LA FAMILLE BONANNO SE PORTE TOUJOURS AUSSI BIEN
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En Juillet 2013, plusieurs membres de la famille Bonanno furent arrêtés pour divers crimes (extorsion de fonds, prêt usuraire, trafic de drogue et possession d'armes à feu). Incarcérés depuis leur arrestation au Métropolitan Center de New-York, tous les accusés avaient refusé les différents accords de plaidoyer proposés par les procureurs fédéraux. Le procès s’est donc ouvert en début de semaine, au tribunal fédéral de Manhattan et les avocats de la défense n'ont pas perdu de temps pour critiquer la partie civile. En effet, lors de leur déclaration d'ouverture, ils ont fustigé sévèrement les différents témoins du gouvernement. Adam Konta représente le Soldat Anthony « Skinny » Santoro. Ce dernier qui servirait de « muscle » pour la famille Bonanno, a été enregistré à plusieurs reprises par les agents fédéraux en train de menacer de mort des individus lui devaient de l’argent. Lors de son arrestation, le FBI avait trouvé près de sept armes à feux, avec les numéros de séries enlevés, la plupart de ces armes, étaient des gros calibres, pour se justifier, Anthony Santoro ne s’était jamais caché d’être un « passionné ». Mais alors pourquoi le Soldat des Bonanno avait « récupéré » l’appartement de sa voisine, une dame âgée qui était décédée, pour entreposer ses armes à feux ?. Jouant sur la mauvaise fois, son avocat avait prétexté que ses « armes » appartenaient non pas à Anthony Santoro, mais bien à sa voisine. Bien entendu, la justice ne crut pas un seul mot des déclarations faites par son avocat. Mais Adam Konta ne s’arrêta pas dans ses déclarations parfois « extravagantes ». Pour ce dernier, l’un des témoins qui va venir témoigner contre son client lors du procès, est un « tueur à gages », qui aurait « assassiné près de sept personnes, soit plus que sur une saison de Game Of Thrones », fustigeant en même temps une « enquête bâclée » des procureurs. L’ancien Underboss de la famille Nicholas « Nicky The Mouth » Santora, fait aussi parti de la liste des accusés. Intronisé dans les années 1970, il fut un Soldat dans la célèbre équipe de Dominic « Sonny Black » Napolitano au début des années 1980. Criminiel multirécidiviste, Nicholas Santora aura passé près de la moitié de sa vie derrière les barreaux, accumulant divers peines pour racket, prêt usuraire ou encore extorsion et n’aura pas arrêté d’enfreindre à chaque fois ses conditions de libération conditionnelle. Vivant, selon son avocat dans la pauvreté, Nicholas Santora aurait malgré son statut d’Underboss de la famille Bonanno, accumulé les dettes ces dernières années et n’aurait plus les moyens selon lui pour se soigner. La Cosa Nostra représente toute la vie de Nicholas Santora, qui quelques mois avant son arrestation et alors qu’il était en liberté surveillée, avait convoqué Vito Badamo un Acting Capitaine, pour le réprimander sur son comportement, jugé trop infantile : « Tu dois te comporter d'une autre façon, tu me comprends?. Quand je vais partir, tu vas prendre en main ce quartier et tu dois savoir ce que tu dois faire et arrêter tes putains de conneries. Tu dois arrêter de te comporter comme un "clown", comporte toi à partir d'aujourd'hui comme un homme ». Depuis le rôle de Nicholas Santora reste incertain, un remaniement opéré il y a quelques semaines dans la famille Bonanno, a démontré que l’Underboss actuelle est désormais Joseph Cammarano Jr. A son procès, son avocat, Michael Albert, essaya de démontré lors de sa première déclaration, que son client, qui s’est présenté au tribunal assis sur un fauteuil roulant, n’avait « rien avoir dans cette affaire ». L’avocat d’ Ernest Aiello, un Capitaine de la famille Bonanno arrêté ce même jour, essaya de dépeindre le mafieux, comme un pauvre homme qui se fit réveiller à six heures du matin, un jour de Juillet en 2013 et qu’il aurait « attendu tout ce temps pour prouver son innocence et retrouver sa liberté ». Le discours des procureurs fédéraux fut complètement différent. Pour David Stuart, les membres de la famille Bonanno emploient les mêmes « méthodes » utilisées il y a des dizaines d’années pour gagner de l’argent. Le procureur fédéral essaya de mettre en garde le jury de ne « pas se laisser berner » par l’apparence inoffensif des accusés.