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LCN

UN ASSOCIÉ DE LA FAMILLE GENOVESE RECONNU COUPABLE

22 Décembre 2017, 08:53am

Publié par Xav

Richard Valentini
Richard Valentini

En quittant le tribunal, menottes aux poignets, escorté par les US-Marshall, Richard Valentini, un Associé de la famille Genovese, a dû très certainement regretter pendant quelques minutes, d’avoir refusé un accord de plaidoyer avec les procureurs fédéraux. Son procès, était le premier contre les membres inculpés dans l’affaire East Coast et Richard Valentini avait voulu jouer sur le fait que cette opération du FBI avait pris une tournure assez dramatique pour les procureurs fédéraux, pour essayer de se faire acquitter. Le résultat de ce procès était donc important, car même si Richard Valentini, est un Associé lambda de la Cosa Nostra, se trouvant au bas de la pyramide de la famille Genovese, elle allait donner, aux futur accusés, dont le Capitaine de la famille Genovese, Eugène « Rooster » O’Nofrio et le Parrain de la famille de Philadelphie, un premier aperçu de la stratégie des procureurs fédéraux dans ce dossier. Ce procès n’avait duré que quelque jours et s’était plus orienté vers les activités illégales de la famille Genovese dans la ville de Springfield, une petite bourgade dans l’État du Massachussetts, qui a la particularité d’être depuis de nombreuses années, gangrénée par la famille Genovese. Dans ce procès, les procureurs fédéraux avaient forcément laissé de côté leur témoin phare, John Rubeo, un Associé de la famille Genovese, la pièce maitresse de ce dossier qui a été fortement affaibli depuis quelques mois. Ce dernier n'interviendra que dans les procès de Joseph Merlino et Eugene O’Nofrio, il ne fallait donc surement pas pour les procureurs fédéraux, dévoiler les premières réactions de ce témoin, très surveillé, qui auraient été forcément analysées par les avocats de la défense. Le procès de Richard Valentini avait rapidement mis en évidence, grâce à des enregistrements, le racket organisé de l’équipe de Springfield sur des entreprises de son secteur, mais la culpabilité de Richard Valentini avait été difficile à obtenir. En effet, le principal témoin, un chef d’entreprise, dont la famille Genovese réclamait des sommes exorbitantes chaque mois, n’avait pas dépeint Richard Valentini comme un individu violent, mais simplement comme un récolteur de dettes, un messager, qui travaillait pour Ralph Santaniello, un Soldat de la famille Genovese, qui était au centre de tous les sujets. Les avocats de Richard Valentini avaient donc essayé de montrer aux jurés une image « rassurante » de leur client, tant bien que mal, car le passif criminel de Richard Valentini était surement trop lourd à porter. A l’énoncé du verdict, le mot « Guilty » raisonna deux fois dans le tribunal. Coupable de conspiration de racket et coupable d’extorsion. Richard Valentini sera de nouveau présenté dans le même tribunal, dans quelques semaines, pour recevoir l’énoncé de sa peine, il risque jusqu'à vingt ans de prison.