UN ANCIEN SOLDAT DE LA FAMILLE COLOMBO QUI A COOPÉRÉ CONTRE SON PROPRE FRÈRE SORT DE PRISON

Les membres de la Cosa Nostra se définissent comme des « hommes d’honneur » prêts à supporter n’importe quel type de pression pour respecter leur serment d’allégeance à l’omerta. Aujourd’hui, certains d’entre eux, des criminels multirécidivistes, n’hésitent plus pour éviter des longues peines de prison, à coopérer avec la justice Américaine. Le « deal » entre les deux parties est simple. Plus le repenti donne des informations permettant d’arrêter et d’incarcérer des membres de la Cosa Nostra, plus il a de chance de pouvoir commencer une nouvelle vie, loin de ses anciens Associés, dans le programme de protection des témoins. Certains d’entre eux, en plus de collaborer contre leur ancienne organisation, n’hésitent pas une seule seconde pour témoigner contre des membres de leur propre famille. Ce fut le cas de Sebastian Saracino. Ce dernier à longtemps était un Soldat de la famille Colombo, avant de décider de collaborer avec la justice Américaine pour éviter une peine avoisinant les soixante dix années dans un pénitencier fédéral, après avoir été arrêté et inculpé de plusieurs charges fédérales tenant de la loi RICO, dont le meurtre et le racket. Pour Sebastian Saracino, terminer sa vie derrière les barreaux était surement inenvisageable, trop dur à accepter et proposa aux procureurs fédéraux de témoigner contre contre son propre frère, Dino Saracino, un Capitaine dans la famille Colombo. Un accord fut vite trouvé, les procureurs fédéraux étaient prêts à « oublier » certains délits, pour mettre derrière les barreaux un membre influent de la famille Colombo. Lors de son procès, il désigna sans trembler, le pointant même du doigt, son frère, comme l’assassin de Richard Greaves, un Associé de la famille Colombo, assassiné dans le sous-sol de sa propre maison. Le procès de

Dino Saracino fut extrêmement tendu. Devant les jurés, Sebastian Saracino continua à raconter sa vie dans la Cosa Nostra, à côté de son frère, expliquant les moindres détails, plus ou moins sordides, le tout était de convaincre les jurés que Dino Saracino était un tueur à la solde de la famille Colombo. Pendant le témoignage de Sebastian Saracino, son frère Dino hurla dans la salle d’audience : « Ce gars là, ce n’est pas mon frère, arrête de mentir Sebby ». Au final, le témoignage de Sebastian Saracino aura eu l’effet escompté et Dino Saracino sera condamné à près de cinquante années dans une prison fédérale. Ce dernier qui s’était vanté pendant son procès, de pouvoir purger près de « vingt ans » et sortir de prison « avec le sourire », risque sans nul doute de terminer sa vie derrière les barreaux. Cette semaine, c’est soit disant un autre homme, qui s’est présenté devant un juge fédéral à New-York, pour recevoir son verdict après sa coopération avec l’agence gouvernementale. S’apitoyant sur son sort, Sebastian Saracino commença à déclarer, qu’il « n’avait jamais voulu de cette vie » et que désormais, il pouvait être « une bonne personne ». Son avocat déclara : « Sebastien Saracino a tourné le dos à la Cosa Nostra, mais il a aussi tourné le dos à sa famille. Mon client n’a jamais voulu avoir la gloire et je pense que ça fait de lui une meilleure personne ». Au final, le juge fédéral décidera que Sebastian Saracino pouvait désormais sortir en homme libre de ce tribunal. Incarcéré depuis son arrestation et même après son témoignage contre son propre frère, le juge décida que ce temps d’emprisonnement avait été suffisant, vu l’effet de sa coopération contre les membres de la Cosa Nostra. En contrepartie, Sebastian Saracino devra renoncer à deux propriétés à Brooklyn, payer une amende de soixante quinze mille dollars pour un incendie volontaire et rembourser près de dix huit mille cinq cent dollars à la famille de la victime.