LE PROCES DE NICODEMO SCARFO JR CONTINUE
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Alors que le procès de Joseph Ligambi et George Borgesi, s’est soldé par des acquittements pour les deux accusés (Cf : « Not Guilty »). Le procès de Nicodemo Scarfo Jr, un Capitaine de la famille Lucchese et fils de l’ancien Parrain de la famille de Philadelphie Nicodemo Scarfo Sr est toujours en cours dans un tribunal fédéral du New-Jersey. Ce dernier, est accusé par la justice Américaine, avec un de des Associés, Salvatore Pelullo (voir photo) d’avoir « joué » de son influence au sein de la Cosa Nostra, pour racketter pendant plusieurs années, une société financière dénommée « FistPlus » basée au Texas (Cf : Le procès de Nicodemo Scarfo Jr a débuté). En début de semaine, les procureurs fédéraux racontèrent comment Salvatore Pelullo arriva, grâce à l’appuie de Nicodemo Scarfo Jr, à la tête du conseil d’administration de l’entreprise. Pour témoigner lors de ce procès, les procureurs appelèrent, une personne qui connaissait très bien la compagnie et qui a travaillé pendant des années avec Nicodemo Scarfo Jr et Salvatore Pelullo, Robert O’Neal, un ancien président de « FirstPlus ». A la barre des témoins, il raconta comment Salvatore Pelullo, pour célébrer sa nomination en Octobre 2007, avait invité tout les membres du conseil d’administration dans un restaurant chic de Dallas, dénommé le « DelFrisco ». A l’intérieur du restaurant, Salvatore Pelullo, « trônait » au bout de la table, et pendant le repas, il avait demandé au patron du « DelFrisco » de mettre la musique du « Parrain », le célèbre film de Francis Ford Copolla : « Il a mis le thème du Parrain, au moins trois ou quatre fois pendant le repas » répondit Robert O’Neal au procureur Adam Small. Il raconta aussi par ailleurs que sa signature avait été « contrefaite » dans au moins deux documents, permettant l’achat d’une société à 1.8 millions de dollars. Cet achat, est d’après les procureurs fédéraux, un des premiers méfaits de Salvatore Pelullo et Nicodemo Scarfo Jr à la tête de « FirstPlus ». Car pour ces derniers, cela est évident que les deux mafieux ont « vidé » les caisses de l’entreprise pour « assouvir », leur mode de vie jugés luxueux par les procureurs fédéraux. En plusieurs années, Nicodemo Scarfo Jr et Salvatore Pelullo auraient dépensé près de 12 millions de dollars dans l’achat de voitures de luxe, dans des maisons somptueuses ou encore dans un yacht qu’ils appelèrent « Priceless ». Dans la même journée, un autre témoin, David Roberts, qui avait servi de « conseiller » auprès de Salvatore Pelullo, déclara avoir été « menacé » à plusieurs reprises par ce dernier. Il stipula que l’Associé de la famille Lucchese, utilisait la peur et l’intimidation pour arriver à ses fins, tout en se « vantant » de ses « connexions » auprès de la famille Lucchese de New-York. Devant le tribunal, David Roberts raconta qu’il était « effrayé » par la personnalité de Salvatore Pelullo et qu’une fois que ce dernier était arrivé à la tête de l’entreprise, il avait menacé David Roberts de « faire violer » sa femme, si ce dernier décidait de "coopérer avec la justice" : « Ma femme aurait été violé et mes enfants mis sur le trottoir. Même si ce que je faisais été illégal, je devais le faire, car j’avais peur. » déclara, encore paniqué l’ancien conseiller de Salvatore Pelullo. Au cours du contre-interrogatoire, les avocats de la défense, essayèrent de discréditer le témoignage de David Roberts en déclarant qu’il avait emprunté 38000 dollars à Salvatore Pelullo, et qu’il ne l'avait jamais remboursé, chose surprenant pour une personne, qui martela devant le jury qu’il avait peur de l’Associé de la famille Lucchese. Mais surtout pourquoi emprunter de l’argent, alors que d’après les avocats des deux accusés, David Roberts gagnait très bien sa vie, près de 150000 dollars par an. D'après le FBI, en Septembre 2008, huit mois après avoir été « viré » de l’entreprise, David Roberts ne fut pas surpris de recevoir la visite de plusieurs agents du fédéraux, qui lui posèrent plusieurs questions sur ses anciens employeurs. Ce dernier savait que Salvatore Pelullo "vidé" les caisses de l'entreprise, mais il ne savait pas que celui-ci, avait déjà eu des condamnations dans le passé pour le même genre de crimes Juste avant lui, Robert O’Neal raconta la même chose, pour lui, il ne savait pas que Salvatore Pelullo avait déjà été condamné plusieurs fois pour fraude quelques années auparavant. Avant de clôturer la séance, les procureurs racontèrent la première rencontre de Robert O'Neal avec Nicodemo Scarfo Jr. Celle-ci se se déroula dans un restaurant Italien à Philadelphie, ville ou son père fut pendant des années un des Parrains les plus puissants mais aussi les plus craints de la Cosa Nostra. Ce jour là, son ami, William Maxwell, qui l’avait accompagné sur les lieux du rendez-vous, montra Nicodemo Scarfo Jr de loin, alors que ce dernier se tenait près du restaurant : « Vous le voyez, c’est lui qui à l’argent, c’est notre Parrain » déclara t’il.