lors de sa dernière fête d’anniversaire, effectué quelques semaines avant son incarcération, Joseph Merlino avait voulu montrer « sa grandeur » auprès de ses membres, mais aussi des autres familles New-Yorkaise invitées pour l'occasion. Depuis ce jour là, les autorités fédérales sont persuadées qu’un poste important à été donné à Francis Iannarella, un Capitaine de la vieille école, qui a été libéré de prison après trente années derrière les barreaux. Son rôle est stratégique et va permettre de calmer les hostilités avec la faction Narducci/Pungitore. Il servirait par la même occasion de messager entre les membres de la famille et la hiérarchie, histoire de sécuriser les échanges et éviter ainsi les mauvaises surprises.
La Outfit :
Salvatore DeLaurentis
Parrain : Salvatore « Solly D » DeLaurentis
Acting Boss : Albert « Albie The Falcon » Vena ?
Underboss : Salvatore « Sammy Cards » Cataudella
Consigliere : Marco D’Amico
Membres : + 40-50
Associés : + 1000
L’année 2018 pour la Outfit de Chicago, fut essentiellement marquée par le décès de John « No Noze » DiFronzo, qui a servi pendant des années comme Parrain de cette organisation criminelle. Depuis quelque temps, la santé de John DiFronzo devenait défaillante, des pertes de mémoires récurrentes, un prémice de la maladie d’Alzheimer, avait décidé le Parrain à rendre ses galons afin de préserver la structure d’une des familles de la Cosa Nostra les plus connues aux Etats-Unis. Salvatore DeLaurentis, qui a passé une grande partie de sa vie derrière les barreaux, repris donc le relais et essaya de changer la mentalité d’une famille connue pour son goût prononcé pour la violence. Il commença d’abord à sécuriser sa hiérarchie, en mettant des mafieux de la vielle école, qui ont su prouver par le passé, que l’incarcération ne les feraient pas dévier de leur serment d’allégeance à la Cosa Nostra. Il essaya aussi d’inculquer aux membres de sa familles, d’autres manières de fonctionner. Le meurtre est mauvais pour le buisness et attire inévitablement les autorités fédérales. Alors même si bon nombre de tueurs sont présents dans ses rangs, la Outfit est partie vers une autre stratégie. A ce jour, Salvatore DeLaurentis, qui se considère comme un honnête entrepreneur dans le « secteur de nettoyage de tapis », rigole quand les autorités fédérales le considèrent comme le Parrain de la Outfit.
La famille Patriarca :
Carmen DiNunzio
Parrain : Carmine « The Cheese Man » DiNunzio
Acting Boss : ?
Underboss : Matthew « Good Matty » Guglielmetti Jr
Consigliere : Joseph « The Bishop » Achille
Membres : + 40-50
Associés : + 200
Avec le décès de Peter Limone, les DiNunzio ont sans nul doute pris le pouvoir. Carmen DiNunzio, avait, dès sa sortie de prison, remanié la famille à sa façon, en faisant très attention aux postes attribués dans sa direction. La famille Patriarca est composée de deux factions. Une à Boston, dans l’État du Massachusetts, ou Carmen est originaire et une autre à Providence dans l'État du Rhode-Island. Dès sa nomination au poste de Parrain, Carmen DiNunzio confia le poste clé de Consigliere à Matthew Guglielmetti Jr. Ce dernier qui est un individu très respecté, est sorti en 2016 d'un pénitencier fédéral après avoir purgé près de onze ans pour trafic de drogue. Matthew Guglielmetti est aussi une personnalité solide, qui entretient de très bonnes relations avec la famille de Philadelphie et en particulier avec le Capitaine George Borgesi, dont il a traité avec lui personnellement pour différents business En Février dernier, le frère de Carmen, Anthony, est sorti lui aussi de prison. Ce dernier qui occupait le poste d’Acting Boss avant son incarcération, pourrait reprendre, après avoir été libéré de toutes ses contraintes liées à sa liberté surveillée, le même rôle ou un autre poste significatif. Cette année, on a souvent parlé de la famille Patriarca, mais pas des membres actuels, surtout de l’ancien Parrain, Francis « Cadillac Frank » Salemme, qui était en procès avoir été inculpé du meurtre de Steven DiSarro, un ancien propriétaire de boite de nuit. Le procès aura duré plusieurs semaines et le principal témoin de cette affaire fut Robert DeLuca, ancien bras droit de Francis Salemme, qui pour éviter une nouvelle condamnation pour parjure, accepta de témoigner contre son ancien Boss. Le verdict fut sans surprise et Francis Salemme sera condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Ce dernier qui ne fait plus parti du programme de protection des témoins, va rentrer comme n’importe quel prisonnier dans le système carcéral Américain, ou dernièrement, l’une de ses anciennes connaissances, James « Whitey » Bulger, fut sauvagement assassiné et par qui ?, un ancien Associé des Patriarca, Paul DeCologero.
La famille de Détroit :
Jack Giacalone
Parrain : Jack « Jacky The Kid » Giacalone
Acting Boss : Peter « Blackie » Tocco
Underboss : Anthony « Chicago Tony » LaPiana
Consigliere : Anthony « Tony Pal » Palazzolo
Membres : + 40-50
Associés : + 200
Il est difficile pour les agences gouvernementales d’enquêter sur une famille de la Cosa Nostra. Généralement, plusieurs années sont nécessaires pour pouvoir mener à des inculpations. Les informations recueillies par le FBI et les autres services de police, viennent en particulier des informateurs présents à l’intérieur de la famille, mais pour la famille de Détroit cela est très compliquée. Depuis des décennies, cette organisation criminelle marche essentiellement avec les liens de sang et il est beaucoup plus difficile pour un membre de la Cosa Nostra, de donner des informations sur son neveu, son cousin, son frère, voire son propre fils. C’est pour cela que la famille de Détroit reste très cloisonnée et peu d’information filtre sur ses activités. Sa hiérarchie est connue et elle est composée pour la plupart, de criminels à col blanc, qui ont prouvé pendant des années leur allégeance à la Cosa Nostra. En 2018, la famille de Détroit fut complètement épargnée par les services de police et reste l’une des familles les plus stables et les plus respectées aux Etats-Unis
La famille de Buffalo :
Joseph Todaro Jr et son père Joseph Todaro Sr
Parrain : Joseph Todaro Jr
Acting Boss : ?
Underboss : Domenico Violi
Consigliere : ?
Membres : + 30-40
Associés : + 100
L’opération menée par le FBI et la GRC, la police Canadienne, a confirmé une chose, la famille de Buffalo que l’on pensait défunte, est bien toujours active et a su pendant ces dernières années, se réorganiser, en intronisant des membres venant du Canada, le pays frontalier. Avec la mort de l’ancien Parrain en 2013, Leonard Falcone les agences gouvernementales étaient persuadées que Joseph Todaro Jr était entré dans une semi-retraite, plus occupé à gérer sa célèbre Pizzeria à Buffalo, La Nova Pizzeria, qui fait office de référence dans la région, bien au contraire. Les derniers enregistrements dévoilés récemment, ont démontré que Domenico Violi, fils d’un ancien Capitaine affilié à la famille Cotroni, Paolo Violi et proche de la famille Bonanno, était devenu Underboss de la famille Buffalo et nomma précisément Joseph Todaro Jr comme l’actuel Parrain. Cette organisation criminelle serait composée d’une trentaine de membres, éparpillés entre les Etats-Unis et le Canada et continuerait surtout, à rendre des comptes aux cinq familles New-Yorkaise. En effet, dès la nomination de Domenico Violi, la direction de la famille de Buffalo informa le Consigliere de la famille Bonanno, John Zancocchio qui informa quant- lui, directement Michael Mansuco, une décision qui fut alors actée. C’est la première fois dans l’histoire de la Cosa Nosra que des membres appartenant d’un autre pays fut élevé à un aussi haut niveau. Malgré la condamnation récente de Domenico Violi à huit année de prisons pour trafic de drogue, il est fort à parier, que les autorités fédérales s’intéressent de nouveau de plus près aux activités de la famille de Buffalo.
A l’époque ou Paul « Big Paulie » Castellano était à la tête de la famille Gambino, le Parrain avait fait passer un message à ses Capitaines les plus proches : « Certains mecs qui purgent des longues peines de prison à cause de la drogue et qui devront bientôt sortir, on va devoir s’en occuper ». Le message était clair. Les membres de la famille Gambino qui ont été condamnés pour trafic de drogue, ne recevront pas une promotion pour avoir purgé leur peine sans broncher, mais plutôt un contrat sur leur tête. Paul Castellano l'avait dit dès qu'il avait pris le contrôle de la famille Gambino : « Tu vends de la drogue?, tu meurs ». Paul Castellano n'avait pas du tout digéré son inculpation dans le procès dit de La Commission et voulait faire un exemple. Angelo Meli était un Capitaine de la famille Gambino qui vendait de la drogue à Brooklyn Paul Castellano avait demandé à un autre Capitaine, Paul Zaccaria de s’occuper de ce contrat, une fois qu’Angelo Meli sera libéré de prison, une anecdote qui avait fortement marquée Michael DiLeonardo : « Je regardais Zac (Paul Zaccaria) et je me disais qu’on devait aller tuer ce type dès qu’il rentrera à la maison. Son père, son grand père étaient des membres intronisés de la Cosa Nostra. Le problème est que si vous n’étiez pas dans les petits papiers du Parrain, vous n’étiez rien ». Ironiquement, Angelo Meli aura la vie sauve grâce à John Gotti, un membre influent de la famille Gambino qui trempait lui aussi dans la drogue et qui après avoir orchestré l’assassinat contre Paul Castellano, avait annulé par la même occasion le contrat sur la tête d’Angelo Meli. Toujours selon Michael Leonardo, la règle qui disait « Tu trafiques dans la drogue, tu meurs » était une règle hypocrite, car Paul Castellano savait pertinemment que certaines enveloppes remplies d’argent qu’il recevait chaque semaine dans son palace de Staten Island, provenait du trafic de drogue.
Parlons un peu de la famille Colombo. En 2011, une opération orchestrée par le FBI,
Andrew Russo
permit d’arrêter près de cent vingt membres et Associés dans trois différents des États des Etats-Unis : à New-York, dans le New-Jersey et dans la Nouvelle-Angleterre. Parmi ces arrestations, une famille fut plus touchée que les autres, la famille Colombo. Cette organisation criminelle qui est gérée par Carmine « The Snake » Persico depuis la prison fédérale de Butner dans l’État de la Caroline du Nord, avait vu ce jour là, son Acting Boss, Andrew « Andy Mush » Russo, son Underboss, Benjamin « the Claw » Castellazzo et son Consigliere « Richard « Richie » Fusco arrêtés pour une multitude de crimes relatives à la loi RICO. Selon les autorités fédérales, Andrew Russo qui est le cousin de Carmine Persico, avait succédé logiquement à la tête de la famille Colombo en raison de ses liens de parenté, mais aussi pour son goût prononcé pour la violence. L’objectif d’Andrew Russo était de réorganiser une famille déchirée par une guerre interne qui avait éclaté au début des années 1990, entre Vittorio « Little Vic » Orena et les fidèles de Carmine Persico. Après son arrestation, Andrew Russo avait comparu automatiquement devant un tribunal fédéral pour son placement ou non en détention. Ce jour là, les procureurs fédéraux avaient sorti le grand jeu, ils avaient tout prévu, surtout des enregistrement d’Andrew Russo qui appelait ouvertement à la violence pour des membres qui ne « filaient pas droit » : « Je n’hésiterai pas et je n’ai jamais hésité, à faire du mal à une personne qui s’écarte de la ligne qu’on essaye de construire » déclara Andrew Russo. Selon le FBI, l’Acting Boss de la famille Colombo passait ses journées dans des réunions pour gérer des conflits dans sa propre famille, ou avec d’autres familles New-Yorkaise pour des différents dans certains buisness. Lors d’une réunion avec la famille Gambino, présidait par Andrew Russo, ce dernier devait débattre du sort de l’un de ses Associés, Walter Samperi, qui avait été poignardé par un gangster affilié à la famille Gambino. Pour essayer de résoudre ce conflit, Andrew Russo demanda aux Gambino, de payer la totalité des frais médicaux de Walter Samperi, en un seul versement de cent cinquante mille dollars. La famille Gambino accepta l’offre proposée par Andrew Russo, mais finalement après son arrestation, la famille Gambino « oubliera » curieusement de verser la somme négociée pour Walter Santucci, qui finira par aller se soigner en Italie, son pays d’origine, pour profiter de son système de santé gratuit. Un an avant son inculpation, Andrew Russo avait demandé des promesses de loyauté à certains membres influents de la famille Colombo et si ces derniers refusaient de se soumettre aux ordres d’Andew Russo, ce dernier avertirait personnellement les autres familles de la Cosa Nostra. Le but de l’Acting Boss de la famille Colombo était aussi d’introniser de nouveaux membres, apporter du sang neuf à une famille en pleine perdition. Lors d’une réunion avec son Underboss, Benjamin Castellazzo et son Consigliere, Richard Fusco, Andrew Russo voulait introniser des individus « intelligents », qui étaient « capables de tuer et de gagner du temps ». Un gangster était dans le viseur d’Andrew Russo, Ilario « Fat Larry » Sessa, mais sa cérémonie d’intronisation qui devait se dérouler dans la maison du Soldat Emanuel Favuzza, avait été annulée à la dernière minute, en raison de la surveillance de plusieurs agents fédéraux. Finalement, Ilario Sessa sera initié un mois plus tard, après son arrestation, alors qu’il était incarcéré au Métropolitan Center de New-York, dans une pièce qui était pourtant sous surveillance vidéo. Au final, Andrew Russo sera condamné à trente trois mois de prison et sera libéré de prison en Juin 2013. Depuis sa libération, les autorités fédérales sont persuadées que ce gangster de la vieille école, désormais âgé de quatre vingt neuf ans, continue à gérer activement la famille Colombo avec l’aide de son nouveau Consigliere, Thomas « Tom Mix » Farese.