AUCUN STRESS VISIBLE POUR LES MAFIEUX DE L'OPÉRATION EAST COAST
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La salle d'audience ne fut assez grande au tribunal fédéral de Manhattan pour pouvoir accueillir l’ensemble des accusés inculpés dans l’opération East Coast, qu'il fallut déplacer la session dans une salle réservée à la base aux demandes de naturalisation. Les procureurs ont déclaré devant les accusés, qu’ils avaient récupéré près de huit cent enregistrements, provenant de différents collaborateurs, la plupart ayant infiltré les familles de la Cosa Nostra pendant plusieurs années. Le procès ne sera pas pour tout de suite, les avocats de la défense devront déjà attendre plusieurs mois, avant de pouvoir récupérer et analyser les enregistrements. Les avocats de la défense décideront alors, de changer ou de confirmer le plaidoyer de leurs clients, la plupart avaient décidé de plaider non-coupable après leur arrestation. En entrant dans le tribunal, le juge fédéral lança la séance par un bonjour aux mafieux présents dans la salle. L’un des accusés, Bradford Nedra, interrompit le lancement de l’audience en déclarant : « Votre honneur, vous nous rendez le sourire et un énorme service, si vous décidiez d’annuler cette affaire » déclenchant le rire des mafieux, des avocats de la défense et même du juge en personne. Bradford Wadra, qui avait été condamné en 1981 à vingt cinq années de prison, pour avoir assassiné un individu lui ayant manqué de respect devant sa petite amie dans un bar de New-York, est aujourd'hui accusé de racket. L’ambiance était particulièrement détendue, les embrassades et les accolades ont continué de nombreuses minutes après la fin de l’audience, laissant présagé un certain optimisme pour les accusés. Pourtant ce climat euphorique pourrait certainement changer. En effet, les procureurs fédéraux vont sortir leur carte maitresse, leurs informateurs. Un agent du FBI identifié sous le pseudonyme de UC-1, sera forcément le témoin le plus important au vu de son statut d’agent fédéral, mais CW-1 identifié comme étant John « JR » Rubeo, un Associé de la famille Genovese, qui travaillait très souvent avec le Capitaine Pasquale « Patsy » Parrello (voir photo) pourrait permettre d'influencer le jury sur certaines condamnations. Le nom d’un autre Associé, aujourd’hui décédé, Ronald « The Beast » Mastrovincenzo, avait quelques semaines plutôt faussement circulé, une ruse des procureurs ?. Envoyé en Floride par Pasquale Porrello pour travailler avec l’actuel Parrain de la famille de Philadelphie sur les fraudes médicales, John Rubeo en avait profité pour enregistrer à plusieurs reprises Joseph Merlino en train de parler ouvertement d’activités criminelles. L’Associé de la famille Genovese avait décidé de coopérer avec le FBI après avoir été arrêté par la DEA en 2011, dans une affaire de trafic de drogue. John Rubeo évitera surement la prison, mais aura certainement du mal à faire condamner ses anciens collègues mafieux, en raison de son lourd passé criminel. Pasquale « Patsy » Parrello, serait selon certains spécialistes, l’un des accusés ayant le plus de chance de se faire condamner. Grâce aux enregistrements de l’informateur CW-1, les procureurs fédéraux auraient assez de preuves, pour relier le Capitaine de la famille Genovese, à une tentative de meurtre orchestrée sur un gangster Albanais, soupçonné d’avoir assassiné son fils, Pasquale Porrello Jr en 1993.