ACCORD DE PLAIDOYER EN VUE POUR UN CAPITAINE DE LA FAMILLE BONANNO

En Mars dernier, Ronald « Ronnie G » Giallanzo, était arrêté pour plusieurs charges fédérales tenant de la loi RICO, dont le prêt usuraire, le racket et la tentative de meurtre. En plus de son pédigré criminel, Ronald Giallanzo est connu des autorités fédérales, pour être le neveu d’un Capitaine tristement célèbre de la famille Bonanno, Vincent « Vinny » Asaro. En 2015, Ronald Giallanzo avait reçu une promotion de la part de la hiérarchie de la famille Bonanno. Alors qu'il était encore un simple Soldat, son cousin, Jérôme, fils de Vincent Asaro, qui était un Capitaine dans la famille Bonanno, avait été condamné à sept années de prison, pour avoir participé à l’assassinat d’un Associé de la famille Lucchese, Paul Katz, étranglé avec une laisse pour chien, juste après le braquage de la Lufthansa. La hiérarchie de la famille proposa alors à Ronald Giallanzo de prendre les commandes de son équipe, en tant qu'Acting Capo et quelques mois plus tard, il sera confirmé officiellement dans sa fonction de Capitaine. Depuis son arrestation, Ronald Giallanzo croupit dans une cellule du Métropolitan Center de New-York, en attendant que son avocat puisse trouver un accord de plaidoyer assez avantageux dans cette affaire. Il faut dire, que les preuves accumulées pendant toutes ces années par les agents fédéraux contre le Capitaine de la famille Bonanno, sont assez importantes. D’après les procureurs fédéraux, Ronald Giallanzo aurait gagné près de vingt six millions de dollars, principalement grâce au vol, aux jeux et à l’extorsion. Grâce à cet argent, en plus de distribuer une partie à la hiérarchie de la famille Bonanno, Ronald Giallanzo en avait profité pour refaire entièrement sa maison située à Howard Beach, un quartier historique de New-York, ou la Cosa Nostra est encore très bien implantée. En plus de ces délits, le Capitaine de la famille Bonanno utilisait la menace et la violence physique pour recouvrir les dettes des mauvais payeurs. En Mai 2013, Ronald Giallanzo avait traqué et tabassé en personne un individu qui ne remboursait pas les intérêts exorbitants du Capitaine de la famille Bonanno, qu’il réclamait chaque semaine. Et si la violence physique ne marche plus, Ronald Giallanzo passe à l’étape supérieure et demande à ses hommes d’abattre les personnes récalcitrantes, c’est ce qui se passa à Howard Beach, toujours en 2013, quand des mafieux de la famille Bonanno, affiliés à l’équipe de Ronald Giallanzo, essaya d’assassiner un autre mauvais payeur en pleine rue, heureusement sans succès. Cette semaine, l’avocat du Capitaine de la famille Bonanno, a déclaré qu’un accord de principe avait été trouvé avec les procureurs fédéraux. Alors même si son avocat (qui avait défendu avec succès Vincent Asaro dans le procès dit de la Lufthansa), n’a pas voulu rentrer dans les détails de l’accord négocié, il ne reste plus qu’à Ronald Giallanzo d’accepter ou de refuser cette offre. Mais au final, ça sera le juge fédéral en charge de ce dossier, qui aura le dernier mot et qui pourra suivre ou non les réquisitions des procureurs fédéraux. Un verdict que le juge ne prendra pas à la légère. En effet, en 2007, alors que Ronald Giallanzo était incarcéré après une condamnation pour racket fédéral, la prison ne l'avait pas empêché de continuer à gérer depuis sa cellule, le fonctionnement de plusieurs prêts usuraires dans les rues de New-York.