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UNE SEMAINE DE PROCÈS FAVORABLE POUR LE PARRAIN DE LA FAMILLE DE PHILADELPHIE ?

11 Février 2018, 08:10am

Publié par Xav

Joseph Merlino
Joseph Merlino

Le procès de Joseph Merlino continue avec le témoignage de John Rubeo, l’ancien Associé de la famille Genovese qui avait décidé de collaborer avec les autorités fédérales après une arrestation pour trafic de drogue. Ce témoignage est décisif, car John Rubeo était la pièce maitresse du gouvernement fédéral pour incriminer les différents accusés de l’opération East Coast. Le problème, c’est qu’au fil des mois, l’Associé de la famille Genovese était devenu un énorme problème à gérer. Désormais, le rôle des avocats de la défense, est de prouver que John Rubeo était un temoin peu crédible, un individu dangereux, qui avait enfreint les lois quand il était un Associé de la famille Genovese, mais aussi en tant que témoin du gouvernement. L’interrogatoire mené par l’avocat de Joseph Merlino fut clair, net, précis et a eu pour but de discréditer complètement John Rubeo devant les jurés. Sous les questions des avocats de l’actuel Parrain de la famille Philadelphie, John Rubeo avoua sous serment, d’avoir battu sa femme alors qu’il était sous protection du FBI. Avoir perçu près de cinq cent mille dollars de la part de l'agence gouvernementale, pendant ses années d’infiltration, qu’il a commis des dizaines d’infractions après avoir signé un accord de coopération avec les procureurs fédéraux. John Rubeo avoua aussi avoir menti aux agents du FBI et aux procureurs fédéraux de nombreuses fois, mais aussi d'avoir menti au Capitaine de la famille Genovese Pasquale Parrello, en continuant à vendre de la drogue pour compléter ses revenus. Sous le regard perplexe des procureurs fédéraux, qui savaient que John Rubeo avait déjà perdu toute crédibilité, l’ancien Associé de la famille Genovese s’est affiché et s'enfonça devant un jury médusé par toutes ces déclarations, confirmant une nouvelle fois, qu’il était un individu dangereux, malhonnête et qu’il ne voulait qu’une chose, ne pas terminer sa vie derrière les barreaux. Pour se défendre, John Rubeo essaya d’épingler Joseph Merlino comme une personne avide d'argent, sans grande surprise, mais aussi comme un homme volage, qui n’avait pas hésité à tromper sa femme pendant toute la durée de leur collaboration. Il faut être clair, Joseph Merlino n’est pas jugé pour adultère, mais cette déclaration n’a qu’un seul but, déstabiliser l’actuel Parrain de la famille de Philadelphie pour qu’il dévoile sa réelle personnalité. Pour justifier ses propos, l’ancien Associé de la famille Genovese déclara que Joseph Merlino, avait « couché » avec une vendeuse de pharmacie, un dénommée « Zee » inculpé dans la fraude pharmaceutique lors de l’opération East Coast : « Ecoutez, il s’est fait attraper avec elle dans le même lit », déclara John Rubeo à la barre des témoins. La femme de Joseph Merlino, Deborah, présente dans le tribunal, visage marqué, ne broncha pas. Déstabilisé par cette révélation, l’avocat de Joseh Merlino, demanda de confirmer : « Il m’en a parlé oui. Il m’a même dit qu’il avait stoppé sa relation, car sa « goumada » commençait à envoyer des courriers à son domicile de Boca Raton et il avait peur que sa femme suspecte quelque chose ». Après une suspension accordée par la juge fédéral, la femme de Joseph Merlino sortie de la salle d’audience, accompagnée de Joseph Merlino, ce dernier demandant aux journalistes présents dans le tribunal de ne pas relayer cette information. Le lendemain des révélations apportées par John Rubeo sur la vie privée de Joseph Merlino, l'actuel Parrain de la famille de Philadelphie arriva au tribunal avec sa femme et salua un juré de son procès, qui attendait près de l’ascenseur : « Salut Sylvia ». Se faire interpeller par un Parrain de la Cosa Nostra peut glacer le sang à n’importe quel individu, mais la jurée a plutôt été « impréssionée » de sa « bravoure ». Elle raconta son échange au juge fédéral. Elle stipula que Joseph Merlino était entouré de plusieurs personnes, sans confirmer s’ils étaient des membres de la Cosa Nostra. Le juge confirma alors sa présence pendant le procès, tout en sermonnant le Parrain la famille de Philadelphie : « Monsieur Merlino, vous ne devez avoir aucun contact avec les jurés, même pour dire « Bonjour », est-ce que vous avez compris ? ». Joseph Merlino acquiesça.